Hormonothérapie pour le cancer de la prostate

Dans la situation qui est la vôtre, le traitement recommandé associe une hormonothérapie à la radiothérapie. Il a été démontré un avantage en survie globale et survie sans progression de la maladie grâce à l’ajout de ce traitement. Suivant les cas, la durée de l’hormonothérapie varie. On parle d’hormonothérapie “courte” lorsque le traitement dure 6 mois. A l’inverse, on parle d’hormonothérapie “longue” ou “au long cours” lorsque le traitement dure en moyenne 2 ans (jusqu’à 3 ans). Dans les cas plus avancés, il est possible que cette hormonothérapie soit mise en place pour une durée “indéterminée” : tant que le traitement continue de fonctionner, il est maintenu. Tous les détails concernant votre cancer de prostate vous seront communiqués par les différents médecins qui vous prennent en charge, et la durée nécessaire de l’hormonothérapie dans votre cas vous sera expliquée. La testostérone est le facteur de croissance principal des cellules cancéreuses de la prostate : dans une grande majorité des cas, c’est ce qu’elles utilisent pour se multiplier et croître. Supprimer la fourniture en testostérone va “affamer” les cellules cancéreuses. Certaines mourront de cette privation, d’autres seront “ralenties”, et aussi plus réceptives au traitement de radiothérapie. L’avantage de l’hormonothérapie est qu’elle agit dans le corps entier, contrairement à la radiothérapie dont le champ d’action se limite à la taille du champ de traitement (c’est-à-dire la région du bassin/pelvis). POURQUOI UNE HORMONOTHÉRAPIE ? Il faut savoir que, pour établir le traitement adéquat d’un cancer de prostate, une multitude de paramètres sont pris en compte : Les éléments recueillis par les biopsies (score de Gleason, …) Les observations faites lors de l’examen clinique réalisé à l’occasion des consultations chez les spécialistes impliqués (urologue, radiothérapeute, oncologue médical…) Les données des examens complémentaires = bilan d’extension (IRM prostatique, scanner thoraco-abdomino-pelvien, scintigraphie osseuse, PET scanner au PSMA, ou autres…) Le taux de PSA au départ et son évolution dans le temps si des dosages antérieurs sont disponibles La stadification du cancer (selon le TNM, selon les groupes de d’Amico,…) Les études scientifiques récentes et les mises à jour régulières des recommandations, consensus et guidelines des sociétés oncologiques internationales (EAU, ESTRO, ESMO, ASTRO, ASCO…) Les antécédents du patient (contrindications à l’anesthésie, à la chirurgie, à la radiothérapie, à l’hormonothérapie…) Le souhait du patient (Si la prostate a été opérée) l’analyse de la pièce opératoire de prostatectomie et les dosages de PSA après l’intervention chirurgicale. 5 4

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