Dans le cas très particulier d’une maladie appelée « polyneuropathie par amyloïdose familiale » ou « familial amyloid polyneuropathy - FAP » des anglo-saxons, les patients souffrent d’une maladie génétique portant sur un gène amenant la production hépatique d’une protéine amyloïde pathologique qui va se déposer dans de nombreux tissus, et en particuliers les nerfs périphériques et le cœur. Cette affection entraine des symptômes neurologiques après plusieurs dizaines d’années de vie, et à ce moment, le traitement en est la transplantation hépatique qui arrête l’évolution de la maladie.

Cependant ce foie retiré au patient transplanté n’est malade que sur ce gène particulier, et a un aspect micro- et macro- scopique normal et une fonction excellente. Ce foie peut être utilisé pour transplanter un second patient (effet domino), où il assurera une fonction hépatique normale malgré la synthèse de cette protéine amyloïde anormale qui ne donnera des symptômes que deux à trois dizaines d’années de l’intervention.

Ces foies « amyloïdotiques » doivent donc être réservé à des patients cirrhotiques avec ou sans cancer hépatique, dont l’âge doit être supérieur à 55 ans. Dans le service liégeois, trois transplantations « domino » de ce type ont été réalisées lors des 10 dernières années avec succès.