Le père noël existe !

12 UE ! e €, e, a u n s e. e e) e e n s s s. nt n COVID I SAISON 2 EPISODE 1 Pr M. Moutschen : « La vaccination r ProfesseurMoutschenest lechef deservice infectiologie -médecine internedu CHU de Liège. Il répond aux questions relatives à la situation vaccinale. Professeur, nous voici repartis pour la 2e saison de nos épisodes sur la vaccination et la Covid. A la fin de l’été, on croyait en avoir terminé. Ce n’est malheureusement pas le cas. Merci de reprendre vos explications avec, aujourd’hui huit questions que les personnes qui sont connectées retrouveront en video sur le mur www.chuliege.be ■Alors d’emblée, Pr Michel Moutschen, à l’hôpital, sont hospitalisés des patients qui sont vaccinés et non vaccinés. Comment peut-on expliquer cela? La plus grosse partie de la population est vaccinéemaintenant, bien évidemment. Donc il faut surtout considérer le rapport entre les personnes hospitalisées et le nombre total de vaccinés ou de non vaccinés. Et donc, on confirme ce qu’on dit depuis le début: la probabilité d’être hospitalisé, si l’on n’est pas vacciné, est considérablement plus grande que si on est vacciné. Et c’est particulièrement le cas si on va voir aux soins intensifs. Il y a quelques jours d’ici, la situation aux soins intensifs du CHU de Liège était absolument emblématique, puisque sur les 18 personnes hospitalisées aux soins intensifs, 16 n’étaient pas vaccinées. Quand on va vers des cas moins sévères, le contraste est moins flagrant. Mais il n’empêche que si on considère le dénominateur de la fraction, le bénéfice de la vaccination ne fait strictement aucun doute. Il faut aussi ajouter à cela le fait qu’il y a des personnes vaccinées, mais qui étaient dans un état immunologique tel qu’elles n’ont pas pu répondre correctement aux vaccins: ces personnes là contribuent aussi très largement aux “personnes vaccinées hospitalisées”. ■Tous les Belges de plus de 18 ans vont être invités à recevoir cette troisième dose. Pourquoi est-ce si important? Pour beaucoup de vaccins, il faut 3 doses. Simplement, on tâtonnait un petit peu avec le vaccin contre la Covid. On a espéré que, compte tenu de cette technologie nouvelle de l’ARN messager, deux doses soient su’- santes. Et puis, on a eu la surprise du variant qui est arrivé de pays où l’on vaccinait très peu par ailleurs. L’atténuation de la réponse, ajoutée au variant, ont fait qu’il était nécessaire d’avoir cette troisième dose pour récupérer, en tout cas contre le variant Delta, une e’cacité semblable à celle qu’on a eue dans les semaines qui ont suivi la deuxième dose, au début de cette année. ■Qu’en est il de la protection contre le nouveau variant Omicron? Contre le Delta, on garde une protection de l’ordre de 80% avec deux doses, contre les formes graves et les mortalités; avec trois doses ce sera vraisemblablement mieux. Maintenant contre l’Omicron, on va probablement encore perdre de l’e’cacité et on estime qu’avec les trois doses, la protection contre les formes graves de l’Omicron ne sera de l’ordre que de 50 à 60%, ce qui est peu, évidemment. La grande incertitude, c’est de savoir si l’Omicron est aussi pathogène, donc provoque autant de formes graves que le variant Delta, par exemple. Di‰érents modèles circulent. On a peut-être entendu des prévisions assez catastrophistes en Angleterre, disant que ça allait faire des dizaines demilliers demorts: ce calcul est fait en postulant que le virus a lamême pathogénicité que les variants précédents. Or, malgré tout, des nouvelles venant d’Afrique du Sud suggèrent que ça pourrait ne pas être le cas. Donc là, on va voir comment les choses se passent. Ce qui est clair, c’est que ce variant Omicron est très di‰érent des autres. Mais que la protection conférée par les vaccins, elle, reste dans le bon sens. Elle reste indiscutable, mais avec encore un cran enmoins, je dirais, puisqu’on est probablement aux alentours de 40 à 50%, peut-être un peu plus pour les formes graves. ■Le vaccin avait été promu par certains comme étant l’arme fatale qui libérerait .52 PR. MICHEL MOUTSCHEN Chef du service des maladies infectieuses et de médecine interne générale et professeur en immunologie et maladies infectieuses Ce qui est clair, c’est que ce variant Omicron est très di‹érent des autres. Mais que la protection conférée par les vaccins, elle, reste indiscutable

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