Dans certains cas, il est possible de réaliser un prélèvement d’organes après décès par arrêt circulatoire. La classification de Maastricht définit 4 catégories de situations possibles :

  • Catégorie I  : Arrêt cardiaque sur le lieu de l’accident ou à domicile
  • Catégorie II : arrêt cardiaque à l’arrivée à l’hôpital et échec des manœuvres de réanimation
  • Catégorie III : arrêt thérapeutique programmé
  • Catégorie IV : arrêt cardiaque chez un sujet dont la mort cérébrale a été diagnostiquée.

La Belgique a récemment proposé une Catégorie V, à savoir le prélèvement d'organes à partir d'un donneur décédé suite à une euthanasie telle que reconnue par la loi belge. Le CHU de Liège dispose d'un programme actif de prélèvements de cette catégorie de donneur.

Les donneurs des catégories I, II et IV sont également appelés « donneurs non contrôlés ». En Belgique, les sujets de catégorie I ne peuvent pas être donneurs d’organes pour des raisons logistiques évidentes. Ceux des catégories II peuvent parfois être prélevés, pour autant qu’une équipe soit rapidement disponible. Pour les patients de la catégorie IV, un massage cardiaque doit être entrepris pour assurer la vascularisation des organes, et le patient doit être rapidement acheminé vers le bloc opératoire.

Les sujets de la catégorie III, appelés aussi donneurs contrôlés, sont des patients hospitalisés en Unité de Soins Intensifs et chez qui un arrêt du maintien des fonctions vitales a été décidé par une équipe multi-disciplinaire en raison du mauvais pronostic vital. Avec l’accord de la famille, l’arrêt thérapeutique peut être réalisé au bloc opératoire, et être suivi du prélèvement de certains organes (foie, reins, poumons, pancréas).

Depuis 2019, les équipes de chirurgie cardiovasculaire et de cardiologie du CHU de Liège ont développé un programme de greffe cardiaque après décès par arrêt circulatoire qui a permis les premières greffes cardiaques de ce type parmi les pays d'Eurotransplant.