Le père noël existe !

13 n reste extrèmement importante » La probabilité d’être hospitalisé est considérablement plus grande si l’on n’est pas vaccine que si on l’est. Et c’est particulièrement le cas si pour les personnes hospitalisées en soins intensifs ! de toutes les restrictions et du port du masque. On n’y est pas; comment expliquezvous le retour du masque et des restrictions? Indiscutablement, les vaccins continuent de protéger. On a bien vu le ratio des vaccinés et des non vaccinés aux soins intensifs.Mais le caractère absolu de la protection, qu’on aurait espéré il y a quelques mois d’ici, ne s’est malheureusement pas vérifié. C’est le cas de beaucoup de traitements médicaux, de beaucoup de vaccins. Ce n’est pas blanc ou noir, mais c’est une protection très significative au prix d’e‰ets secondaires qui sont minimes: sur des milliards de personnes qui ont été vaccinés, les e‰ets secondaires se sont avérés être minimes avec une balance risque/bénéfice qui va dans le bon sens. ■La vaccination des 5-12 ans est envisagée prochainement. Que sait on sur ce vaccin chez les enfants ? S’agit il d’un vaccin spécifique ? Il y a des dosages réduits qui sont à l’étude, mais globalement, c’est le même vaccin, en tout cas celui à ARNmessager, que celui qui est fait chez les adultes. Là aussi, des études ont démontré un rapport risque-bénéfice extrêmement positif. Certes, le nombre de formes graves est beaucoup moindre chez les enfants, mais si le nombre d’e‰ets secondaires est également beaucoup moindre, il y a des formes graves de Covid chez les enfants, des maladies très inflammatoires, etc. Par ailleurs, même si la transmission du virus n’est pas bloquée à 100% par le vaccin, bien évidemment, il y a quandmême un impact, selon les variants, selon les vaccins, selon les cas, qu’on estime de 30 à 40% de réduction de la transmission, grâce au vaccin. Et compte tenu du rôle que les enfants jouent dans la dynamique de cette épidémie, il paraît tout à fait légitime de vacciner les enfants pour les protéger, eux, de rares formes graves, mais aussi pour réduire la transmission dont ils paient les frais au travers de toutes les contraintes, les écoles fermées, les classes fermées, les activités reportées, etc. Ils paient le prix aussi, bien évidemment, ils le paieront peut-être toute leur vie, en termes de scolarité, qui a été un peu plus lacunaire pendant ces deux ans. Donc, pour toutes ces raisons-là, je pense qu’il est légitime de vacciner les enfants. C’est ce que la FDA (Food and Drug Administration) d’ailleurs, de façon unanime, a recommandé. ■Vous venez d’aborder toute une série d’arguments en faveur de la vaccination des enfants. Est ce qu’il y en a en défaveur de cette vaccination, en l’état des connaissances actuelles ? En défaveur, je n’en perçois pas vraiment. On a décrit des cas de myocardite, inflammation du myocarde, dans les suites de la vaccination par ARN messagers, cela s’est avéré être des formes mineures qui n’ont pas provoqué, à ma connaissance, de décès ou de conséquences fonctionnelles au niveau du cœur. Tout en sachant que le Covid luimême peut donner des myocardites parfois très sévères. Donc, encore une fois, le rapport risque-bénéfice va dans le bon sens, même pour les enfants, même si évidemment, le risque étant plus faible de façon absolue, la pression est clairement moindre que sur des personnes âgées à haut risque, etc. ■On parle beaucoup de vaccination, mais y-a-t-il de nouvelles avancées dans la prise en charge des personnes malades, est-ce qu’il y a des perspectives? Évidemment, les anticorps monoclonaux, dont on avait déjà parlé ici il y a quelques mois, qui continuent à être utilisés. Il y a deux types de préparations qui sont utilisées. C’est évidemment quelque chose de très intéressant pour les personnes qui n’ont pas été vaccinées ou qui n’ont pas bien pu répondre au vaccin à cause d’un état de santé préalable. Il faut savoir qu’on les a, les anticorps monoconaux, au comptegouttes, donc on est obligé, chaque fois qu’on prescrit un traitement de ce type, de faire une sorte d’arbitrage pour savoir si c’est bien indiqué de le donner. On n’est pas du tout certain de l’état des stocks. Ce sont des traitements très, très chers, donc cela reste quelque chose d’important, mais qui n’est pas la panacée. A côté de cela, il y a des médicaments à prise orale qui arrivent. Il y en a deux. Le Molnupiravir et le Paxlovid. Mais ce sont des substances qui peuvent avoir des e‰ets secondaires, qui peuvent avoir des interactions médicamenteuses. A ce stade-ci, pour le premier d’entre eux, le Monulpiravir, la Haute Autorité de Santé en France a donné un avis défavorable. Donc, je ne sais pas encore très bien quand ces produits seront disponibles en Belgique et s’ils le seront. ■On entend parfois dans la population qu’il n’est peut être-pas si nécessaire de se faire vacciner puisque des traitements arrivent. Qu’en pensez-vous ? Je suis convaincu qu’ils arriveront. On connaît très, très bien ce virus. On a des techniques de chimie, de synthèse qui permettent de fabriquer des médicaments clé sur porte. Mais s’ils arrivent dans un an, c’est long et, en un an, des dégâts peuvent certainement encore se produire. Ces médicaments ne sont pas pour le moment à nos portes. Je crois qu’il faudra encore attendre. Des choses peuvent se produire malheureusement d’ici là, donc la vaccination reste extrêmement importante. DG et CM La probabilité d’être hospitalisé, si l’on n’est pas vacciné, est considérablement plus grande que si on est vacciné

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