Jeûner, c'est bon pour la santé ?

L'ICAB, UN CENTRE D'EXCELLENCE OUVERT SUR L’AVENIR ICAB!CANCER PP. 02-05 PARKING : LES CHANGEMENTS PP. 14-15 CHERCHEUR DU MOIS P. 12 Cancer du cerveau : La revalidation pour améliorer le quotidien des patients ALIMENTATION: ALTERNATIVE PP. 10-11 Votre santé nous tient à cœur Le magazine de votre hôpital universitaire I Mensuel N°69 I DÉCEMBRE 2022 Jeûner, c’est bon pour la santé ? 12 questions à propos des nouveaux parkings patients & visiteurs

02 ICAB| RETOUR EN IMAGES Ces2et3décembreavait lieu l’inauguration de l’Institut de Cancérologie Arsène Burny. Le vendredi était consacré aux cérémonies, avec une Séance scientifique le matin, et une Séance académique l’après-midi. Le samedi, l’Institut était ouvert à l’ensemble du public. Patients, proches, patients, proches et visiteurs curieux ont pu déambuler au sein des tout nouveaux couloirs, les lieux étant réservés pour l’occasion. Des journées riches d’évènements et d’émotions, sur lesquelles nous vous proposons ce retour en images. Éditeur responsable I Sudinfo - Pierre Leerschool Rue de Coquelet, 134 - 5000 Namur Rédaction I Jenifer Devresse, Caroline Doppagne, Liliane Fanello, Vincent Liévin, Charles Neuforge, Frédérique Siccard Coordination I Delphine Gilman, Vincent Liévin, Rosaria Crapanzano Photographies I CHU de Liège, iStock, Pexels Mise en page I Creative Studio Impression I Rossel Printing EDITO I Les histoires qui se racontent ne meurent jamais. En février 2016, nous lancions le premier numéro du journal Le Patient. Un projet du service communication et des équipes Sudinfo, devenu rapidement une activité impliquant l’hôpital dans son ensemble. Ce numéro 69 clôture 6 années de belle collaboration : avec les membres du conseil éditorial, avec les équipes de Sudinfo, avec les composantes du CHU de Liège. Ensemble, nous avons parlé dépistage, sommeil, violences sexuelles, don d’organes, santé dentaire, TOC, hippothérapie, addictions, recherche, médiation, glaucome, médecine sportive, vaccination, santémentale, immunité, alimentation saine, mobilité, …nous ne pourrions en faire la liste exhaustive ! Tous ces sujets étaient au cœur de vos préoccupations et des nôtres. Ils ont été construits avec une équipe soucieuse de les porter jusqu’à vous, des rédacteurs capables de rendre compréhensibles et accessibles des contenusmédicaux parfois très techniques. Que chacune et chacun en soit remercié ! Informer, dans le langage adapté et avec le ton juste, les patients, visiteurs, accompagnants, le grand public reste pour le CHUune priorité. Parce que nous sommes convaincus de l’importance de partager avec vous l’expertise de notre hôpital, de vous faire mieux connaitre celles et ceux qui en font le quotidien et que vous croisez peut-être au détour de l’une ou l’autre consultation. Liège est petite et grande à la fois. L’hôpital est un micro-univers et en même temps, une vraie société. Et en matière de santé, il y aura toujours à dire ! Nous avons donc des milliers d’histoires à vous raconter : nous ne vous perdons pas de vue, nous changerons juste de support et resterons à vos côtés, notamment via nos réseaux sociaux et notre site www.chuliege.be. Le service communication institutionnelle vous reviendra avec un nouveau support au printemps 2023. D’ici là, nous vous souhaitons du fond du cœur de belles fêtes, à toutes et à tous. Et comme on dit à Liège : « Et surtout, une bonne santé, hein Valèt ! » LA RÉDACTION La journée a débuté par un accueil, avant de se poursuivre par le début de la Séance scientifique. C’est devant les invités rassemblés que lesintervenants ont pris la parole. ICAB, retour en

03 Les di! érents orateurs qui se sont succédé ont présenté des exposés concernant les dernières avancées en oncologie. Parmi les orateurs, on comptait Chrystelle Colas (Institut Marie Curie), Pierre-Yves Salaün (CHRU de Brest), Dominique Gros (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg) ou encore Steven Le Gouill (Institut Marie Curie). images Le Professeur Yves Beguin, Président du Conseil de gouvernance de l’ICAB et Chef du service Hématologie du CHU a ouvert la séance. Après les interventions, les invités ont parcouru l’ICAB. L’occasion d’en découvrir les infrastructures, les nouveaux appareils et les œuvres qui y sont installées.

04 Di! érents représentants de la presse couvraient également l’évènement. L’après-midi a été rythmée par plusieurs discours et la remise du Prix de l’ICAB, avant de culminer avec le geste inaugural. Celui-ci a été réalisé conjointement par Philippe Boxho, Président du Conseil d’Administration, Marc De Paoli, Administrateur délégué et les Ministres Valérie Glatigny et Christie Morreale. Le groupe a ensuite pris part à une visite de l’Institut. Arsène Burny, qui devait y participer, n’a pu se joindre à l’évènement. Il était présent par son portrait, installé au sein de l’Institut, et par un message vidéo di! usé. « Vous allez bientôt visiter ces lieux, a-t-il déclaré. De tout cœur, je vous accompagne. Vous allez vous rendre compte que ces lieux ont une âme. Et avoir une âme est l’essentiel d’un Institut de Cancérologie. »

05 Le samedi était une journée où le grand public, nombreux, a pu visiter l’ensemble des nouvelles installations. Les visiteurs pouvaient parcourir le bâtiment de façon autonome, ou se joindre à un groupe accompagné d’un ambassadeur. Celui-ci agrémentait alors la visite de son commentaire. Les ambassadeurs étant eux-mêmes en lien avec l’activité oncologique, ils pouvaient o! rir des explications et un aperçu au plus près des thèmes évoqués. Le Centre bien-être OASIS s’est révélé un point de visite particulièrement enthousiasmant, avec la présence de nombreux professionnels qui ont expliquer leur travail et les di! érents ateliers organisés.

Après 8 ans d’impatience, de réflexion et de péripéties, l’Institut de Cancérologie Arsène Burny (ICAB) a o! ciellement ouvert ses portes le 2 décembre dernier. Dédié à la prise en charge des patients atteints d’un cancer, il réunit en un même lieu les soins, la recherche et toutes les disciplines qui émaillent le parcours des malades. « On va tous mourir. » Si Philippe Boxho, Président du Conseil d’Administration du CHU, a commencé de la sorte son discours inaugural, c’est avant tout pour souligner la fragilité de la vie, « mais aussi notre capacité de résilience et notre rage de vivre ». Laquelle atteint souvent son apogée lors de l’annonce d’un diagnostic de pathologie lourde, comme le cancer. Et, parce que le nombre de personnes qui l’entendront un jour ne cesse d’augmenter (1 homme sur 3, 1 femme sur 4 avant l’âge de 75 ans, soit 70 000 nouveaux cas chaque année en Belgique), « il fallait un centre d’excellence en Wallonie ». Entièrement centré sur le patient, l’ICAB rassemble toutes les spécialités et les soins liés à l’oncologie dans un seul et même endroit, favorisant tout à la fois une approche interdisciplinaire et le bien-être du patient. « Parce que le parcours est souvent long, douloureux et incertain, il ne s’agit pas uniquement de traiter l’aspect somatique, mais d’adopter une vision holistique », a souligné Marc De Paoli, Administrateur Délégué du CHU. PORTE OUVERTE SUR L’AVENIR ChristieMorreale, Vice-Présidente du Gouvernement Wallon, Ministre de la Santé, a salué le 2 décembre comme « un jour porteur d’espoir pour tous, alors que la Belgique occupe, au niveau européen, la triste quatrième place en termes de risques de cancer ». « Les batailles de la vie sont gagnées par ceux qui n’abandonnent pas, et Arsène Burny est de ceux-là », a ajouté la Ministre, le remerciant au passage « pour tout ce qu’il a apporté, notamment en initiant l’opération Télévie en collaboration avec RTL et le FNRS. On ne subit pas l’avenir, on le fait », a-t-elle conclut, « et c’est la volonté du CHU de Liège depuis des décennies. La Ville et la Wallonie peuvent être fières. » Valérie Gladigny, Ministre de la Recherche scientifique et des Hôpitaux universitaires, a quant à elle parlé de « porte ouverte sur l’avenir » et souligné l’apport technologique considérable que permet l’ICAB, « tout en préservant le bien-être des patients et du personnel soignant. C’est également un formidable outil pour la formation des praticiens et des chercheurs, dont le métier passe par des tâches ingrates et di" ciles avant d’être décliné en applications cliniques ». Un point de vue que partage Arsène Burny, qui s’e" orce, avec le Télévie, de rendre didactiques des matières parfois très pointues, et de pousser les mandataires publics à investir davantage dans la recherche fondamentale. « L’aboutissement du projet est donc aussi, et surtout, le début d’une nouvelle et fameuse aventure », ainsi que l’a souligné Marc De Paoli. FRÉDÉRIQUE SICCARD 06 il fallait un centre d’excellence en Wallonie CULTURE| L’ART POUR ADOUCIR LA VIE Le premier Prix del’ICAB L’inauguration de l’ICAB a également permis de mettre en avant la recherche, et plus particulièrement le Docteur Arnaud Lombard, neurochirurgien, pour ses recherches sur les cibles thérapeutiques contre les nouvelles souches du glioblastome. « Un homme sur trois, une femme sur quatre, ce sont des chi# res qui ne représentent ni la réalité des soignants, ni celle du patient », a rappelé Yves Beguin, Président du Conseil de Gouvernance de l’ICAB, Chef du Service d’Hématologie du CHU. « Avec l’ICAB, nous essayons d’apporter une réponse à la prise en charge globale de ce dernier, et l’aspect multidisciplinaire et intégré est primordial. » Le Prix de l’ICAB salue le travail des chercheurs cliniciens de moins de 35 ans portant un projet de recherche fondamental : « Ils sont les véritables traits d’union entre la recherche et les patients ». Il souligne également l’excellence comme valeur fondamentale de l’ICAB. À ce titre, a-t-il remarqué, « Arnaud Lombard est à la fois méritant, et prometteur ». F.Si. Le CHU inaugurel’ICAB

07 PORTRAIT| QUI EST ARSENE BURNY ? Grande figure de la recherche belge en cancérologie, Arsène Burny est surtout connu du grand public pour être le père scientifique du Télévie, qu’il a co-fondé il y a plus de 30 ans. Michaël Herfs, coordinateur actuel des activités liégeoises du Télévie au CHU et à l’ULiège, incarne quant à lui une nouvelle génération de chercheurs engagés dans la lutte contre le cancer. Il retrace sa rencontre avec Arsène Burny et nous raconte l’héritage d’un grand scientifique, mais aussi d’un grand homme. Comme n’importe quel autre jeune doctorant en cancérologie, je savais qui était Arsène Burny. Un incontournable, l’un des pionniers de la recherche sur le cancer, reconnu dans le monde entier. Mais j’ignorais ce qu’il représentait pour le grand public. La première fois que je l’ai vraiment rencontré…C’était lors du rallye duTélévie en2013, sous la tente duFondsNational de la Recherche Scientifique (FNRS). J’étais censé être là pour sensibiliser, expliquer aux gens ce qu’était le cancer… Mais à la place, j’ai passé mon après-midi à tirer le portrait des visiteurs qui voulaient tous se faire photographier avec Arsène ! Ce qu’il acceptait de bonne grâce. Par la suite, une complicité naîtrait entre nous, au fil de mon engagement au Télévie. Ce qui frappe d’abord chez lui, c’est son incroyable gentillesse et sonhumilité. Tout grand scientifique qu’il est, il vous parle toujours d’égal à égal, il s’intéresse à vous. Et le plus surprenant, c’est que sur un sujet aussi grave que le cancer, on ressort toujours d’une conversation avec Arsène empli d’un sentiment très positif. En tout temps, il parvient à communiquer de l’espoir et de la joie de vivre… ! IL A FAÇONNÉ TOUTE UNE GÉNÉRATION DE CHERCHEURS " La recherche actuelle en Wallonie doit énormément à Arsène. Et pas seulement sur un plan scientifique. Bien sûr, il a été lementor de nombreux chefs de labo,mais c’est aussi grâce à lui qu’aujourd’hui de nombreux jeunes chercheurs commemoi trouvent des financements pour leurs travaux, via le Télévie. Dans les années 1980, Arsène a vuflamber le nombre de diagnostics de cancers, alors que les financements devenaient de plus en plus di" ciles à obtenir. Il a compris très tôt que pour faire progresser les connaissances sur la maladie il faudrait faire appel aux dons, à la générosité des gens, et que pour y parvenir il fallait s’allier aux grands médias. Alors vice-président de la Commission cancérologie du FNRS, il s’est retrouvé un matin de 1989 à déjeuner avec les patrons de RTL, Jean Pierre de Launoit et JeanCharles De Keyser. Le Télévie était né. 33 ans plus tard, à 89 ans, Arsène préside toujours la commission scientifique. Avec cette carrière remarquable derrière lui, il n’a plus rien à prouver aujourd’hui. Pourtant il court toujours aux quatre coins de la Wallonie pour participer à des centaines d’activités Télévie, pour sensibiliser les gens à l’importance de la recherche et récolter des dons pour la cause. On peut dire qu’il aura vraiment donné sa vie pour la recherche sur le cancer. Un autre aspect fascinant pour moi, c’est qu’Arsène est aussi le témoin d’une certaine science « historique », dont il détient une foule d’anecdotes qui paraissent aujourd’hui incroyables. Un jour par exemple, il avait été invité à un congrès scientifique en Russie. On était alors en pleine guerre froide, si bien que le taxi a dû le déposer à plus de 500 mètres du rendez-vous, pour ne pas se faire repérer par le KGB…Mais cela ne l’avait pas e# rayé lemoins dumonde, tellement il était enthousiaste à l’idée de discuter avec d’éminents scientifiques russes ! UNE ! ENCYCLOPÉDIE HU# MAINE " DE LA RECHERCHE Arsène s’intéresse à tout, lit tout, retient tout, comprend tout ce qui se passe en cancérologie. Et comme en tant que président de la commission scientifique il lit depuis plus de 30 ans tous les projets déposés au Télévie, il sait exactement sur quoi travaille chaque jeune chercheur. Je me souviens, à 23 ans alors que je n’étais encore nulle part, d’avoir été sidéré qu’il connaisse si précisément la teneur de mes travaux… Il a accumulé un savoir quasi encyclopédique de la recherche sur le cancer et il nous en fait profiter, pour stimuler nos recherches. Il m’envoie par exemple plusieursmails par semaine pour me conseiller tel ou tel article intéressant, pourmemettre en contact avec tel autre chercheur qui travaille sur des thématiques proches… À lui seul, il est une véritable agencematrimoniale scientifique ! Il y aurait encore tant de choses à dire… Ce qui est certain, c’est qu’il laissera une empreinte indélébile. Je sais que tout le monde est remplaçable. Mais personne ne lui arrivera jamais à la cheville. « On veut que l’ICAB soit à l’image d’Arsène » Le nom d’Arsène Burny est désormais gravé dans celui du tout nouvel Institut de Cancérologie Wallon. Un hommage à « quelqu’un de rare », pour reprendre les termes du Pr. Yves Beguin, « qui symbolise le double idéal que nous cherchons à atteindre : l’excellence médicale et l’humanité ». Le président du conseil de gouvernance de l’ICAB revient sur les raisons de ce choix. « Arsène Burny, c’est d’abord une figure de proue de la recherche belge en cancérologie. C’est un scientifique passionné et insatiable, qui a fait avancer les connaissances sur le cancer et le SIDA humain notamment grâce à ses travaux sur les leucémies chez les bovins. Mais c’est aussi tout l’opposé du stéréotype du scientifique perché dans sa tour d’ivoire : il a ce talent remarquable de parvenir à rendre les progrès médicaux accessible à tous et à expliquer les recherches les plus pointues d’une façon compréhensible pour le public. C’est surtout une personne d’une humanité rare, extrêmement proche des gens, qui possède un sens du contact et une empathie absolument hors du commun. Alors qu’il n’est pasmédecin, il a passé sa carrière à aller à la rencontre desmalades et de leur famille, à les écouter, à tenter de comprendre leurs di" cultés, et surtout à les conseiller, les rassurer et leur donner espoir. Il ne s’est pas intéressé qu’aux aspects scientifiques et médicaux de la maladie, mais à tout ce qui pouvait aider les personnes notamment en soins de support, psychologique, social, diététique… Car mieux que quiconque, il sait que le cancer n’est pas seulement une maladie grave, c’est aussi une épreuve qui a un impact énorme sur tous les aspects de la vie et qui touche non seulement le patient, mais aussi son entourage. C’est pour toutes ces raisons que nous avons choisi le nom d’Arsène Burny pour baptiser le Centre de Cancérologie. Car nous l’avons voulu à son image : un centre d’excellence scientifique et médicale qui soit enmême temps un lieuprofondément humain, capable d’entourer au mieux le patient dans tout ce qu’il traverse au quotidien. » Propos recueillis par Jen D. Arsène Burny raconté par Michaël Herfs et Yves Beguin LES GRANDES DATES ■ 1933 : naissance à Mellery (Villers-la-Ville) ■ 1958 : diplômé Ingénieur agronome à Gembloux ■ 1966 : diplômé Docteur en Sciences zoologiques à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) ■ 1968-1972 : Professeur associé à l’université de Columbia, New York ■ 1973-1999 : Professeur à la Faculté des Sciences agronomiques de Gembloux et à l’ULB ■ 1989 : Fondation du Télévie, dont il préside depuis lors la commission scientifique au Fonds national de la recherche scientifique (FNRS) ■ 2006 : Président de l’Académie Royale de Médecine

08 CULTURE | L’ART POUR ADOUCIR LA VIE Avec une infinie humanité, Luis Salazar parle de sa démarche artistique et de ses œuvres qui vont trôner au cœur de l’Institut de Cancérologie Arsène Burny, plus précisément dans le patio nord du nouveau bâtiment. Quand le professeur Georges Fillet lui fait découvrir les lieux en 2020, l’endroit est un peu sombre. Il est par contre stratégique puisqu’il constituera l’unique horizon de plusieurs chambres de malades. À Luis Salazar d’éclairer l’endroit par la magie de ses œuvres. « Les sculptures sont placées de telle sorte que, depuis chaque chambre, les personnes puissent voir la totalité d’une sculpture et des morceaux des autres. Elles peuvent ainsi recréer quelque-chose en fonction de leur humeur du jour, de l’état dans lequel elles sont », explique l’artiste. BASAJAUNAK, DE LUIS SALAZAR Des géants protecteurs. À 67 ans, celui qui est né à San Sébastian s’est replongé dans ses racines basques pour trouver l’inspiration. De son imagination et surtout de la mythologie de ce pays qu’il a quitté pour Liège à l’âge de 10 ans, naissent cinq sculptures monumentales en acier inoxydable : les Basajaunak. Le Basajaun (traduisez « seigneur de la forêt ») est une créature imaginaire. Dans les multiples récits mythologiques où il intervient, il est le plus souvent représenté comme un géant de plus de 2,5 mètres. Le corps recouvert de poils, la longue chevelure hirsute, il habite les forêts pyrénéennes. Sauvage et terrifiant, le Basajaun assure surtout la protection des plantes, des troupeaux de moutons mais aussi des enfants. C’est ce trait de caractère qu’a retenu le sculpteur. « Ce rôle de protecteur est un lien symbolique. Je viens d’être grand-père pour la première fois et, évidemment je me projette dans les familles, dans les enfants et dans ce qu’ils peuvent vivre de terrible à l’hôpital ». Pour la première fois, Luis Salazar a décidé de donner un nom à une de ses œuvres. Les patients recevront chacun-e une plaquette explicative sur ces fameux Basajaunak et sur leur bienveillance sans limite, malgré une apparence inquiétante pour les enfants. « Je voulais que ces œuvres soient les plus gaies possible pour qu’ils puissent rêver grâce à elles ». L’artiste gardera un œil sur ses géants protecteurs et une oreille attentives à Je ne suis pas médecin, je ne peux pas guérir les patients, les enfants hospitalisés notamment. Par contre, je peux faire en sorte qu’ils oublient pourquoi ils sont là, changer un peu leur quotidien, les faire rêver LUIS SALAZAR Des sculptures monumentales de Luis Salazar, une fresque LEGO, du street art : Les artistes donnent vie et humanité aux murs de l’ICAB

ce qu’en diront les patients : « J’ai déjà fait plusieurs peintures pour des hôpitaux. Les rencontres avec les patients sont toujours extrêmement riches. Je n’en ressors jamais le même que lorsque je suis arrivé. Que vont-ils penser des Basajaunak ? L’aventure de ces sculptures ne fait que commencer ». UNE FRESQUE LEGO OFFERTE PAR LE TELEVIE Dans un registre di" érent, un autre bon géant sera lui aussi dans les murs de l’ICAB pour amener une touche de légèreté et de rêve. La « Fresque LEGO » est sortie de l’imagination d’Alban et Xavier le 7 mai dernier à l’occasion de la grande soirée du Télévie. Constitué de plus de 24 000 briques LEGO, large de 2,5 mètres haut de 1,5 mètres, elle représente le torse d’un super-héros. Sous la chemise qu’il déboutonne, ce n’est pas le « S » de superman qui apparaît mais le cœur bien rouge du Télévie. « L’idée est de montrer que Madame/Monsieur tout le monde peut être un super-héros » explique Alban, l’un des deux concepteurs et réalisateurs liégeois de la fresque. Celle-ci avait permis à l’opération en faveur de la recherche de récolter 9 350 euros. À l’ICAB, sa présence visera un autre objectif : attirer l’attention de celles et ceux qui croiseront sa route et porter le message d’Alan et Xavier au cœur de l’hôpital : « Cela me fait vraiment plaisir, conclut Alban. C’est pour cela que nous l’avons construite ». LES ROSEAUX, D’ADELE RENAULT Street art. Adele Renault apportera pour sa part une note prononcée de Street art dans la place. De Hollywood à Berlin en passant par NewDelhi, Porto Rico ou... la Cité ardente, l’artiste liégeoise de 34 ans sème un peu partout sur la planète ses représentations de personnages de la vie quotidienne, ses pigeons scrutateurs et ses plantes luxuriantes. Avec talent et minutie, avec amour aussi. Un amour coloré qui fleurira en bouquets sur les murs de l’ICAB. RALFAGRAM ET SON PORTRAIT EMPLI D’HUMANITE Un regard perçant, empli de force et d’espoir, c’est celui d’Arsène Burny ! Le portrait accueille les visiteurs dès leur entrée au sein de l’Institut. Il a été réalisé par Ralfagram, dans le cadre d’un évènement organisé en mai dernier avec le Télévie. Le portrait a été réalisé au sein des laboratoires d’Arsène Burny, à Gembloux. « Le challenge a été d’amener le fond blanc, neutre, au sein des laboratoires », déclare Ralfagram. Photographier sur un fond neutre est l’une de ses marques de fabrique. Ce fond met encore en exergue la profondeur du regard d’Arsène Burny. Jeune artiste belge, Ralafgram partage chaque semaine des photos de personnes considérées par la société comme « di" érentes ». L’objectif est d’offrir la possibilité à chacun de mieux se comprendre ; de se trouver moins seul face aux doutes et aux di# cultés de la vie. Un objectif qui résonne avec Arsène Burny, qualifié de héros par l’artiste. Et qui résonne aussi auprès de l’artiste, qui a a" ornté une leucémie entre 13 et 17 ans. Il garde un souvenir marquant de sa rencontre avec le scientifique. « Cette rencontre était très enrichissante. C’était très intéressant de pouvoir aller à la source du combat. » Pour qualifier Arsène Burny, il ajoute : « C’est un homme passionné, qui a une vie de recherche derrière lui. Arsène est très humain, très à l’écoute. » « Je trouve très fort que le portrait soit exposé », dit Ralfagram. 09 Je voulais que ces œuvres soient les plus gaies possible pour que les patients puissent rêver grâce à elles ADELE RENAULT Artiste de Street art.

10 ALIMENTATION : UNE ALTERNATIVE ? Selon ses partisans, le jeûne contribuerait au maintien d’une bonne santé, au même titre qu’une alimentation saine et un exercice physique modéré. Qu’en est-il vraiment ? « Même s’il a été récemment popularisé par les influenceurs et les réseaux sociaux, le jeûne est une pratique ancienne, intégrée à plusieurs religions, chrétienne, musulmane et hébraïque en tête. Elle véhicule, dans ce cas, une certaine idée de purification », remarque le Professeur Nicolas Paquot, Chef du service Diabétologie, Nutrition et Maladies métaboliques au CHU de Liège. Bien que le terme recouvre plusieurs types de cures et de jeûnes, on distingue essentiellement le jeûne complet et le jeûne intermittent. Au cours d’un jeûne complet, seule l’eau est permise. Le jeûne intermittent est plutôt basé sur diverses diètes et/ou une alimentation « à temps partiel ». « En règle générale, on parle d’un apport énergétique contrôlé, légèrement diminué », souligne le Pr. Paquot. « On remarque, en laboratoire, qu’une cellule plongée dans un bain nutritionnel se divise davantage quand elle reçoit un apport énergétique moindre. Cela vaut aussi pour les vers et les rats, voire les primates, dont la survie est plus longue suite à une restriction calorique modérée et prolongée: ils développent moins de maladies liées à l’âge. » Pour autant, les vertus du jeûne en laboratoire sontelles transposables à l’être humain ? TOUT, ET SON CONTRAIRE « On peut di" cilement mener ce type d’expérience avec l’Homme. Cependant, certaines populations vivent un peu de cette manière. Les habitants d’Okinawa (Japon), par exemple, entretiennent des habitudes alimentaires relativement proches. Ils ont, depuis des générations, une alimentation essentiellement végétale, une activité physique importante, et une restriction calorique relative. Ils développent beaucoup moins de maladies liées à l’âge (cancer, maladies cardiovasculaires et neurodégénératives) que la population générale, et le nombre de centenaires y est plus élevé qu’ailleurs. Même si on lit tout et son contraire concernant le jeûne, on peut en déduire que les restrictions caloriques sont favorables à un certain nombre de choses. Mais l’essentiel reste, à mes yeux, de respecter certaines périodes dans la journée où l’on ne mange pas, de manière à favoriser le processus d’autophagie. » Soit le nettoyage des protéines et des cellules, plus compliqué en cas de grignotage compulsif, qui favorise la sécrétion d’insuline. « Le jeûne prolongé permet également la production et l’utilisation de corps cétoniques, qui dérivent des lipides stockés dans les cellules adipeuses. Autrement dit, plutôt que de consommer du glucose, le corps va puiser dans ses réserves de graisse. Au-delà de cela, aucune étude sérieuse n’a encore prouvé les bienfaits sur le long terme d’un jeûne complet (pendant plusieurs jours) ou intermittent, pour le corps humain. Ce qui fonctionne in vitro et en expérimentation animale n’est pas toujours transposable au quotidien », conclut Nicolas Paquot. F.Si. Jeûner, c’est bon pour la santé? PR. NICOLAS PAQUOT Chef du service Diabétologie, Nutrition et Maladies métaboliques Les habitants d’Okinawa (Japon) ont, depuis des générations, une alimentation essentiellement végétale, une activité physique importante, et une restriction calorique relative.

11 1. On dit que la pratique du jeûne montre une amélioration de l’e! cacité des traitements anticancéreux, et singulièrement, de la chimiothérapie, chez les patients. Qu’en pensez-vous ? Les données recueillies chez les souris étudiées étaient bien convaincantes : une diète faible en calories, en hydrates de carbone et en protéines stimulait le système immunitaire et augmentait l’e" cacité de la chimiothérapie et la protection des tissus sains chez les animaux étudiés. C’était particulièrement démontré dans la lutte contre le cancer du sein. 2. Il y a un mais ? Il y a un mais. Une étude randomisée prospective (appelée étude « DIRECT ») a été réalisée chez des femmes atteintes d’un cancer du sein débutant et qui n’étaient donc pas encore a# aiblies. Quand on jeûne, en e# et, il y a un risque de perte de poids considérable, et c’est un risque qu’on ne peut pas courir avec des patientes déjà a# aiblies. Ça a été une grande déception. Malgré la puissance statistique satisfaisante de l’étude, on n’a pas comptabilisé plus de patientes en rémission complète à l’issue du traitement. On n’a pas pu démontrer, non plus, de toxicité plus faible de la chimiothérapie. Il faut admettre cependant une adhérence médiocre au jeûne : la moitié des patientes a tenu 2 cycles (4 semaines), et un tiers seulement a poursuivi jusqu’à 4 cycles. Le schéma testé sur les souris était très di" cile à reproduire : une souris à qui vous ne donnez pas à manger n’a pas tellement d’autre choix. Un humain, oui. Et, alors que ces patientes étaient volontaires et motivées par les données recueillies chez les souris, elles n’ont pas tenu. Il faudrait d’autres études, qui démontreraient ce qui est supportable en termes de privations, de durée… Peut-être aussi le jeûne serait-il e" cace pour d’autres cancers, ou avec des régimes moins drastiques ? 3. Le sucre, cependant, est réputé favoriser la croissance tumorale ? Le sucre simple, en e# et, fait sécréter de l’insuline, et d’autres facteurs de croissance tumorale. Idéalement, il ne faut donc pas se goinfrer de sucre. Mais on oublie parfois à quel point une chimiothérapie est une épreuve lourde. Elle déforme les goûts, diminue l’appétit, provoque des nausées ou des diarrhées. Or il faut bien se nourrir, pour être prêt à a# ronter le cycle suivant. Plus qu’une diète, je préconise d’essayer de manger sainement, de faire du sport ou, à défaut, de bouger. Et tant pis si pour tenir le coup, le patient a besoin de chocolat : pour accepter la chimiothérapie suivante, il faut garder un minimum de goût de vivre. F.Si. Jeûne & chimiothérapie Trois questions au Professeur Guy Jérusalem, Chef du service d’Oncologie médicale PR. GUY JÉRUSALEM Chef du service d’Oncologie médicale

12 LE CHERCHEUR DU MOIS| FONDATION LEON FREDERICQ Le glioblastome est un cancer cérébral assez agressif. Il engendre des symptômes assez pesants qui impactent la qualité de vie du patient. Pierre Freres, chercheur liégeois de 37 ans, veut cibler la revalidation des patients, afin de garder une qualité de vie, mais également de lutter contre lamaladie et ses symptômes. Le glioblastome laisse derrière lui des chi! res plutôt sombres. Le taux de survie est en e! et mince, avec une qualité de vie qui se retrouve impactée par les symptômes de la maladie. Pour garder uncertainniveaude vie et contrer au maximum ces e! ets indésirables, Pierre Freres se penche sur la revalidation des patients. Il suit ses études secondaires à Liège 1 en option sciences fortes. Diplômé en 2003, il commence des études supérieures en médecine à l’Université deLiège et poursuit avec un assistanat en oncologie. En parallèle, il réalise sa thèse de doctorat sur le cancer du sein et le tauxde réponse à la chimiothérapie au travers de marqueurs sanguins. Il est actuellement professeur à l’Université de Liège, et son projet de recherche sur la revalidationcommence en janvier 2023. UNE ENVIE D’ENRESSORTIRDUPOSITIF Tout débute lorsqu’on confie à Pierre Freres des patients atteints de tumeur cérébrale, au CHU. « C’est un domaine qui n’est pas spécialement facile pour un oncologue. Ce sont des cancers avec un pronostic réservé. Ce sont aussi des patients qui sont souvent plus jeunes. Et les armes de traitement dont on dispose sont fort limitées. » Et comme il est questiond’uncancer qui touche le cerveau, l’accompagnement est important. « Il y a toute une gestion du patient qui n’est pas évidente. J’ai eu très vite envie d’en ressortir quelque chose de positif. » Le chercheur liégeois vise la revalidation de patients atteints du glioblastome, son projet de recherche. « Le glioblastome est le cancer du cerveau le plus fréquent chez l’adulte. Ça va donner des symptômes neurologiques. Ça peut donner des di" cultés d’expression, des paralysies au niveau des membres, ce qui provoque des déplacements compliqués. Les patients risquent rapidement de devenir grabataires et perdre leur autonomie. » Le projet de recherche vise à proposer aux patients d’entrer dans une revalidation pour lutter au maximum contre tous les symptômes liés à la maladie et à ses traitements. « La revalidation consiste à faire des séances de kinésithérapie assez intensives pour ne pas perdre au niveau musculaire, le tout supervisé par l’équipe de physiothérapie demédecine physique auCHU. Ça consiste également enune revalidation cognitive, avec une psychologue qui fait des exercices intellectuels avec le patient. » Cet accompagnement serait alorsproposéaux patients quatre semaines après avoir terminé leur radio-chimiothérapie. « Ils seront ensuite confiés à l’équipe de physiothérapie et l’équipe de neuropsychologie pour passer à la revalidation, une fois qu’ils auront récupérés du traitement. Potentiellement, cela pourrait les aider à récupérer plus rapidement des e# ets secondaires de la radiothérapie et de la chimiothérapie. » Les sessions dureront environ 1h30 jusqu’à trois fois par semaine, sur une durée de 3 mois. Pour mener ce projet de recherche, Pierre Freres est accompagnéduProfesseurDidierMaquet, du service de Médecine physique, et de Aude Barjona, neuropsychologue au CHU. UNEQUALITÉDE VIEPOUR LE PATIENT Deux objectifs guident le projet du chercheur. Le premier est d’aider le patient à lutter contre ces symptômes. « Le deuxième, c’est de montrer que cette revalidation permet de ralentir les troubles neurologiques liés à la maladie, même éventuellement d’améliorer le pronostic dupatient et sa qualité de vie. » Si le projet de recherche se centre sur la revalidation, c’est parce que le Liégeoispenseque c’est unepart importantede l’accompagnementmédical. « Souvent, onbaisse les bras au moment de l’annonce, à cause du pronostic sombre. Pourtant, je pense qu’il y a vraiment des choses à faire. Ça fait partie de lamédecine, de s’assurer que le patient reste confortable, n’est pas trop anxieux, qu’il ait une autonomie aminima. » « Une revalidation aussi intensive n’est pas complètement remboursée par la mutuelle. L’utilité d’avoir une bourse, c’est de permettre au patient de rentrer dans unprotocole sans devoir payer des séances aussi fréquentes. » Le projet est soutenu par la Fondation Léon Fredericq, au travers du prix Maxime Zune et de la bourse Laurie Michel. « On est très contents, ça va nous permettre d’initier ce projet. Le soutien de la bourse va directement aller au service du patient. » Néanmoins, comme leprojet nécessitedes fonds très importants, l’équipe devra certainement en trouver d’autres pour le mener à terme. Miléna De Paoli La revalidation pour améliorer le quotidien des patients atteints du glioblastome Vous souhaitez, vous aussi, soutenir la Fondation Léon Fredericq et nos jeunes chercheurs de l’Université et du CHU de Liège ? FAITES UN DON, CHAQUE AIDE EST ESSENTIELLE ! Compte : BE48 0018 3821 0927 Communication : Fondation Léon Fredericq CC4012 (déductibilité fiscale à partir de 40€) Contact Fondation Léon Fredericq, Caroline MAZY, 04/366.24.06, caroline.mazy@chuliege.be PIERRE FRERES Chercheur du mois La revalidation consiste à faire des séances de kinésithérapie assez intensives pour ne pas perdre au niveau musculaire

13 LE CAS DE LA MÉDIATRICE| CAS CONCRETS RÉPONSED’UNDENTISTEÀ LAPLAINTE ÉMISE SUITEÀ LA RÉCEPTIONDE LA FACTURE RELATIVEÀSES SOINS: Chère Madame, Je fais suite à votre dossier de médiation concernant votre prise en charge par le servicedesUrgencesdentaires. Uncontact a été pris à cet égard avec Monsieur X, concerné par les faits, qui a examiné avec attention vos doléances. En réponse, les éléments suivants sont transmis : - Vous vous étiez présentée aux urgences dentaires le samedi 12 juin après-midi. Votre plainte mentionne que vous avez dû attendre 3 heures et que personne ne soit venu voir s’il y avait des personnes en « grandes di" cultés ». Il faut savoir que les délais d’attente dans les services d’urgences peuvent être de ce type. En e" et, les consultationsd’urgences se font suivant l’ordre d’arrivée et de l’heure d’inscription à l’accueil des urgences. De plus, ils ne peuvent administrer des médicaments dans une salle d’attente sans avoir réalisé une anamnèse complète du patient, au risque de réactionmédicamenteuse (allergie, intolérance...). - Pour ce qui est de la qualité de « grande sou# rance », les ragesdedent, bienquedouloureuses, ne sont pas considérées comme nécessitant une approche particulière en comparaison d’un traumatisme ou d’une hémorragie. - Lorsde l’examenclinique, vousprésentiez denombreuses lésions dentaires liées àun manque d’hygiène buccodentaire notable. Vous présentiez donc des caries sur toutes les dents inférieures gauches vous vous plaigniezplusparticulièrement dedouleurs à la « dernière dent du fond ». Le diagnostic d’une nécrose pulpaire a été établi et la décision de réaliser une pulpectomie de la dent a été décidée (explications). La finalité de ce soinest de supprimer la douleur de la dent ensupprimant lenerf et depréparer la dent pour que le dentiste du patient puisse réaliser le soin définitif, lors d’une consultation hors contexte d’urgence, à savoir la dévitalisation complète de la dent, comme il vous l’a expliqué à la fin du soin. - Par ailleurs, il faut savoir qu’une seule intervention ponctuelle ne su# ra peut-être pas à supprimer ladouleur.Unphénomène de contrecoup peut survenir générant des douleurs parfois plus intenses. Cela n’est pas le propre d’une pulpectomie mais constitue un aléa thérapeutique. - Concernant vos reproches quant aux échanges téléphoniques, Monsieur X tient à souligner votre comportement plus que déplacé et votre grossièreté quand vous l’avez contacté le dimanche matin. Ecouter votremécontentement et lapersistance de la douleur n’était pas unproblème,mais votre agressivité à son égard était plus que limite. - En conclusion, il rappelle que le dentiste a un devoir de moyen et non de résultat, que tout a été fait avec les moyens mis à disposition.Cettepriseencharge restedue. RÉACTIONDE LAPATIENTEÀ LAMÉDIATRICE: Bonjour, j’ai bien reçuvotremail et le transfère immédiatement àmonavocat : celui-ci prendradonc contact avec vous. Comme je vous l’ai dit, le comportement de ce monsieur àmon égardn’était pas professionnel et était complètement déplacé. Je poursuis donc les démarches et refuse de régler cette prestation. En ce qui concerne mon agressivité, je vous prie d’aller écouter la conversation téléphonique du dimanche matin afin de bien vous rendre compte s’il y a vraiment eu de l’agressivité venant de ma part, les appels sont enregistrés et donc servent de vérification pour de tels problèmes. Vous pouvez mener l’enquête comme il se doit. Dansma pratique journalière, de plus enplus de réactions tellecelle-cimeparviennent suite aux explications relatives à des prises en charge, sollicitées auprèsduservicedeMédiation. Elles surviennent généralement lorsque la réponse ne va pas dans le sens escompté. Il apparait dès lors que l’attente à l’égard du service de médiation soit là, comme certains patients à l’égard des soignants, davantage de résultats que de moyens. Or, comme cela est clairement indiqué sur le site internet de la Commission Fédérale de Médiation , « le médiateur, en tant que tiers neutre, indique le chemin aux parties durant le déroulement de la médiation et dans les règles de procédure que les parties s’engagent à appliquer durant la médiation. Une des tâches essentielles dumédiateur est de veiller à ce que les parties aient une attitude empreinte de respect (…). Lemédiateur va guider les parties dans les échanges et rester le gardien du processus de médiation. Grâce au questionnement créatif, à la psychologie et aux aptitudes de communication, il tente de rendre chacun ouvert à l’opinion de l’autre partie, identifie et rend compréhensible les intérêts sous-jacents. Il veille à permettre l’expression des émotions ou des blocages et des frustrations sous-jacents afin que les parties soient amenées à se concentrer totalement sur le défi de trouver une solution à leur litige. Lorsque c’est nécessaire le médiateur veille à ce qu’il soit mis un terme à l’escalade née du litige et qu’il soit infléchi vers la sphère de confiancedans laquelle les parties peuvent parvenir à la collaboration. Il peut alors être donné un contenu aux intérêts réciproques pour arriver à unaccordavecdes options possibles de solution ». Il me parait essentiel que toute personne qui recourt aux services d’un Médiateur comprenne préalablement le juste rôle de celui-ci. Par ailleurs, ledroit belgedistingue les médiations libres, extrajudiciaires et judiciaires. La médiation hospitalière fait part partie des médiations dites « libres », cela signifie qu’elle dépend de l’initiative et de l’accord exclusif des parties, sans qu’il faille impérativement recourir aux services d’un médiateur agréé et signer un protocole de médiation . Lamédiation judiciaire quant àelleest n’est pas imposée par le juge,mais ordonnée par ce dernier suite à l’accord des parties, et ce que la décision intervienne à l’initiative du juge ou à l’initiative des parties. Enfin, la médiationextrajudiciaire est initiée par les parties, d’un commun accord, et ce « indépendamment de toute procédure judiciaire ou arbitrale, avant, pendant ou après le déroulement d’une procédure judiciaire ». De ce fait, lorsque je suis amenée à traiter un dossier demédiation à la demande d’un patient, le prestataire de soins est invité à collaborer au processus demédiationmais n’est en aucun cas contraint d’y répondre. AuCHU, cettecollaborationest trèspositive car la grandemajorité dupersonnel répond positivement et activement auxdémarches de médiation qui leurs sont adressées. Cependant, une des di# cultésmajeures dans le cadre de la gestion des di" érends dans ce contexte, est une mécompréhension du concept même de la médiation. Fort heureusement, enparallèlede ces dossiers où le mécontentement persiste, il y a ces nombreuses situations qui connaissent satisfactions et remerciements (extraits) : « Je voulais tout d’abord vous remercier pour votre professionnalisme et pour la qualité de votre écoute. Il était important pourmoi deme sentir écoutée et c’est chose faite. Ensuite, je suis également reconnaissante de la réponse de l’infirmière. Je pense que les équipes soignantes font de grands progrès de prise de conscience et de changement de comportement par rapport aux faits que j’ai rencontrés. J’espère que la démarche va continuer. Il était également important pourmoi d’y contribuer par ma parole de patiente ». Sur ces notes positives, je vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d’année et une belle année nouvelle. Contact : mediation.hospitaliere@chuliege.be Que signifie au juste traiter un dossier « par voie de médiation » ? UN PATIENT CAROLINE DOPPAGNE Médiatrice

14 PARKING: LES EXPLICATIONS ET LES CHANGEMENTS 12 questions à propos des nouveaux parkings patients & visiteurs

15 P101 P107 P109 P112 1. Quels seront les parkings accessibles aux visiteurs et aux patients ? A partir du 1er janvier 2023, les parkings P109 et P112. Un dernier parking en construction est attendu pour début octobre 2023, le P101. 2. Jusque quand les PMR auront-elles accès au parking P107 ? Le P107, d’où part la navette CHU PMR Express, fermera totalement le 30 décembre 2022. Cette navette dédiée aux PMR continuera de fonctionner elle aussi jusqu’au dernier vendredi de décembre. Dès 1er janvier 2023, les PMR seront réorientés vers le P109. 3. Où les PMR pourront-ils stationner à partir du 1er janvier ? Le P109 est le parking le plusproche de l’hôpital. Il est réservé aux visiteurs et patients et comporte 5 étages, dont 2 entièrement dédicacés aux PMR (niveaux 0 et 1). 4. Le P109 sera-t-il payant ou gratuit ? Conformément à ce qui est déjà pratiqué sur d’autres sites du CHU de Liège, les P109 et P112 du Sart Tilman seront des parkings payants pour tout le monde (PMR et non PMR). 5. Quels seront les tarifs 2023 pour tous les parkings patients et visiteurs ? 1,50 €/heure, avec un maximum de 10 €/journée. 6. Les conditions tarifaires changeront-elles aussi durant le week-end ? Dès 2023, le nouveau tarif parking sera d’application 7 jours/7, 24 heures/24. 7. Y aura-t-il une alternative de parking gratuite ? Pendant une bonne partie de l’année, il restera toujours la possibilité de garer sa voiture au Country Hall et de prendre le CHUttle. Cette navette continuera de fonctionner selon les mêmes horaires et fréquences, du lundi au vendredi hors jours fériés, et ce jusqu’au 30 septembre 2023. Le CHUttle est équipé pour accueillir les personnes en chaise roulante. 8. Par où les véhicules entreront-ils dans le P109 ? Pour pénétrer dans le parking en voiture, deux entrées seront possibles, selon d’où vous venez : une par le haut en venant de Til" /Boncelles, et une par le bas en venant de Colonster. 9. Par où les piétons sortiront-ils du parking P109 ? Une fois le véhicule stationné, la sortie pour se rendre à pied au CHU de Liège se trouvera au niveau 0. Un fléchage vers la sortie est prévu dans le parking. 10. Où payer son ticket de parking ? Les bornes de paiement ne se situeront plus dans l’hôpital mais à l’intérieur des parkings. Au P109, les bornes se trouveront aux niveaux 0 et on pourra payer en cash ou par carte bancaire. Par contre au P112, le paiement se fera uniquement par carte bancaire. Il sera aussi possible, pour les deux parkings, de payer à la barrière de sortie (mais par carte bancaire uniquement). 11. Et si le P109 est complet ? Les visiteurs et patients auront alors la possibilité d’aller se garer au P112, qui se trouve au niveau de l’entrée fournisseurs (à l’arrière). Cependant, le chemin à parcourir à pied depuis le P112 jusqu’à l’entrée principale du site du Sart Tilman sera plus long. 12. Y a-t-il des changements pour l’arrivée en bus ? Non, rien ne changera pour ceux et celles qui arrivent en bus.

XXX | XXX LES MOTS FLÉCHÉS !SANTÉ" | PAR STÉPHANE DROT MOT # CLÉ $ 1 4 9 7 2 5 10 11 8 3 6 Chaque mois, « Le Patient » propose une grille exclusive et liégeoise de mots fléchés sur le thème de la santé. Chaque grille propose un mot clé final. Chaque participant qui le souhaite, peut envoyer ce mot clé avec ses coordonnées à l’adresse mail suivante : lepatient@sudpresse.be. Un vainqueur est mensuellement tiré au sort. Bonne chance et amusez-vous bien ! Le mot mystère du numéro précédent était : OPHTALMOLOGIE qui souffre psychologiquement viser un poste déchet liquide petit têtu loi du silence col de Savoie inspiratrices boissons de bébé crachin petit sac de l'oreille élimées arme de jet 9 halos pour les initiés mise bas antériorité de naissance 7 sans goût précédent fax dieu de l'Amour qui reconstitue estomac de bovin 6 fruit en grappe état d'impatience 2 apportés par le personnel hospitalier liquide sanguin distance parcourue assiettes de métal mouche à sommeil pour désigner maladie de la vigne réserve d'énergie dans les muscles 1 pièce de 5 centimes accouplement des animaux domestiques accord du Midi rapport de math mises en balance réflexe non voulu petite île grecque attaquer officiellement ouvert 13 se souvenir soudainement prénom masculin 2 premières d'un petite série ville sur la Meuse apport au mariage pierres d'or apathique ado d'Albion à cet endroit qui fréquente les deux genres petite soeur à lui canard à plumes 5 qui va l'amble centre d'information et d'orientation 11 relatif à la lune régimes pauvres Ré ou If guérisons plutôt inattendues rocher à fleur d'eau relatifs à la hanche couvert de mycélium transfert de solvant 4 éditeur de cartes au 1/25000 ne partira pas prêtresse d'Héra usée par le sable paradis terrestre forêt de feuillus obstinées dans leur ignorance faite de mailles eau d'Afrique jeunes gens 8 pilote de ligne restituerai être excédé (en avoir) doublure de vêtement strontium petit clavecin mollusque rampant relatif à la nuque drame nippon 12 petit Edouard cardinaux opposés dénué d'esprit floué surface dentaire lieu pour cheval dent de médor en haut à droite démonstratif balte porcherie trouble affectif codesbarres en 2 D (2 mots) après tu diffuse très fatigué lettre grecque existante United Arab Emirates présent qualité du silence 10 langage du Nord mot avec adjectif mieux que copain tantale 14 prise de sang 3 pronom réfléchi acide acétylsalicylique pleine de crasse 12 13 14

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