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FINANCES - CONSEILS AUX PATIENTS
FACTURES D'HÔPITAL:ÉVITEZ
Quel sort pour les contestations
de factures au CHU?
Les difficultés liées au non-paiement des
factures d’hôpital ont augmenté au cours
des dix dernières années. La période de
crise dans laquelle nous nous trouvons
n’y est sans doute pas étrangère: les soins
de santé constituent évidemment un
poste de dépenses sur lequel un ménage
peut difficilement se restreindre et aux
problèmes de santé viennent alors s’ajou-
ter le casse-tête des factures à payer. Il
existe trois voies possibles pour résoudre
les difficultés relatives à la facturation:
soit par l’intermédiaire de l’un des deux
secteurs du Département financier que
sont le secteur des réclamations et celui
du recouvrement, soit en sollicitant l’in-
tervention de la médiatrice hospitalière.
Toutefois, le coût de ces services étant
considérable, l’idéal serait de prévenir da-
vantage les difficultés dont ils sont saisis.
Sur les 700 dossiers qui sont ouverts
chaque mois au Département financier
du CHU de Liège, une large partie vise
le recouvrement de factures impayées,
bien que non contestées. En cas de
contestation de la facture, deux services
travaillent main dans la main : le secteur
«réclamations-facturation»
s’occupe
de l’aspect financier des plaintes, tandis
que la médiatrice hospitalière traite les
aspects liés à la qualité des soins. Dans
les huit jours ouvrables en moyenne,
il est accusé réception au patient de sa
réclamation, mais le traitement complet
du dossier peut parfois exiger un ou deux
mois. Dans certains cas, l’instruction de
la plainte peut s’accompagner du gel pro-
visoire de la facture.
RÉCLAMATIONS FINANCIÈRES :
QUI PAIE LA NOTE ?
Il est fréquent que des patients contactent
le
secteur
réclamations-facturation
pour des «erreurs» de facturation. Pour
Hicham Belhaddad, responsable du sec-
teur, «
Il peut évidemment arriver qu’il
y ait une erreur, mais ce cas de figure est
relativement rare. La plupart du temps,
c’est nous qui devons expliquer au patient
en quoi il se trompe, ce que nous faisons
bien volontiers. Le réel problème vient des
contestations qui déguisent en réalité une
difficulté de paiement. Mauvaise stratégie,
puisqu’il ne faut généralement pas plus
d’unmois pour constater que la plainte est
infondée et que, si le patient persiste dans
son refus, le dossier sera transféré au sec-
teur recouvrement et des indemnités mises
à sa charge. Il est donc vivement conseillé
aux patients qui éprouvent des difficul-
tés de paiement de contacter d’emblée le
secteur recouvrement afin de convenir
d’un étalement du paiement
.»
Une autre source importante de contesta-
tions financières réside dans la part prise
en charge ou non par les mutuelles et as-
surances hospitalières. «
Il arrive souvent
que les patients pensent qu’ils sont cou-
verts par leur mutuelle ou leur assurance
alors que ce n’est pas le cas, ou du moins
pas totalement. Beaucoup de problèmes se
posent pour des suppléments en chambre
individuelle. Les patients ne prêtent pas
toujours attention au plafond d’interven-
tion fixé par leur police d’assurance hospi-
talisation. Il arrive aussi qu’ils y lisent que
les suppléments sont couverts « à hauteur
de 100% » et en concluent que tout supplé-
ment sera intégralement pris en charge,
alors qu’en réalité, cela signifie que l’as-
surance n’interviendra pas pour les sup-
pléments de plus de 100% des honoraires
barémisés, ce qui peut pourtant arriver en
chambre individuelle (le CHU les a quant
à lui plafonnés à 200 %).
»
Il ne faut pas perdre de vue qu’avant de
se révéler indues ou abusives, toutes ces
réclamations financières auront généré
quantité de recherches et de vérifications,
dans le respect, non seulement, des droits
du patient (loi du 22/08/2002), mais aussi
des innombrables lois et règles touchant
l’INAMI, les assurances, la médecine du
travail, etc., et auront donc mobilisé un
grand nombre d’agents en pure perte.
«
Il est dans l’intérêt de tous que ce dé-
bordement injustifié du secteur réclama-
tions puisse être mieux contenu et que
l’institution puisse consacrer l’essentiel
de ses forces aux activités médicales qui
constituent sa mission première
», conclut
HichamBelhaddad.
À L’AMIABLE
Il y a moyen d'éviter la route 406 !