Don d'organes, vous aussi sauvez des vies

2 Éditeur responsable I Sudinfo - Pierre Leerschool Rue de Coquelet, 134 - 5000 Namur Rédaction I Jenifer Devresse, Caroline Doppagne, Liliane Fanello, Vincent Liévin, Charles Neuforge, Frédérique Siccard Coordination I Delphine Gilman, Vincent Liévin, Rosaria Crapanzano Photographies I CHU de Liège, iStock, Pexels Mise en page I Creative Studio Impression I Rossel Printing EDITO I L’excellence à votre service A chaque instant, l’ensemble du personnel veille à la santé des patients qui entrent en urgence ou pour des soins chroniques. Ces patients et leur famille sont pris en charge avec soin et dans leur langue notamment grâce au service de médiation interculturelle. Cette volonté de proximité et d’excellence s’inscrit à chaque étape du parcours du patient. Elle est au cœur de l’ouverture de l’Institut de Cancérologie Arsène Burny (ICAB), où des professionnels dispensent des soins personnalisés contre le cancer avec des instruments de pointe et une approche profondément humaine. Tous les cancers bénéficient de la recherche et des avancées comme l’immunothérapie. Toutefois, pour le patient, le dépistage précoce du cancer doit rester une priorité notamment pour les cancers du sein. Cette démarche augmente les chances de guérison complète et permet, dans certains cas, un traitement moins intrusif. Dans un tout autre domaine, celui de l’insuffisance cardiaque, les techniques innovantes permettent de mieux prendre en charge les patients, comme ce système de « clips » remarquablement efficace, positionnant le CHU de Liège comme seul centre en Wallonie à réaliser ce type d’intervention. Au quotidien, le CHU continue à vouloir améliorer le trajet de soins des milliers de patients qui souffrent de maladie chronique. Avec l’ULiège, le Pr Louis et d’autres ont mené une « task force » européenne sur l’asthme durant quatre ans et ont pu édicter des « guidelines » internationales qui devraient améliorer le diagnostic de l’asthme. Parfois, enfin, les patients du CHU permettent à d’autres de continuer à vivre au travers du don d’organes. Un acte qui demande de la réflexion et de l’écoute, mais que l’on peut anticiper. Y avez-vous déjà pensé ? Les équipes du CHU peuvent répondre à vos questions. LA RÉDACTION JOURNÉE MONDIALE | DON D’ORGANES Publiée entre 2 confinements, au début d’un été au goût de liberté retrouvée, elle est passée pratiquement inaperçue. La loi du 1er juillet 2020 sur le don d’organes facilite pourtant la tâche de celles et ceux qui, dans un sens ou dans l’autre, souhaitent faire connaître leurs volontés en la matière. « Il ne s’agit plus d’aller faire la file à l’administration communale pendant des heures d’ouverture parfois difficilement compatible avec une vie bien remplie », souligne Marie-Hélène Delbouille, Coordinatrice de Transplantation au CHU de Liège. « Désormais, en quelques clics sur masante.be*, on peut marquer son accord (ou non) sur le don d’organes, mais également sur le don de matériel corporel humain (comme les valves cardiaques, la cornée, les os…) à des fins de transplantation. Ce matériel corporel peut également être utile au développement de thérapies innovantes, ou contribuer à la recherche scientifique. Chaque option est expliquée et acceptable, ou non, selon le ressenti et les souhaits de chacun. » Tous organes confondus, la liste d’attente compte aujourd’hui 1500 Belges qui espèrent qu’un don leur permettra de vivre. « On dit qu’un don d’organes vitaux (cœur, poumons, reins, foie, pancréas) sauve jusqu’à 8 vies. En réalité, il améliore la vie de dizaines de personnes, si on compte également l’entourage d’un patient atteint de maladie chronique », indique encore la Coordinatrice. UN PRÉLÈVEMENT, ÇA SE PASSE COMMENT ? « Rappelons que le don d’organes n’est possible que lors d’un décès en milieu hospitalier, dans des conditions propices à la bonne conservation des organes. Deux tiers des donneurs sont en état de mort cérébrale. Un tiers a subi des dégâts cérébrauxmajeurs : ils sont si importants que le patient ne survivra pas. Cet avis est toujours confirmé par 3 médecins distincts dont, au CHU, un neurochirurgien ou un neurologue. C’est la première étape vers le don d’organes », détaille le Docteur Didier Ledoux, anesthésiste — réanimateur aux Soins Intensifs. « L’étape suivante est l’information aux proches. C’est un moment difficile, chargé en émotion. Nous ne leur demandons pas de comprendre, mais d’entendre que nous ne sommes pas autorisés à pratiquer l’acharnement thérapeutique. C’est seulement lors de l’entretien suivant que nous demandons si le patient était opposé au don d’organes, formellement ou non. Si ce n’est pas le cas, nous expliquons que nous avons l’intention de procéder au prélèvement. La famille doit encore pouvoir accepter que l’arrêt des soins aura lieu au bloc. Nous humanisons la procédure autant que possible. Nous laissons à chacun le temps de faire ses adieux. Il arrive que l’on attende qu’un proche revienne de l’étranger. Très souvent, c’est l’équipe de prélèvement (différente de l’équipe qui a acté la décision d’arrêt des soins) qui se plie aux délais. » LA GÉNÉROSITÉ DES BELGES « Nos équipes de prélèvement se déplacent également vers d’autres hôpitaux partenaires. À l’inverse, des organes prélevés au CHU peuvent être envoyés vers d’autres « On dit qu’un don d’organes vitaux (cœur, poumons, reins, foie, pancréas) sauve jusqu’à 8 vies. En réalité, il améliore la vie de dizaines de personnes » UN SEUL CLIC peut sauver des vies

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