Don d'organes, vous aussi sauvez des vies

05 FRANÇOIS COUSIN Radiologue dans le service d’Imagerie Oncologique du CHU de Liège ARNAUD DE ROOVER Chef du service de Chirurgie abdominale, endocrinienne et de transplantation du CHU de Liège GUY JÉRUSALEM Membre du Bureau de l’ICAB, Chef de service Oncologie médicale au CHU de Liège, Professeur à l’Université de Liège la santé des patients du CHU, est l’œuvre d’une équipe de pointe : « Nous avons une très bonne équipe pour les recherches cliniques : pour les tumeurs solides nous avons 15 Datamanagers et infirmières de recherche. Ils s’investissent dans 50 études en cours actuellement pour le développement de nouveaux médicaments. Cela concerne des premières utilisations de traitement chez l’être humain ou des comparaisons entre le traitement standard et ce que l’on pense devenir le nouveau standard. » Pour lui, la priorité est de rester à la pointe de la recherche de qualité : « Nous proposons aux patients de participer aux essais cliniques. » La nouvelle architecture du bâtiment va améliorer aussi la qualité de l’environnement pour mener ces essais. « Le nouveau bâtiment va permettre une plus grande proximité entre le laboratoire de recherche et les patients. Cela crée des opportunités de soins et de recherches plus grandes. Les équipes vont pouvoir échanger. Ce regroupement va permettre aux différentes spécialités de se concerter encore plus souvent » (radiothérapie, chirurgie, oncologie médicale, spécialistes d’organe, imagerie oncologique....). Au quotidien, rien n’est laissé au hasard. « Nous eƒectuons en permanence des contrôles qualité sur les dossiers. Nous sommes très vigilants aux eƒets secondaires en plus de l’évaluation des eƒets cliniques. Le patient qui est dans une étude clinique peut aussi bénéficier comme tous les autres patients de l’espace bien-être. » Le tout se fait avec une équipe très spécialisée : « Nous avons de nombreux médecins : 12 seniors en oncologie médicale et 6 assistants. Nous avons aussi évidemment des collègues oncopneumologues, oncodigestifs, oncogynéco.... Cela permet une surspécialisation indispensable aujourd’hui pour oƒrir la plus haute qualité des soins. » LA CHIRURGIE COMPLEXE ET PRÉCISE Toute cette prise en charge ne pourrait se réaliser sans une chirurgie de pointe comme le rappelle le Pr. Arnaud De Roover, chef du Service de Chirurgie abdominale, endocrinienne et de transplantation du CHU de Liège. La chirurgie oncologique est un pôle d’excellence du service depuis de nombreuses années, que ce soit dans les domaines du cancer colorectal avec, par exemple, le développement de la chimiothérapie intrapéritonéale ou du cancer hépatobiliaire qui bénéficie de notre expérience en transplantation hépatique. Nous participons ainsi à des études prospectives dans la greŽe de foie pour métastases du cancer colorectal dans des cas sélectionnés. La chirurgie endocrine comprenant notamment les cancers de la thyroïde ou de la surrénale repose sur une équipe spécialisée depuis de nombreuses années. Nous sommes également l’un des quelques centres belges de référence pour la chirurgie complexe de l’œsophage (7 centres) et du pancréas (15 centres). Cette centralisation des cas a un bénéfice pour le patient avec des chiŽres faibles de morbi-mortalité. Elle nous permet également d’accroître la recherche dans ces domaines et de participer à des études multicentriques qui, à terme, vont améliorer la prise en charge de ces cancers. » « Nous travaillons au CHU au sein d’une équipe multidisciplinaire associant des radiologues, des oncologues, des radiothérapeutes, nucléaristes, gastroentérologues..., des médecins des soins intensifs. Le personnel infirmier et paramédical est également formé pour fournir les meilleurs soins au patient avec une attention particulière sur la nutrition pré- et postopératoire et la revalidation précoce du patient. Nous maintenons également des liens étroits avec les spécialistes des hôpitaux-partenaires qui nous réfèrent leurs patients pour la chirurgie après une discussion sur le plan de traitement. » V.Li. À LAPOINTE EN IMMUNOTHÉRAPIE Parmi les soins à destination des patients cancéreux, l’immunothérapie prend de plus en plus de place : « Ce traitement a révolutionné la prise en charge de multiples cancers de stade avancé. Toutefois, le suivi radiologique des patients sous immunothérapie est compliqué. Ces traitements ont un mécanisme d’action très particulier qui fait intervenir le système immunitaire du patient pour combattre la tumeur. » Cet aspect demande un travail spécifique : « Nous observons en imagerie, des profils de réponses inhabituels. Parfois, un patient peut répondre au traitement alors que la tumeur augmente de taille... ou alors que de nouvelles lésions apparaissent. » L’équipe de soins du CHU a pleinement intégré ces nouveaux aspects : « Nous connaissons ces particularités et nous en tenons compte dans le suivi des patients, qui peuvent également devoir composer avec des eƒets indésirables qu’il faut reconnaître rapidement afin de les traiter au mieux. »

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