La sarcoïdose est une maladie inflammatoire multisystémique d'étiologie inconnue qui affecte des individus dans le monde entier avec une prévalence de 10-20/100 000 sujets.

Elle se caractérise par la présence de granulomes (forme spécifique d’inflammation) dans les organes impliqués. Cette pathologie touche généralement les jeunes adultes, mais peut également se manifester entre 20 et 60 ans.

Sur le plan pulmonaire, elle se présente le plus souvent sous forme de ganglions intrathoraciques et/ou de pathologie infiltrante diffuse (parfois au stade de fibrose pulmonaire). Outre le poumon, la sarcoïdose peut toucher tous les organes tels que la peau, les articulations et les yeux (le plus souvent) mais encore le cœur, les reins, les nerfs centraux ou périphériques, le foie, la rate, les os, le système digestif ou encore la sphère ORL.

Son diagnostic repose sur une biopsie des lésions dans l’une des localisations touchées, permettant de confirmer la présence d’une inflammation de type granulomateuse. Une fois le diagnostic posé, il est important de réaliser un bilan complet afin de s’assurer que l’inflammation anarchique ne touche pas de manière encore asymptomatique une autre localisation. Dès lors, les bilans cardiologique, rénal et ophtalmologique sont incontournables, tandis que les autres atteintes seront plutôt évaluées selon les plaintes (douleurs articulaires, symptômes ORL,…) et selon les résultats de la prise de sang (troubles hépatiques ou de la calcémie,…).

Un traitement agressif n’est nécessaire qu’en cas d’atteinte réelle à la fonction de l’organe concerné. Il repose sur l’administration d’anti-inflammatoires puissants comme les corticoïdes (Médrol®) et dans certains cas, lorsque la pathologie est réfractaire, le recours à un immunosuppresseur est nécessaire. Le but de ces traitements est d’anéantir les zones d’inflammation et de rendre la maladie inactive. Le suivi au long cours est primordial car la sarcoïdose peut évoluer par poussées.