Découvrez le nouvel Institut de Cancérologie Arsène Burny du CHU de Liège

06 ASTHME En mai dernier se tenait à San Francisco l’un des plus prestigieux congrès internationaux de pneumologie. Pour cette édition 2022, une Liégeoise a été conviée à présenter la revue littéraire de l’année dans le domaine de l’asthme. Il s’agit du Pr. Florence Schleich, une jeune pneumologue du CHU de Liège. Un honneur rare, qui mérite bien un coup de projecteur sur ses recherches ! « À ma connaissance, aucun pneumologue belge n’avait encore jamais été convié au congrès de San Francisco ! », félicite le Pr. Renaud Louis, chef du Service de Pneumologie et Allergologie du CHU de Liège. Une invitation que l’intéressée voit comme « un beau cadeau », et surtout un défi excitant « car cette grande conférence sert aussi de formation pour des milliers de spécialistes venus des quatre coins du monde ». Il faut dire qu’avec une centaine de publications scientifiques à son actif en moins de dix ans, la jeune pneumologue s’est rapidement imposée comme une spécialiste de son domaine. PRÉDIRE L’EFFICACITÉ DES TRAITEMENTS Si elle se définit comme une « clinicienne avant tout » et se voit d’abord aux côtés des patients, Florence Schleich accumule les recherches et les distinctions. En 2014, elle découvre dans le cadre de sa thèse des biomarqueurs dans l’haleine et dans le sang « qui permettent de déterminer le type d’asthme (ou «sous-type inflammatoire» d’asthme) de chaque patient, et donc de prédire s’il répondra bien ou non à tel type de traitement, grâce à des tests rapides non invasifs ». L’utilisation de ces tests permet désormais de mieux soigner les asthmatiques « de façon personnalisée, en fonction de leurs caractéristiques inflammatoires et plus seulement de leurs symptômes ». Auparavant, si les patients conservaient des symptômes malgré les traitements par corticoïdes inhalés, on augmentait les doses alors qu’on sait aujourd’hui que « ce n’est pas toujours utile, et qu’il peut y avoir un risque accru d’effets secondaires (mycoses buccales, modification de la voix…) ». ASTHME ET COVID-19 : FAUT-IL S’INQUIÉTER ? Plus récemment, durant les deux premières vagues de Covid, la cheffe de clinique a décroché une bourse de la Fondation Léon Fredericq pour lancer une étude sur le risque des asthmatiques face à ce nouveau virus. Avec des résultats surprenants : le Pr. Florence Schleich a pu rapidement démontrer que « contrairement à ce que l’on craignait, les asthmatiques n’étaient pas plus à risque que les autres de faire unCOVID-19 sévère, de se retrouver aux Soins Intensifs ou de mourir du virus ». Et du même coup, sa recherche a permis de découvrir d’autres facteurs de risques de lamaladie : l’âge, le sexe masculin, l’obésité, etc. Cela dit, « Il faudra encore confirmer que les nouveaux variants ne sont pas plus agressifs pour les asthmatiques ! ». LE SPORT, UNE CLÉ POUR GÉRER SON ASTHME ! Actuellement, le Pr. Florence Schleich est plongée dans une étude sur les effets bénéfiques du sport contre l’asthme, en collaboration avec le Pr. Renaud Louis et le Pr. Thierry Bury, « un grand spécialiste de la physiologie de l’effort qui s’occupe notamment de l’évaluation des sportifs de haut niveau, dont les joueurs du Standard ». Actuellement en effet, « on n’a aucune donnée détaillée sur l’effet anti-inflammatoire du sport et son influence sur la qualité de vie ou la condition physique des patients en fonction de leur type d’asthme ». Un projet qui enthousiasme beaucoup cette passionnée de sport : « J’adore le thème, car je pratique moi-même beaucoup de vélo et de course à pied, et mes trois enfants sont très sportifs ». S’il faudra attendre un peu plus d’un an avant les résultats définitifs, elle confie déjà que « les premières tendances s’annoncent très positives ! ». Jen D. Une Liégeoise à l’honneur au Congrès américain de Pneumologie ! FLORENCE SCHLEICH, Pneumologue Cheffe de clinique au Service de Pneumologie et Allergologie du CHU de Liège UN ASTHMATIQUE SUR DEUX UTILISE MAL SON INHALATEUR ! Top 5 des maladresses : Toutes sortes de dispositifs sont disponibles sur le marché. Mais d’après les études belges, plus de la moitié des patients font au moins une erreur en utilisant leur inhalateur : 1. oublier de vider ses poumons avant l’inhalation 2. inhaler trop fort ou pas assez fort 3. mal activer le dispositif ou l’activer en fin d’inspiration 4. oublier de bloquer sa respiration après la prise 5. oublier de se rincer la bouche (ou rincer sans recracher) Un doute ? Retrouvez tous les modes d’emploi en vidéo sur l’application mobile « My Puff » !

RkJQdWJsaXNoZXIy MjkwMTYw