Le père noël existe !

11 TUMEURS CEREBRALES | BOURSE ADRIAN MASTRODICASA Labourse Adrian Mastrodicasa est une aide financière de la Fondation Léon Fredericq destinée à soutenir des recherches sur les tumeurs cérébrales. Plus qu’une bourse, c’est aussi la volonté de parents de soutenir la recherche médicale en mémoire de leur enfant. Explications. Adrian Mastrodicasa était un jeune médecin liégeois de 33 ans. Spécialiste de la médecine d’urgence, il travaillait à la Citadelle et avait rejoint le CHR de Verviers courant 2019. Début janvier 2021, il est diagnostiqué d’un glioblastome, une tumeur cérébrale très agressive et la plus fréquente chez l’adulte. Le 22mars 2021, il décède des suites du cancer. La bourse, qui porte son nom, est en quelque sorte la continuité du travail et des valeurs du jeune médecin. Geneviève Beckers et Antonio Mastrodicasa, les parents d’Adrian, sont à l’origine de la création de la bourse. Ils racontent la genèse de cette aide à destination de la recherche. « Comme il est décédé d’un cancer, on ne pouvait pas donner ses organes à la science comme il le souhaitait. Il était d’ailleurs très triste de ne pas pouvoir réaliser ce don. » Le don d’organe ne peut en e™et aboutir si le patient est atteint d’un cancer, afin d’éviter la transmission de cellules tumorales. «On a alors tout de suite pensé à une fondation liée à la recherche sur le cancer sur Liège, quelque chose donc de très précis», explique lamère d’Adrian. Le Docteur Frères, l’oncologue du jeune médecin, les a orientés vers la Fondation Léon Fredericq. « Sur le faire-part de décès, nous avions mentionné le compte de la fondation pour des dons éventuels. Beaucoup de personnes se sont manifestées rapidement par de très nombreux dons, parfois assez importants qui ont permis de démarrer une bourse à son nom. » UN AMI CHERCHEUR Geneviève relate la démarche derrière ce projet. «Dès le début de sa courte maladie, l’oncologue nous a expliqué qu’il y avait très peu de données et de médication possible pour le glioblastome. Après son décès, on a vite pensé à orienter un don vers la recherche. Il y avait un chercheur qui travaillait sur le sujet et il a été choisi par la Fondation pour recevoir cette bourse. C’est le meilleur choix qu’on pouvait espérer. » Il s’agit d’Arnaud Lombard, neurochirurgien au CHU de Liège. « Ils ont fait leurs études ensemble, c’était un ami d’Adrian. Nous sommes très contents qu’il soit le lauréat de cette bourse, il y a là une symbolique supplémentaire. » Leur moteur vient aussi du fait de la complexité de cettemaladie. « Suite à l’opération d’Adrian, son oncologue a proposé de faire analyser les cellules tumorales à Bruxelles pour cibler au mieux le traitement. Les résultats ont confirmé qu’il avait une forme très rare et très agressive du glioblastome. Ce type de tumeur n’était recensé que deux fois dans la littérature scientifique. Il est le troisième cas connu. », explique la maman d’Adrian. Après le décès et les premiers dons, ils prennent connaissance de la création effective de la bourse. Antonio explique son ressenti : « Nous étions contents que la Fondation accepte la création de cette bourse et puis surtout qu’elle porte son nom, c’était la chose la plus importante. » Son épouse veut aussi et surtout remercier la Fondation: « On peut les remercier parce qu’ils nous ont vite aidé. À la première demande, une personne s’est rapidement mise en contact avec nous et la communication s’est déroulée très facilement. Ils mériteraient d’avoir encore plus de publicité, et ainsi faire avancer la recherche. » Le futur concernant la bourse reste en suspens. «On est encore en pleine réflexion sur quoi organiser et sur la manière de le faire. Cela demande beaucoup de temps et de force et nous travaillons encore tous les deux pour le moment. Nous pensons pouvoir continuer à faire vivre la bourse, peut-être en organisant des activités, des soupers-spectacles, soupers-sportifs avec des anciens collègues et amis d’Adrian (il jouait au football). Ceux-ci avaient eu aussi cette idée. Les idées doivent venirmais c’est surtout la façon de faire qui est importante pour nous», explique le père d’Adrian. « On va essayer d’organiser quelque chose. C’est une manière de continuer à le faire vivre. » Cette bourse a un double but : «Nous voudrions que le prénomde notre fils continue d’exister, c’est une façon de l’avoir encore avec nous. Et surtout, qu’il n’y ait plus de personnes qui meurent de ce glioblastome, ce serait le but ultime. Le plus beau cadeau qu’on puisse faire à Adrian, c’est qu’on arrive à un résultat», a–rme Antonio. Il reste néanmoins réaliste : « On ne se fait pas trop d’illusions, le cancer est unemaladie très di’- cile et les résultats varient selon le type de cancer. Mais si nous pouvions apporter ne fut-ce qu’une amélioration qui permettrait à la personne de vivre un peu plus longtemps et surtout de façon digne, nous serions contents. » MILÉNA DE PAOLI Le souvenir d’Adrian perdure à travers la recherche C’est une façon de l’avoir encore avec nous, de continuer à le faire vivre Médecins et chercheurs, ils se battent pour la vie ! Engagez-vous à leurs côtés. Faites un don à la Fondation Léon Fredericq. Les Lauréats 2021-2022 de la Fondation Léon Fredericq vous remercient du fond du cœur pour votre générosité La recherche d’Arnaud, c’est une façon d’avoir encore Adrian avec nous, de continuer à le faire vivre

RkJQdWJsaXNoZXIy MjkwMTYw