Les conseils pratiques du Patient pour des festivals plus Safe

04 DROGUES ET AGRESSIONS SEXUELLES | DES FESTIVALS EN TOUTE SÉCURITÉ LE CPVS ACCUEILLE LES VICTIMES DE VIOLENCES SEXUELLES Fruit d’une collaboration entre le CHU de Liège, la police et le Parquet judiciaire, le CPVS a pour mission d’accueillir et d’assurer un accompagnement global à toute victime de viol ou de tentative de viol : soutien psychologique, prise en charge médicale et médico-légale, suivi judiciaire. Contact : via les Urgences du CHU (site des Bruyères, rue de Gaillarmont, 4032 Chênée) ou au 04/367 93 11 Violences sexuelles en festival : le CPVS prête main-forte aux Ardentes ! Cette année, le plus gros festival de la région a fait appel à la collaboration du Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS) du CHU de Liège, pour tenter de sécuriser son édition 2022. Une grande première pour le tout jeune CPVS liégeois, qui promet de faire date ! « Après deux ans d’abstinence, la reprise des festivals ce printemps a été plus que jamais marquée par un besoin de lâcher-prise », analyse Carine Thirion, infirmière en cheffe au CPVS. Et même dans des événements de petite ampleur, les excès mêlés à l’envie d’extravagance ont précipité les dérapages ! Naturellement les abus sexuels en festival sont loin d’être une nouveauté : «Toutes les conditions à risques y sont réunies : l’abus d’alcool, l’accessibilité des drogues, la jeunesse, la foule, la promiscuité, les nuits en camping… Tout cela réuni en même temps et dans un même lieu, dans une ambiance de relâchement généralisé ! ». Virginie Baÿ, infirmière coordinatrice du CPVS, se souvient des premiers contacts avec les Ardentes en 2019 « qui ont marqué les prémisses de notre collaboration, malheureusement avortée par la période covid et l’annulation des gros événements culturels». Cette année, la reprise des contacts se concrétise enfin, par une série d’actions au sein du festival liégeois : « campagne d’affichage CPVS partout sur le site, permanence téléphonique, formation et information des bénévoles, collaboration avec la police… Et même si le CPVS n’a pas de vocation préventive, nous conseillons les organisateurs par exemple sur les dispositifs anti-drogues, les bons gestes à adopter en cas de problème ou encore les procédures à mettre en place ». Pour Virginie Baÿ, « Il y a une grande conscience du côté des organisateurs et une réelle volonté de prévenir les risques ». UNE HOTLINE AGRESSIONS SEXUELLES 24H 24 Du côté du CPVS, on se prépare à recevoir un afflux supplémentaire de victimes de violences sexuelles sur la durée du festival, « c’est pourquoi nous renforcerons notre vigilance via notre permanence téléphonique, pour pouvoir assurer un contact direct avec les victimes ou répondre aux questionnements des bénévoles du festival qui seraient confrontés à une situation problématique, de jour comme de nuit », explique Carine Thirion. «Nous aimerions être présents physiquement sur le site même, mais envoyer du personnel sur place risquerait de nous déforcer là où nous sommes les plus utiles : au CPVS, sur le site des Bruyères du CHU, pour prendre en VIRGINIE BAŸ Infirmière Cheffe de services CARINE THIRION Infirmière coordinatrice du CPVS charge les victimes. Cela dit, connaissant le dévouement des infirmières du CPVS, il n’est pas impossible que certaines décident de sacrifier leurs jours de repos pour aller prêter main-forte sur place bénévolement, à titre privé ». SUR SITE, DES PERSONNES RELAIS BRIEFÉES PAR LE CPVS Pour assurer une disponibilité sur site auprès des victimes potentielles, les nombreux bénévoles recrutés par le festival seront donc solidement briefés par le CPVS en vue de l’événement, de façon à pouvoir jouer le rôle de « personnes-relais ». « Il nous semblait également important de re-sensibiliser les policiers aux questions des violences sexuelles, pour qu’ils puissent eux aussi être des interlocuteurs privilégiés particulièrement vigilants, prêts à intervenir en cas de problème », insiste Carine Thirion. Par ailleurs, le CPVS collabore déjà au quotidien avec la police liégeoise pour gérer les plaintes liées aux abus sexuels. C’est une grande première pour le tout jeune CPVS liégeois qui n’avait encore jamais participé à un événement de ce type, contrairement à son homologue bruxellois. Cairement, la collaboration avec les Ardentes se conjugue déjà au futur : « À terme, nous espérons que le Centre sera suffisamment développé pour s’y investir davantage encore ! ». Jen D. « Les festivals sont des foyers à hauts risques d’agressions sexuelles ! »

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