Nous avons déjà évoqué une approche généraliste : nous entendons par là les troubles anxieux, les vécus dépressifs, les tentatives de suicide, voire les dépressions franches, les troubles phobiques, certains moments de décrochage avec la réalité, etc.

Une part importante des demandes qui nous sont adressées concerne des problèmes comportementaux qui touchent tous les âges, même les très jeunes enfants. Il s’agit d’une évolution de la société qui ne relève sans doute pas toujours d’une approche « pédopsychiatrique » au sens strict, mais dont la dimension de souffrance, notamment celle des parents, mérite toute notre attention.

A un niveau supérieur de ces troubles, nous sommes régulièrement appelés par les services de l’Aide à la Jeunesse pour des bilans et/ou des suivis de jeunes en difficultés comportementales. Inversement, les situations de maltraitance nous demandent également une prise en charge intensive.

Le problème du décrochage scolaire est également un phénomène en augmentation. Les causes en sont multiples et nécessitent toujours une évaluation rigoureuse, entre la vraie souffrance (phobie, harcèlement, p.ex.) et un refus des contraintes !

Le harcèlement des adolescents (mais aussi des enfants, de plus en plus) est un phénomène en évolution constante que nous souhaitons également accompagner pour permettre au jeune qui en est la victime de s’affirmer durablement.

L’automutilation est aussi en croissance, allant du simple grattage à une franche mutilation. Dans tous les cas, il convient d’y être attentif, car la souffrance est toujours bien présente.

Toujours plutôt chez les ados, le problème de la dépendance aux écrans nécessite de multiples interventions, sur un plan clinique individuel et familial, mais aussi sur un plan « sociétal » (voir plus loin). Nous avons édité une brochure spécifique à cet effet.

La prise en charge des maltraitances sexuelles chez les mineurs nous a amenés à collaborer avec le CPVS (Centre Pour les Violences Sexuelles), et nous assurons un suivi de ces jeunes lorsque leur vécu nécessite un suivi spécifique.

A mi-chemin entre la clinique et la recherche, d’une part, entre le département généraliste et le département CRAL, d’autre part, nous abordons également la question difficile de la détection précoce de la psychose. Il ne s’agit pas d’étiqueter trop vite une possible décompensation, mais il faut aussi être attentif à des signes parfois très discrets qui annoncent un processus qui pourrait être grave. Nous souhaitons développer cette approche multiple, préventive, clinique et de recherche.

La question transidentitaire est également une problématique actuelle, complexe, et qui concerne de plus en plus de mineurs. Nous développons avec le service de pédiatrie, et particulièrement son département d’endocrinologie, une prise en charge spécifique de ces jeunes.

Les difficultés familiales sont une réalité quotidienne que nous souhaitons également aborder par la mise en place d’une consultation « systémique », donc centrée sur le système familial, et réalisée par un binôme pédopsychiatre/psychologue.

A terme, il nous paraît important de développer, avec la maternité du CHU ND Bruyères, une prise en charge des situations de périnatalité problématique, lorsque les difficultés d’une jeune maman peuvent avoir un impact sur l’évolution du bébé.