Maladie des vaisseaux de cou (artères carotidiennes)

La cause la plus fréquente d’une sténose (rétrécissement) carotidienne est l’athérosclérose (développement d’une plaque d’athérome qui se forme par dépôts de lipides).

Patient symptomatique

Une sténose carotidienne est considérée comme une des causes d’un stroke (AVC = accident vasculaire cérébrale ou AIT = accident ischémique transitoire). Ceci se manifeste par un déficit neurologique brutale: une paraplégie d’une jambe ou d’un bras, des difficultés de trouver la parole ou la perte de vue d’un oeil.

Cette maladie devrait être traitée en urgence. Le patient sera hospitalisé via les urgences dans un “stroke unit” en neurologie. Si un problème carotidien est constaté, le neurologue discutera avec le chirurgien vasculair et une opération aura lieu dans les deux semaines.

Patient asymptomatique

Une sténose carotidienne pourrait être également asymptomatique et découverte de manière fortuit. Il y a peut-être un souffle dans le cou ou un examen est demandé parce qu’il y a des facteurs de risques ou un autre problème cardiovasculaire.

Dans ce cas, une opération aura uniquement lieu si la sténose est très sévère et le chirurgien juge qu’il y a risque de faire un stroke. Même si le chirurgien juge qu’une operation n’est pas encore necessaire, il préscrira un anti-aggégant (aspirine) et une statine (anti-choléstérol) pour stabilizer la plaque.


Quel type d’examen ?

  • Echodoppler des vaisseaux du cou : Ceci est un examen qui se fait à la consultation avec du gel et une sonde d’échographie.
  • Angio-CT ou Angio-IRM des vaisseaux du cou : Une fois que à cet echodoppler il y a suspicion d’ une sténose de 70% ou plus, il y aura besoin de passer un examen plus détaillé en radiologie.

Quel type d’intervention ?

Une sténose carotidienne pourrait être traité par chirurgie ouverte ou par chirurgie endovasculaire (stent).

Chirurgie ouverte

Une chirurgie ouverte nécessite une anesthésie générale. Elle pourrait être réalisée sous anesthésie locale, mais dans notre institution nous n’avons pas cette habitude parce que aucune étude a déjà pu montré des avantages.

Durant l’intervention, l’activité neurologique sera monitorisée. Une incision est faite dans le cou et les vaisseaux carotidiennes sont dissequées. De l’héparine (liquifieurs de sang) est admise avant de clamper les artères. L’artère sera ouverte, la plaque sera enlevée (endartériectomie) et la fermeture se fait par un patch protétique.

Immédiatement après l’ouverture des artères, un shunt temporaire sera positionné afin de garantir le flux cérébrale. L’incision sera fermée sur un petit redon qui sera enlévé le lendemain.

Traitement endovasculaire

Selon des études internationaux, un traitement endovasculaire devrait être fait uniquement chez un patient qui présente trop de risques pour une chirurgie ouverte ou pour une anesthésie générale (par examen un problème cardiaque ou respiratoir). Un autre argument pour un traitement endovasculaire est un “cou hostile”, c’est à dire un cou qui à déjà été opéré (par un chirurgien ORL par exemple) ou irradié.

Ce traitement consiste à positionner un stent à hauteur de la sténose pour la corriger. Elle est réalisée sous anesthésie locale par une ponction dans l’artère fémorale dans le creux inguinale.


Quels sont les risques d’une intervention ?

Le but de l’intervention est de prévenir un stroke ou de prévenir une aggravation de la symptomatologie. Néanmoins, malgré toutes les précautions, le patient pourrait faire un stroke durant l’intervention, mais ce risque est moins important que laisser la sténose “à la nature”. Également pourrait-il avoir un problème cardiaque (un infarctus).

Globalement, le risque de faire un problème cardiaque ou un stroke ou de mourir durant ou tout de suite après l’opération est en dessous de 3% pour un patient asymptomatique ou en dessous de 6% pour un patient symptomatique.


Après l’opération ?

Le patient passera la nuit dans le salle de réveil (USPA) ou la tension artérielle et l’état neurologique sera surveillé. Le lendemain, le redon sera enlevé et le patient retournera dans sa chambre.

Pour les patients asymptomatiques, le retour à la maison sera prévue un jour plus tard. Les patients symptomatiques retourneront dans le service de neurologie ou le bilan sera complete. En function de l’état, le retour sera prévu à la maison ou dans un centre de revalidation.


Le suivi ?

Une consultation en chirurgie vasculaire sera revu après 6 semaines. En suite, il y aura un suivi une fois par an chez votre chirurgien qui fera un échodoppler de contrôle.