En l’absence de toute cardiopathie documentée, un prélèvement cardiaque peut être réalisé, à priori, sur tout donneur d’âge inférieur à 55 ans. La fonction cardiaque est jugée acceptable si, en normovolémie, la pression artérielle systémique peut être maintenue au-dessus de 90 mmHg, sans devoir recourir à des doses majeures de catécholamines.

Le massage cardiaque externe bref ne constitue pas une contre-indication formelle au prélèvement. Si le sujet est jeune et stable, le simple examen clinique, associé à une radiographie thoracique, un électrocardiogramme et une détermination des enzymes cardiaques suffit souvent pour l’évaluation. L’échographie cardiaque permet toutefois d’apprécier la qualité dynamique de la contraction myocardique, de mesurer la fraction d’éjection du ventricule gauche et de détecter d’éventuelles anomalies (valvulopathies, contusions dues au massage cardiaque externe…).

Chez des sujets d’âge limite, la coronarographie permet d’exclure toute pathologie coronarienne latente. En 2019, les services de chirurgie cardiovasculaire et de cardiologie du CHU de Liège ont développé un programme de prélèvement de coeur chez des donneurs en état de mort circulatoire permettant les premières greffes cardiaques de ce type parmi les pays d'Eurotransplant. Cette expérience est publiée et disponible sur Orbi.


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