Comprendre & Gérer votre mal de dos

Comment expliquer la persistance de la douleur ? 23 COMPRENDRE ET GÉRER VOTRE MAL DE DOS La persistance de la douleur peut s’expliquer par différentes causes qui parfois se combinent : a) Une douleur peut persister alors que la lésion (à l’origine de la douleur) a disparu. Dans ce cas, elle ne constitue plus un signal d’alarme « utile » mais devient « inutile » et néfaste car elle n’aide plus l’individu. Cette persistance de la douleur s’expliquerait par des modifications du système de traitement de la douleur. En effet, chez certaines personnes, le système nerveux, initialement « sensibilisé » pour vous alerter d’un danger que courent certains tissus (voir : « La douleur : Comment ça marche ? A quoi sert-elle normalement ? », page 15), reste dans un état de « pré-excitation » alors que les tissus lésés sont guéris. Dans ces conditions, de simples activités (s’asseoir, se pencher) peuvent être à l’origine de très nombreux messages de danger envoyés au cerveau. Cette situation peut être comparée au système d’alarme de votre maison qui serait devenu trop sensible et qui se déclencherait pour un rien, par exemple en raison d’une mouche qui se déplace dans une pièce. Par ailleurs, cette analogie permet de comprendre que, comme le système d’alarme de votre habitation qui en se déclenchant éveillera l’attention de vos voisins proches, et puis de vos voisins plus lointains si la sirène continue à fonctionner, d’autres nerfs/zones, voisins de la région initialement lésée, peuvent également se sensibiliser. Le choix erroné du cerveau de maintenir cette sensibilisation élevée du système nerveux (du système d’alarme) dépend de nombreux facteurs, tels que les expériences préalables, les peurs, l’anxiété liée à la douleur, le catastrophisme, les fausses croyances, la méconnaissance des mécanismes de la douleur et de ce qui l’influence, le contexte familial et socio-professionnel, etc. (voir aussi : « Quels sont les facteurs de risques favorisant le maintien d’une lombalgie ? » page 26). 3 > J’ai une lombalgie « chronique » > PARTIE 3 J’ai une lombalgie «chronique» (depuis plus de 3 mois)

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