Jeûner, c'est bon pour la santé ?

12 LE CHERCHEUR DU MOIS| FONDATION LEON FREDERICQ Le glioblastome est un cancer cérébral assez agressif. Il engendre des symptômes assez pesants qui impactent la qualité de vie du patient. Pierre Freres, chercheur liégeois de 37 ans, veut cibler la revalidation des patients, afin de garder une qualité de vie, mais également de lutter contre lamaladie et ses symptômes. Le glioblastome laisse derrière lui des chi! res plutôt sombres. Le taux de survie est en e! et mince, avec une qualité de vie qui se retrouve impactée par les symptômes de la maladie. Pour garder uncertainniveaude vie et contrer au maximum ces e! ets indésirables, Pierre Freres se penche sur la revalidation des patients. Il suit ses études secondaires à Liège 1 en option sciences fortes. Diplômé en 2003, il commence des études supérieures en médecine à l’Université deLiège et poursuit avec un assistanat en oncologie. En parallèle, il réalise sa thèse de doctorat sur le cancer du sein et le tauxde réponse à la chimiothérapie au travers de marqueurs sanguins. Il est actuellement professeur à l’Université de Liège, et son projet de recherche sur la revalidationcommence en janvier 2023. UNE ENVIE D’ENRESSORTIRDUPOSITIF Tout débute lorsqu’on confie à Pierre Freres des patients atteints de tumeur cérébrale, au CHU. « C’est un domaine qui n’est pas spécialement facile pour un oncologue. Ce sont des cancers avec un pronostic réservé. Ce sont aussi des patients qui sont souvent plus jeunes. Et les armes de traitement dont on dispose sont fort limitées. » Et comme il est questiond’uncancer qui touche le cerveau, l’accompagnement est important. « Il y a toute une gestion du patient qui n’est pas évidente. J’ai eu très vite envie d’en ressortir quelque chose de positif. » Le chercheur liégeois vise la revalidation de patients atteints du glioblastome, son projet de recherche. « Le glioblastome est le cancer du cerveau le plus fréquent chez l’adulte. Ça va donner des symptômes neurologiques. Ça peut donner des di" cultés d’expression, des paralysies au niveau des membres, ce qui provoque des déplacements compliqués. Les patients risquent rapidement de devenir grabataires et perdre leur autonomie. » Le projet de recherche vise à proposer aux patients d’entrer dans une revalidation pour lutter au maximum contre tous les symptômes liés à la maladie et à ses traitements. « La revalidation consiste à faire des séances de kinésithérapie assez intensives pour ne pas perdre au niveau musculaire, le tout supervisé par l’équipe de physiothérapie demédecine physique auCHU. Ça consiste également enune revalidation cognitive, avec une psychologue qui fait des exercices intellectuels avec le patient. » Cet accompagnement serait alorsproposéaux patients quatre semaines après avoir terminé leur radio-chimiothérapie. « Ils seront ensuite confiés à l’équipe de physiothérapie et l’équipe de neuropsychologie pour passer à la revalidation, une fois qu’ils auront récupérés du traitement. Potentiellement, cela pourrait les aider à récupérer plus rapidement des e# ets secondaires de la radiothérapie et de la chimiothérapie. » Les sessions dureront environ 1h30 jusqu’à trois fois par semaine, sur une durée de 3 mois. Pour mener ce projet de recherche, Pierre Freres est accompagnéduProfesseurDidierMaquet, du service de Médecine physique, et de Aude Barjona, neuropsychologue au CHU. UNEQUALITÉDE VIEPOUR LE PATIENT Deux objectifs guident le projet du chercheur. Le premier est d’aider le patient à lutter contre ces symptômes. « Le deuxième, c’est de montrer que cette revalidation permet de ralentir les troubles neurologiques liés à la maladie, même éventuellement d’améliorer le pronostic dupatient et sa qualité de vie. » Si le projet de recherche se centre sur la revalidation, c’est parce que le Liégeoispenseque c’est unepart importantede l’accompagnementmédical. « Souvent, onbaisse les bras au moment de l’annonce, à cause du pronostic sombre. Pourtant, je pense qu’il y a vraiment des choses à faire. Ça fait partie de lamédecine, de s’assurer que le patient reste confortable, n’est pas trop anxieux, qu’il ait une autonomie aminima. » « Une revalidation aussi intensive n’est pas complètement remboursée par la mutuelle. L’utilité d’avoir une bourse, c’est de permettre au patient de rentrer dans unprotocole sans devoir payer des séances aussi fréquentes. » Le projet est soutenu par la Fondation Léon Fredericq, au travers du prix Maxime Zune et de la bourse Laurie Michel. « On est très contents, ça va nous permettre d’initier ce projet. Le soutien de la bourse va directement aller au service du patient. » Néanmoins, comme leprojet nécessitedes fonds très importants, l’équipe devra certainement en trouver d’autres pour le mener à terme. Miléna De Paoli La revalidation pour améliorer le quotidien des patients atteints du glioblastome Vous souhaitez, vous aussi, soutenir la Fondation Léon Fredericq et nos jeunes chercheurs de l’Université et du CHU de Liège ? FAITES UN DON, CHAQUE AIDE EST ESSENTIELLE ! 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