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DE MARGOT

plus tenter de l’immobiliser; s’assurer que

les voies respiratoires sont dégagées: des-

serrer les vêtements ou accessoires autour

du cou, si nécessaire…»

Mais aussi, et

surtout, «rassurer la personne durant la

période de confusion qui peut suivre la

reprise de conscience afin de la calmer».

Pour les personnes épileptiques qu’elle

a interrogées à l’issue de ses recherches,

en effet,

«le problème est là … on n’en

parle pas assez. On garde ce secret,

cette honte. Il faudrait que l’épilepsie

devienne une maladie «normale»

. Elle

serait plus connue et plus facile à vivre.

On verrait comme elle est courante,

comme elle est diverse. Les crises to-

tales sont effrayantesmais l’épilepsie va

au-delà.»

Et Margot de conclure:

«Les personnes

atteintes d’épilepsie adaptent leur vie à

leur pathologie, avec ses contraintes et ses

traitements, et elles arrivent à connaître

une vie presque normale à leurs yeux.

Ce qui les fait souffrir néanmoins, c’est

le regard des autres. Puissent ce travail et

ces témoignages contribuer à mieux faire

connaître cette maladie, à désamorcer

les peurs, à changer le regard de ceux qui

découvrent cette maladie et les personnes

qui en sont atteintes.»

FRÉDÉRIQUE SICCARD

Margot Lamy

18 ans.

Da n s

q u e

cadre ce travail a-t-il été présenté ?

Au cours de ma dernière année dans l’enseignement secondaire au collège Sain

Louis de Liège: il était demandé à chaque élève de réaliser un travail demaîtrise dans

lequel chacun choisit un sujet à développer. Il s’agit d’apprendre à travailler sur le long

terme dans un domaine, et donc un cours, qui nous intéresse.

Pourquoi avoir choisi ce sujet spécifiquement ?

Parce que c’est un sujet que je côtoie depuismon enfance: l’une de nos connaissance

est atteinte de cette pathologie depuis son plus jeune âge. J’ai appris les mesures à

prendre pour garantir un mode de vie adéquat, les contraintes et difficultés que l

maladie peut entraîner vu lesmodifications du style de vie qu’elle impose… De plus,

la motivation pour le choix de mon travail de maîtrise se justifie aussi par le fait qu

j’envisage dans le futur de travailler dans le domaine médical: je pense que ce proje

m’en a fait découvrir une des facettes en me tournant vers le suivi et le soutien ap

porté aux malades.

Sous quel angle as-tu abordé l’épilepsie ?

Je me suis spécialement intéressée à la manière dont les personnes atteintes d’épi

lepsie vivent au quotidien. J’ai aussi examiné les contraintes auxquelles elles doivent

faire face et les adaptations qui leurs sont imposées. J’ai consulté des revues destinée

à l’accompagnement des patients et la compréhension du traitement de l’épilepsie a

quotidien: elles servent également de base et de guide pour les familles des patients.

Je me suis aussi inspirée de sites Internet, ainsi que de vidéos. Mon travail se base

également sur la prise en charge des patients, leur accompagnement, leurs habitudes

leur vie sociale.

Quelles réactions ce travail a-t-il provoquées ?

La première réaction est venue des personnes interrogées qui ont relu le travail o

écouté la préparation demon exposé. Elles trouvaient que j’avais bien pu rendre leur

sentiments face à la maladie et que les cas étaient bien différents et donc complé

mentaires. La réaction du malade qui m’est proche m’a aussi beaucoup marquée car

il a découvert des informations qui lui étaient inconnues. Il a d’ailleurs été très tou

ché par la vidéo d’une crise que je diffusais pendant ma présentation. Il s’est rendu

compte à quel point faire une crise était difficile à suivre de l’extérieur et pourquoi

certaines personnes avaient tant peur de la maladie…

A l’école, les élèves ont surtout été impressionnés, eux-aussi, par la vidéo où l’on voi

une crise. La plupart connaissaient, en effet le terme « épilepsie » mais peu savaient à

quoi ce terme pouvait correspondre tant en termes de crises qu’en termes de consé

quence sur la vie quotidienne.

F.Si

.

DANS QUEL CADRE CE TRAVAIL A-T-IL ÉTÉ PRÉSENTÉ ?

Au cours de ma dernière année dans l’enseignement secondai e

au ollège Saint Louis de Liège : il était demandé à chaque é ève de

réaliser un travail de maîtrise dans lequel chacun choisit un sujet

à développer. Il s’agit d’apprendre à travailler sur le long terme

dans un domaine, et donc un cours, qui nous intéresse.

POURQUOI AVOIR CHOISI CE SUJET SPÉCIFIQUEMENT ?

Parce qu c’ st un sujet que je côtoie dep is mon enfance : l’une de

nos connaissances est atteint de cette path logie d puis son plu

j une âge. J’ai appri les mesures à prendre pour garantir un mode

de vie adéquat, les contraintes et difficultés que la m ladie peut

entr î er v les modifications du style de vie qu’el e impo … D

plus, la mot vation pour le choix d mon travail de maîtrise se j s-

tifie aussi par le fait que j’envisage dans le futur de travailler dans

le domaine médical : je pense que ce projet m’en a fait découvrir

ne des f cettes en me tournant vers le suivi et le soutien apporté

aux malades.

SOUS QUEL ANGLE AS-TU ABORDÉ L’ÉPILEPSIE ?

J me suis s éc alement intéressée à la manière don les p rsonnes

atteint s d’épilepsie vivent au quotidien. J’ai aussi xamin les

co traint s auxquelles elles doiv nt faire face et les adaptations

q i le rs sont imposées. J’ai consulté des revues destinées à l’ac-

compagnement des pati nts et la compréhensio du traitement

de l’épilepsie au quotidien : elles servent également de base et de

guide pour les familles des patients. Je me suis aussi inspirée de

ites Intern t, insi que de idéos. Mon travail se base également

sur la prise en charge des patients, leur accompagnement, leurs

habitudes, leur vie social .

QUELLES RÉACTIONS CE TRAVAIL A-T-IL PROVOQUÉES ?

La première réaction est venue des p rsonne interr gées qui

nt relu le travail ou éco té la préparatio de mon exposé. Elles

trou aient qu j’avais bi n p rendre leurs sentiments face à la

maladie et que l s cas étaient bien différents et onc complémen-

tair s. La ré ctio du malad qui m’est proche m’a aussi beau-

coup marquée car il a découvert des informations qui lui étaient

inconnues. Il a d’ailleurs été trè touché par la vidéo d’une crise

que je diffusais pendant ma présentation. Il s’est r ndu compte à

quel point f re une crise é it difficile à suivr de l’ex é ieur t

po rquoi cer aines personnes avaient tant peur de la maladie…

A l’école, les élèves ont surtout été impressionnés, eux-aussi, par

la vidéo où l’on voit une crise. La plupart connaissaient, en effet le

terme « épilepsie » mais peu savaient à quoi ce terme pouvait cor-

respondre tant en termes de crises qu’en termes de conséquence

sur la vie quotidienne.

F.Si

.

MARGOT LAMY - 18 ANS

UNE SORTE

DE COURT-CIRCUIT