L’admission au sein du service se fait par trois voies d’entrées :

  • La demande de bilan hospitalier par le SAJ ou le SPJ ;
  • L’arrivée de l’enfant via les urgences ;
  • Le dépistage d’une situation de maltraitance ou à risque de l’être sur l’un des sites du service universitaire de pédiatrie.

Au terme d’une évaluation des ressources familiales et de la pertinence de l’hospitalisation (qui doit être bénéfique à l’enfant et un temps riche sur le plan thérapeutique), l’enfant est admis au sein de l’unité.

Le bilan médical est adapté à chaque patient et mobilise toutes les spécialités : recherche de carences nutritionnelles, prise en charge orthopédique en cas de fractures, collaboration étroite avec l’unité de soins intensifs pédiatriques, la neurologie pédiatrique et la neurochirurgie en cas de traumatisme crânien sévère, etc.

Sur le plan thérapeutique, la Cellule Maltraitance offre un service pluridisciplinaire avec une équipe spécialisée composée de pédiatres, psychologues, assistants sociaux,  psychomotricien, neuro-psychologue, pédo-psychiatre et éducateurs spécialisés. Le cadre de travail des bilans permet d’offrir un milieu neutre et sécurisant pour l’enfant, qui le temps de son hospitalisation pourra déposer en toute sérénité son trauma et amorcer un travail thérapeutique vers la voie de la résilience. Ce bilan se composera d’activités thérapeutiques individuelles et en groupe mais aussi de temps de rencontre avec les parents de manière encadrée et médiatisée, afin de renouer un lien ou à tout le moins d’observer la dynamique familiale. Les compétences parentales étant la résultante d’une histoire de vie et de traumatismes passés, les parents sont amenés également à participer à des entretiens familiaux avec le psychologue et l’assistant social afin de réfléchir sur la dynamique et les mécanismes qui ont conduit à la maltraitance.

Au bout des quatre semaines d’hospitalisation, l’équipe énonce ses conclusions et ses indications d’orientation en toute transparence aux parents ainsi qu’au service de l’Aide à la Jeunesse l’ayant mandaté : une « photographie » de la situation familiale et de l’enfant qui conduit à de multiples possibilités de prises en charge ultérieures, du retour à domicile avec mise en place de services à domicile jusqu’au placement de l’enfant - décision de dernier recours mais parfois nécessaire pour la bien-être et la sécurité de l’enfant.