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À L’AMIABLE

Le médiateur hospitalier

est au

service du patient

L’Article 8 §4 de la loi du 22-08-2002

relative aux Droits du patient

stipule

que «

le patient a le droit de refuser ou

de retirer son consentement pour une

intervention. A la demande du patient

ou du praticien professionnel, le refus ou

le retrait du consentement est fixé par

écrit et ajouté dans le dossier du patient

».

Le refus ou le retrait du consentement

n’entraîne pas l’extinction du droit à

des prestations de qualité, tel que visé à

l’article 5, à l’égard du praticien profes-

sionnel.

Si, lorsqu’il était encore à même d’exer-

cer ses droits tels que fixés dans cette

loi, le patient a fait savoir par écrit qu’il

refuse son consentement à une inter-

vention déterminée du praticien profes-

sionnel, ce refus doit être respecté aussi

longtemps que le patient ne l’a pas révo-

qué à un moment où il est lui-même en

mesure d’exercer ses droits lui-même.

§5.

Lorsque, dans un cas d’urgence, il y

a incertitude quant à l’existence ou non

d’une volonté exprimée au préalable par

le patient ou son représentant visé au

chapitre IV, toute intervention néces-

saire est pratiquée immédiatement par

le praticien professionnel dans l’intérêt

du patient. Le praticien professionnel en

Courrier de

l'épouse d'un

patient à la

médiatrice

au sujet d'une

demande

d'euthanasie

Madame la Médiatrice,

J’aimerais savoir pourquoi mon mari, qui avait demandé l’euthanasie, et pour lequel j’avais

présenté les papiers (au cas où cela se présenterait très mal) lors de son admission aux

urgences, le 25/06/2016, n’a pas vu sa volonté respectée.

Il a en effet été hospitalisé dans le service de Chirurgie et suivi par le Dr Z, qui a demandé à

mon mari, à plusieurs reprises et en notre présence, s’il voulait subir une opération, tout en en

expliquant les risques. Mon époux a répondu qu’il ne voulait plus être opéré, ni dialysé, ni mis

sous respirateur, ni greffé, qu’il ne voulait pas d’acharnement, qu’il avait déjà assez souffert et

qu’il acceptait de partir doucement dans la dignité (…). Or, il a été opéré .

La réponse

de la médiatrice

fait mention dans le dossier du patient

visé à l’article 9 de la loi Droits dupatient

et agit, dès que possible, conformément

aux dispositions des paragraphes précé-

dents.

Afin de répondre à ce prescrit légal, un

groupe de travail multidisciplinaire,

en collaboration avec le service de Mé-

diation, et au travers du Cap 13 du

Plan stratégique du CHU de Liège qui

concerne la Démarche participative

des patients, est en train de finaliser un

onglet intitulé «Patient Partenaire» qui

figurera dans le Dossier Médical Infor-

matisé des patients. Son objectif est de

faciliter et d’améliorer la relation soi-

gnants-soignés.

D’ici peu, les prestataires de soins se-

ront ainsi invités à utiliser cet onglet

et à le compléter le plus précocement

possible dans le déroulement de leurs

prises en charge, et à poursuivre son

remplissage lorsque la situation le

nécessite ou que le patient exprime

d’autres opinions pour son projet de vie

et les soins qui lui sont proposés.

Il s’agit ici d’une démarche institution-

nelle afin que les souhaits des patients

concernant leur vie (court – moyen

– long termes) soient respectés par

l’ensemble des soignants. Il a été éla-

boré par tous ceux qui ont manifesté

un intérêt à la création d’un document

unique pour tous les services du CHU.

Il faut savoir que la rédaction d’un tel

document pour un patient se fait sur

base de concertations entre le patient,

les soignants concernés et la famille

proche du patient. Après mûre ré-

flexion, les décisions thérapeutiques

seront alors inscrites dans le DMI et

un résumé de ce document apparaîtra

à l’ouverture du dossier du patient. Ce

projet a reçu l’aval duComité d’Ethique

du CHU de Liège.

Dans le cas qui fait l’objet de la pré-

sente interpellation de la Médiatrice,

il est apparu que les conditions légales

de pratiquer l’euthanasie n’étaient pas

rencontrées (cfr loi du 28.05.2002 sur

l’euthanasie).