Découvrez le nouvel Institut de Cancérologie Arsène Burny du CHU de Liège

11 Plus d’infos : www.soinspalliatifs.be www.admd.be SOINS PALLIATIFS | MAINTIEN D’UNE QUALITÉ DE VIE «Il arrive que certains patients refusent les soins palliatifs parce que l’euthanasie va à l’encontre de leurs convictions. Or, les soins palliatifs sont un droit à maintenir une qualité de vie, o ert à tous les patients, tandis que l’euthanasie est une possibilité qu’o re la loi à un patient de décider, sous certaines conditions, que sa vie doit s’arrêter. Ils ne sont ni contradictoires, ni forcément complémentaires », nuance d’emblée le Dr Charles-Henri Serre, Coordinateur de l’Équipe Mobile de Soins Continus et Palliatifs. LES SOINS PALLIATIFS « Les soins palliatifs sont des soins multidisciplinaires qui ont pour but d’améliorer la qualité de vie et de préserver l’autonomie des patients atteints d’une maladie incurable à un stade avancé. Ils proposent bien plus que des soins médicaux et englobent aussi le soutien psychologique, social, existentiel et spirituel, tant du patient que de ses proches », poursuit le Dr Serre. « Ils sont possibles à domicile, en maison de repos ou à l’hôpital ». « L’intention est d’adoucir les symptômes dont souffre le patient. Ce dernier est au centre de la prise en charge, qui évolue en fonction de ses besoins. On parle de fin de vie, naturellement, cependant la mise en place de soins palliatifs adaptés doit être considérée suffisamment tôt dans le décours de la maladie, afin que le patient puisse réellement voir sa qualité de vie améliorée. Il ne faut pas attendre les derniers instants pour se préoccuper du confort, du respect de ses souhaits, ou de l’accompagnement de ses proches ». « Évitons l’amalgame soins palliatifs/euthanasie » DR. CHARLES-HENRI SERRE Coordinateur de l’Équipe Mobile de Soins Continus et Palliatifs Il existe deux façons de demander l’euthanasie: soit en faisant une demande actuelle (telle que décrite ci-dessus, NDLR), soit en réalisant une déclaration anticipée EUTHANASIE : LA MORT CHOISIE L’euthanasie a concerné 2699 personnes en 2021 en Belgique. La loi de 2002 fixe les règles de dépénalisation de l’acte. Il faut être atteint d’une affection accidentelle ou d’une maladie grave et incurable. La demande doit être volontaire, réfléchie, répétée et émaner d’un patient capable de décider pour lui-même, qui endure des souffrances physiques ou psychiques insoutenables et inapaisables. L’acte est toujours pratiqué par un médecin. « Il existe deux façons de demander l’euthanasie : soit en faisant une demande actuelle (telle que décrite ci-dessus, NDLR), soit en réalisant une déclaration anticipée », résume le Dr Serre. « Cependant, cette demande anticipée ne peut s’appliquer que si le patient se trouve dans un état d’inconscience irréversible. Elle n’est donc pas applicable, par exemple, en cas de dégénérescence sénile liée à Alzheimer. Un âge avancé n’est pas non plus un critère acceptable pour recourir à l’euthanasie, de même que le fait d’être placé en maison de repos et de soins. L’euthanasie n’est pas une solution à toutes les souffrances de la vie. Ce n’est jamais un acte banal. C’est une possibilité pour chaque patient, quand aucun autre moyen ne peut le soulager. C’est la raison pour laquelle elle doit faire l’objet d’un cheminement conscient, au cours duquel le médecin accompagne son patient, pour lui permettre de mourir de façon sereine, apaisée. » Tout médecin peut refuser une demande d’euthanasie en faisant valoir sa clause de conscience, ou s’il estime que la situation du patient ne remplit pas les conditions de dépénalisation. Le patient peut solliciter un autre avis auprès d’un autre médecin de son choix auquel son dossier médical sera transmis. F.Si.

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