Don d'organes, vous aussi sauvez des vies

11 Énormément de personnes (environ 70%) ont une petite insu sance tricuspide sans sou rir de symptômes particuliers « On est très loin d’une opération à cœur ouvert ! » À l’instar d’autres techniques percutanées, ses avantages pour le patient sont indéniables comparés à une chirurgie : « La pose d’un TriClip présente peu de risque, elle ne nécessite qu’une courte hospitalisation de deux ou trois jours, et aucune convalescence liée à l’intervention! ». Réalisée en 20minutes voire maximum deux heures (en fonction du nombre de clips), « elle se fait sous anesthésie générale simplement pour éviter que le patient ne bouge ». La technique n’est pas encore remboursée en Belgique, de sorte que c’est l’hôpital qui prend en charge les coûts de l’intervention (exceptés ceux de l’hospitalisation proprement dite). Une véritable aubaine pour les patients qui ont la chance d’être admis, « car les conditions d’accès sont encore assez strictes », tempère le Pr. Lancellotti. « Il faut présenter une forme sévère, sourir d’un certain nombre de symptômes, ne pas avoir d’hypertension pulmonaire… ». Toutefois à en croire le cardiologue, « ces conditions devraient s’élargir dans les années à venir et nous permettront de soigner davantage de patients ! ». JEN D. TÉMOIGNAGE MA VIE A COMPLÈTEMENT CHANGÉ EN QUELQUES JOURS ! Atteint d’insu‹sance tricuspide sévère depuis des années sans le savoir, L. H., 88 ans, résident de Mehagne (Embourg), a été opéré au CHU de Liège pour la pose d’un Triclip le 29 juin dernier. Il n’en revient toujours pas. « Cela fait plus de vingt ans que j’ai des problèmes cardiaques. On m’a posé un pacemaker en 2002, mais mon quotidien n’a pas cessé de se déteriorer. Petit à petit, je me suis senti de plus en plus mal et essouˆé, je perdais l’équilibre et mes jambes sont devenues terriblement gonflées, au point d’avoir de grandes difficultés pour marcher, alors que j’adore cela. J’avais de plus en plus de mal à respirer aussi, surtout durant les grosses chaleurs d’été. Chaque mois qui passait me voyait perdre un peu plus d’autonomie. Mon épouse et ma fille devaient m’aider pour tout car même me baisser ou lacer mes chaussures, je ne savais plus le faire seul. Je me sentais de plus en plus faible, comme une loque… Pourtant je suis un ancien militaire entraîné aux eort soutenus, j’ai toujours eu une bonne condition physique et une bonne hygiène de vie. Alors c’est dur. Le moral en prend un coup. Mon cardiologue pensait que j’avais peut-être un problème de valve du côté droit. Il m’a prescrit des diurétiques, sans que les choses ne s’améliorent vraiment, excepté que je perdais des litres d’eau… Jusqu’à ce qu’il me conseille de contacter le Professeur Lancellotti. Qui a tout de suite décelé que je sourais en fait d’insu”sance tricuspide. Je songeais qu’à 88 ans, personne ne voudrait plus m’opérer... Et pourtant si ! Après une série d’examens préliminaires, l’opération fut planifiée. C’était le 29 juin dernier. Lorsque je me suis réveillé dans la chambre aux côtés de mon épouse, je lui ai demandé « C’est quand qu’on m’opère ? ». Aucune douleur, aucun malaise, comme si rien ne s’était passé. Mais une fois descendu du lit, quelle diérence ! L’eet a été immédiat : je sentais à nouveaumes pieds, mes tibias, mes mollets… Comme si mon corps avait été endormi depuis longtemps. Je ne suis resté que quelques jours à l’hôpital. Et depuis, ma vie a complètement changé ! Je revis ! Je respire à nouveau convenablement et j’ai pu recommencer à marcher, au bras de ma fille puis avec une canne, le temps de récupérer du muscle et de l’équilibre. Aujourd’hui je monte les escaliers à mon aise et fais à nouveau moi-même tous ces petits gestes du quotidien qui m’ont manqué… C’était inespéré. À présent, je suis impatient du retour des beaux jours pour partir en promenade ! Je tiens à remercier vivement le Professeur Lancellotti et ses assistants qui, avec cette opération, ont fortement amélioré mon confort de vie. » PROPOS RECUEILLIS PAR JEN D.

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