Hormonothérapie pour le cancer de la prostate

PRESCRIPTION ET TIMING L’hormonothérapie vous a été prescrite soit par l’urologue soit par le radiothéra- peute directement, soit dans certains cas par l’oncologue médical (“double hormonothérapie”). Une autorisation de remboursement est à remettre à la mutuelle, et celle-ci est valable un an par défaut (même si votre traitement antihormonal ne dure que 6 mois). Au besoin, cette autorisation sera renouvelée par un médecin spécialiste. Il est nécessaire de débuter ce traitement avant les rendez-vous préparatoires à la radiothérapie. Dans les cas où la mise en place de grains d’or dans la prostate est néces- saire pour le traitement de radiothérapie (lorsqu’il s’agit d’un traitement de radiothérapie avec la prostate “en place”, c’est-à-dire qui n’a pas été retirée complètement lors d’une chirurgie), il faut débuter par 2 à 3 mois d’hormon- othérapie. Il n’y aura donc aucun rendez-vous pendant ce laps de temps. Généralement, le radiothérapeute vous revoit 2 mois après l’initiation, pour vérifier la tolérance à l’hormonothérapie et passer en revue avec vous tous les rendez-vous préparatoires à la radiothérapie qui se profilent dans les prochaines semaines. C’est aussi l’occasion de poser ou reposer des questions sur votre prise en charge. TYPES D’HORMONOTHÉRAPIE Il existe 3 principaux types “d’hormonothérapie”, selon 3 modalités thérapeu- tiques différentes. Toutes visent à supprimer la production de la testostérone ou à en annuler les actions : Une chirurgie (peu pratiquée) qui consiste à retirer les testicules, siège de la production de la testostérone : c’est l’orchidectomie. Une autre procédure s’appelle la pulpectomie et consiste à retirer la partie du testicule produisant la testostérone, en laissant le reste du testicule en place. Des injections mensuelles, trimestrielles ou semestrielles, pour stopper la production de testostérone. C’est la classe des ana- logues ou antagonistes de la LH-RH (®Decapeptyl, ®Depo-Eligard, ®Zoladex pour les analogues, ®Firmagon pour les antagonistes). Des comprimés , qui impliquent donc une prise quotidienne d’un médicament (® Casodex, ® Androcure). C’est la classe des médi- caments anti-androgènes, qui agissent en bloquant les récepteurs à la testostérone présents sur les cellules, notamment cancéreuses, empêchant ainsi l’action de la testostérone. A noter que si vous êtes traité par des analogues, selon les cas, on peut vous proposer une prise temporaire d’anti-androgènes en début de traitement, pour éviter un effet flare-up tumoral. Ceci vous sera expliqué par votre urologue ou votre radiothérapeute si vous êtes dans ce cas. 7 6

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