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ans le futur Institut de

cancérologie, l’image-

rie oncologique consti-

tuera une discipline

à part entière. Le Pr Roland

Hustinx nous expose le béné-

fice que le patient va retirer

d’un plateau technique unique

intégrant les différentes spé-

cialités de physique médicale.

En radiothérapie, les traitements im-

pliquent une collaboration croissante

avec la médecine nucléaire et la ra-

diologie. La nouvelle implantation au

cœur du Centre Intégré d’Oncologie

permettra d’améliorer ces interactions

grâce, principalement, à une meilleure

organisation des espaces pour limiter

les déplacements du patient.

Mais c’est la complémentarité crois-

sante entre la radiologie et lamédecine

nucléaire qui promet l’évolution la

plus spectaculaire. Aujourd’hui, dans

le domaine de l’oncologie, l’approche

la plus moderne, adoptant davantage

le point de vue du patient, distingue les

activités d’imagerie suivant la nature

des actes (interventionnelle ou non) et

le moment auquel ils sont accomplis

(stade diagnostique ou thérapeutique),

sans considération de la spécialité du

médecin qui intervient. «

Chacun de

ces stades de prise en charge est suscep-

tible de faire intervenir de la radiologie

classique, de l’imagerie isotopique et de

l’imagerie hybride (PET/CT). En outre,

on peut devoir recourir à l’imagerie in-

terventionnelledèslestadedudiagnostic,

ce qui exige des compétences spécifiques

que tous les radiologues n’ont pas lapos-

sibilité d’acquérir. Cela signifie qu’une

prise en charge optimale du patient re-

quiert, dès le diagnostic, l’intervention

desdeuxdisciplinesmédicales,radiologie

et médecine nucléaire, et même parfois

de certaines spécialités au sein de celles-

ci. La circulation de l’information entre

tous ces intervenants constitue donc un

des enjeux majeurs de l’imagerie onco-

logique de demain. La conceptiond’une

infrastructure complètement neuve

était l’occasion pour nous, nucléaristes

et radiologues, de travailler ensemble,

autour du même patient, en symbiose

avec son environnement clinique

».

Ainsi, la radiologie oncologique est

appelée à devenir une sur-spécialisa-

tion à part entière, comme c’est déjà

TOUS ENSEMBLE CONTRE LE CANCER

Le Pr Roland Hustinx,  chef du service de Médecine nucléaire et Imagerie oncologique du CHU de Liège.

le cas dans les pays anglo-saxons et

scandinaves. «

La spécialité repose sur

unetrèsbonneconnaissanceduversant

clinique de l’oncologie et inclut tout un

pan interventionnel. Un de nos jeunes

radiologues accomplit actuellement

un stage de sixmois enAngleterre afin

de s’y former. Je suis convaincu que

d’autres médecins lui emboîteront le

pas, conscients des énormes débou-

chés qu’ouvre cette vision intégrative

de l’imagerie oncologique.

»

L’intégration des deux disciplines

entraînera aussi la constitution d’une

équipedetechnologuesetd’infirmiers

commune aux services de radiodia-

gnostic et de médecine nucléaire.

L’ÉQUIPEMENT

Le saut qualitatif s’expliquera aussi par

l’équipement de pointe que leCIOabri-

tera.«

Laradiopharmacieseraenmesure

de préparer l’ensemble de la gamme des

radiopharmaceutiques, diagnostiques

et thérapeutiques, dans le respect des

normes les plus strictes, tant pharma-

ceutiques que de radioprotection. Un cy-

clotronhospitaliergarantiraunesouplesse

de production en parfaite adéquation

avec les besoins cliniques et scientifiques

et autorisera l’utilisation d’isotopes à

courte demi-vie. Nous serons en outre

idéalementpositionnéspourlaréalisation

d’études cliniques, qu’elles soient acadé-

miques ou initiées par des industriels.

»

Par ailleurs, grâce à une planificatio

des investissements étalée sur cinq an

àl’échelledel’ensembledudépartement

le nouveau plateau technique n’accueil-

lera que des machines entièremen

neuves : un scanner de simulation et

quatre machines de radiothérapie – en

plus du CyberKnife® réservé aux traite-

ments stéréotaxiques, qui demeurera à

sonemplacementactuel–,unappareilde

radiologie standard, deux échographes,

unCT-scan,uneIRM,deuxSPECT/CT,

et deuxPET/CT. Enfin, les anesthésistes

disposeront d’une salle de réveil ainsi

que d’un équipement spécifique dans

toutes les salles où ils sont susceptible

d’intervenir.

F.L.

Un des bunkers au -3 du CIO en chantier

DANS LE NOUVEAU BÂTIMENT DE L’INSTITUT DE CANCÉROLOGIE

L’IMAGERIE ONCOLOGIQUE SERA

AU CŒUR DES ACTIVITÉS CLINIQUES