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13

À L’AMIABLE

Le médiateur hospitalier

est au

 service du patient

Cher Professeur X,

En effet, le rôle du Médiateur hos-

pitalier relève exclusivement de

situations problématiques dans le

cadre des droits du patient et/ou

de la prévention de celles-ci. La loi

belge compte clairement parmi ces

droits celui du dépôt de plainte au-

près du service de Médiation com-

pétent. Il est néanmoins important

de souligner que ce service n’est pas

un « bureau de plaintes », confon-

dant toutes sortes de mécontente-

ments. Le Médiateur encourage les

parties à exprimer leurs sentiments

et leurs attentes dans une logique

de conciliation, en mettant des

moyens en place afin d’apaiser le

conflit et de résoudre le différend.

Son obligation n’est pas de résultat.

A défaut de solution, il peut orien-

ter le patient vers un autre règle-

ment de conflit possible.

Vous trouverez ci-dessous ce que prévoient le Droit belge et la Charte

européenne en matière de Droit du Patient. La différence ? En Bel-

gique, le texte a une valeur légale tandis que la Charte européenne,

elle, doit inspirer les Etats membres pour leur propre législation. La

Belgique, comme la France, est pionnière dans le fait d’avoir inscrit ce

Droit du Patient dans sa Législation.

LE DROIT BELGE

1. Bénéficier de soins de qualité, dans le respect

de la dignité humaine et l’autonomie.

2. Libre choix du praticien professionnel.

3. Etre informé (ou refus) sur son état de santé.

4. Consentement libre et éclairé avant toute intervention

du praticien.

5. Disposer d’un dossier médical tenu à jour, conservé en lieu sûr,

pouvoir le consulter ou en avoir une copie.

6. La protection de la vie privée lors de toute intervention

du praticien.

7. Introduire une plainte concernant les droits du patient

auprès du service de la fonction de médiation compétent.

8. Recevoir les soins les plus appropriés à sa douleur.

9. Désignation par le patient d’une personne de confiance et

d’un mandataire légal qui le représentera en cas d’incapacité.

LA CHARTE EUROPÉENNE

1. Droit aux mesures de prévention.

2. Droit d’accès aux soins de santé.

3. Droit à l’information.

4. Droit à participer aux décisions.

5. Droit à la liberté de choix.

6. Droit à l’intimité et à la confidentialité.

7. Droit au respect du temps des patients.

8. Droit au respect des normes de qualité.

9. Droit à la sécurité.

10. Droit à l’innovation.

11. Droit de ne pas supporter la souffrance ou la douleur inutile.

12. Droit au traitement personnalisé.

13. Droit de se plaindre.

14. Droit d’être dédommagé.

La lettre d’un médecin

chef de service

Droits du patient en Belgique/

Charte européenne

du droit des patients

La réponse

de la médiatrice

Madame la Médiatrice,

Je m’étonne qu’on vous implique dans cette histoire. La lecture de la

lettre de Madame W. montre que ce qu’elle souhaite, c’est UN avis à

propos d’une opération et d’une proposition thérapeutique faite par

un autre chirurgien, d’une autre province de la Belgique.

Il ne s’agit donc pas d’un problème de plainte ou de médiation vous

concernant.

Madame W. peut tout simplement prendre rendez-vous à ma

consultation, afin que je lui donne un avis aussi documenté que

possible. J’aurai évidement besoin qu’elle se munisse d’un dossier

médical complet.

Bien à vous.

Pr X., Chef du service.

eCHUde Liège accueille,

ce lundi 18avril, une journée

«Droits duPatient ».

LeComitédes Patients

duCHUde Liège, la Liguedes

Usagers des Services de Santé

(LUSS) et leRéseaude SantéWallon

seprésentent dans des stands

installés dans lagrande verrièrede

l’hôpital auSart Tilman.

A cette occasion, le CHU de Liège

fera la promotion de l’accès du

patient à son Dossier Médical Infor-

matisé (DMI). Vous voulez essayer

le système offert avec le Réseau de

Santé Wallon (RSW) et auquel sont

déjà inscrits 636.000 patients de

Wallonie et de Bruxelles ?

Présentez-vous avec votre carte

d’identité qui garantit la sécurité de

l’opération. Ce sera aussi l’occasion

de vous inscrire dans le RSW, si ce

n’est déjà fait….

DE 8H30 À 16H00,

TROIS STANDS À VISITER.

Le stand du Médiateur.

Le Légis-

lateur a instauré la Médiation hos-

pitalière en 1987 et la Loi relative

aux droits du patient «

acteur de sa

maladie

» en 2002. Cette Loi impose

de nouvelles règles au corps médical

et introduit une autre façon de com-

muniquer avec le patient. Le rôle du

médiateur est d’accueillir les appels

des patients mais aussi les demandes

des praticiens qui souhaitent anti-

ciper un litige suite à un différend.

Le Médiateur veille à résoudre les

problèmes et à prévenir les plaintes,

tout en respectant les règles déonto-

logiques basées sur la neutralité, le

recueil des avis de toutes les parties

et le respect d’un délai raisonnable.

Le stand du Comité des Patients

du CHU.

Le CHU a été le premier

hôpital de Wallonie à installer un

Comité qui réunit des patients chro-

niques, des représentants de la Ligue

des Usagers des Services de Santé

(LUSS) et de la Croix-Rouge, ainsi

que des représentants de l’-institu-

tion hospitalière. Le Comité peut

rendre d’initiative des avis et des re-

commandations sur les sujets qui re-

tiennent son attention. Le Comité de

Patients veut élargir sa composition

et cherche de nouveaux volontaires.

Vous êtes soigné au CHU? Vous êtes

accompagnateur habituel d’un pa-

tient hospitalisé ? La démarche parti-

cipative et la santé vous intéressent ?

Introduisez votre candidature à

co-

mitedepatients@chu.ulg.ac.be

Le stand du Réseau de Santé Wal-

lon.

Le CHU présentera, en pra-

tique, l’accès du patient à sonDossier

Médical Informatisé, via le Réseau

de Santé Wallon. Les conditions de

discrétion et de sécurité font que

cet accès n’est autorisé que pour le

patient qui se présente avec sa carte

d’identité et ses codes d’accès per-

sonnels. Depuis un an, le nombre

d’inscrits au RSW a plus que doublé

: plus de 636.000 citoyens de Wallo-

nie sont inscrits. Ils ont ainsi accès,

d’un seul clic, à leur dossier médical.

DEUX CONFÉRENCES

L’augmentation exceptionnelle des

inscriptions trouve son origine dans

l’augmentation du nombre d’acteurs

qui inscrivent : les hôpitaux (48 %

des inscrits), les médecins généra-

listes (47%), les mutuelles (4%) et

les citoyens eux-mêmes (1%). Les

avantages de cette inscription et les

commentaires sur les Droits et les

Devoirs du patient seront expliqués

lors de deux conférences le lundi 18

avril, à 15h00 et 16h00, dans l’audi-

torium Léon Fredericq (Giga, Route

665). Toute cette journée est gratuite.

B.W.

LA JOURNÉE

«droits du patient»

COMITÉ DES PATIENTS

18

 AVRIL

LE COMITÉ DE PATIENTS

Chronique de patients (2)

Tout est allé très vite. Une douleur

vive, un malaise violent, un mal-être

désorientant. Juste le temps d’un

appel au secours. Puis la perte de

contrôle. Être pris en charge... oui

mais... quand même... pas si vite.

Si, si... si vite, pas de temps à perdre.

Urgence.

Transporté avec la douleur insuppor-

table mais supportée quand même.

Transport toujours trop long.

Transporté dans le malaise addition-

né d’un autre malaise d’angoisse.

Transport toujours trop encombré.

Transporté avec le mal-être rivé

au corps qui nous lâche. Transport

toujours trop agité. Nous laisser faire.

Oui, mais nous pouvons encore...

Non, obéissez.

Subir. Oui, mais garder une certaine

maîtrise de ... Non, on sait pour vous.

Nous laisser aller. Oui, mais avec une

certaine dignité pour ... Non, on en a

vu bien d’autres que vous.

Ici, à l’hôpital.

Évaluer qu’ils disent. Il faut nous

évaluer mais nous, on croit être au

bout de ce qu’on peut supporter

comme douleur: pourtant on sup-

porte encore plus... Jusqu’à quand?

Ici, à l’hôpital.

Examiner qu’ils disent. Il faut exami-

ner mais nous, on croit être au bout

de la violence du malaise: pourtant il

nous viole toujours plus ... Jusqu’où?

Ici, à l’hôpital.

Stabiliser qu’ils disent. Il faut stabiliser

mais nous, on ne sait tellement plus

ce que l’on vit que l’on devient plus le

témoin que l’acteur ... Jusqu’à ...

Ça s’apaise autour de nous.

Nous nous apaisons. La douleur

s’atténue. Le malaise se brouille.

Le mal-être peut-être se voile. Rester

présent, ne pas sombrer : il faut rester

conscient, mais conscient de quoi ?

On ne sait pas, on ne sait pas encore,

mais on sait qu’on saura bientôt,

tantôt peut-être. Ne pas y penser,

mais on y pense.

Les médecins savent ou sauront.

Faire confiance. Quand ils sau-

ront, ils nous diront. Faisons-leur

confiance. Ils nous diront ce qui est ?

Ce qui peut être dit ? Ce que nous

pouvons entendre ? Ce que nous

voulons entendre ?

Chaque chose en son temps. D’abord

stabiliser qu’ils ont dit. Puis, on verra.

Nous aussi

Georges Larbuisson est

membre du Comité de

Patients du CHUde Liège.

Romaniste, il a été désigné

par le Comité pourmettre sur

papier les préoccupations

des patients.

Il l’a fait de manière littéraire en

trois parcours de patient dont nous

publions aujourd’hui le deuxième.

Le premier était signé «Nous tous »,

celui-ci est signé «Nous aussi » et le

troisième «Nous encore ». La gravi-

té des trois séquences va croissante

mais, dans toutes trois, percent

aussi magnifiquement que pudique-

ment les préoccupations du malade.

Les photos sont des images d’illus-

tration. Pour le Comité de Patients,

Georges Larbuisson aimerait nouer

des échanges avec les patients et

leur propose de prendre contact via

l’adresse mail

comitedepatients@

chu.ulg.ac.be