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08 Ces dernières années, l’écologie et le changement climatique sont devenus des problématiques importantes. Mais dans un monde où l’envie et les possibilités de voyager sont multiples, comment se comporter comme un touriste plus responsable et respectueux de son environnement ? Entretien avec Serge Schmitz, professeur de géographie rurale à l’Université de Liège.. Écotourisme, tourisme durable, tourisme respectueux et responsable, … Autant de termes aux différences subtiles mais avec une notion commune : le respect de l’environnement. « L’écotourisme, c’est une notion assez spécifique, explique Serge Schmitz, professeur de géographie rurale à l’Université de Liège et directeur du laboratoire pour l’analyse des lieux, des paysages et des campagnes européennes (LAPLEC). C’est un tourisme qui se base et qui a comme objet la visite d’un lieu naturel, des éco-systèmes terrestres ou marins. L’idée est donc de voyager pour découvrir ces éléments naturels. » C’est une première notion. «Maintenant, un éco-touriste, généralement, est responsable. C’est-à-dire que les personnes qui visitent ces sites essayent de ne pas les altérer. » En parallèle à l’écotourisme, s’ajoute la notion du tourisme durable « qui laisse le moins de traces possibles au niveau de ses pratiques. Il y a plutôt un apport positif au niveau de l’environnement, des aspects sociaux (notamment auprès des populations locales) et des retombées économiques. » On concilie donc les trois piliers du développement durable qui sont appliqués au tourisme. « Cependant, le tourisme altère de toute façon l’environnement, il faut donc trouver des solutions pour compenser. Le tourisme responsable est plus une évolution de ce tourisme durable. On se rend compte comme voyageurs, nous avons un impact sur les régions visitées. On essaye de le limiter, voire même de contribuer au développement durable de la région. Au final, on peut inscrire ces différentes notions dans les nouvelles pratiques qui s’opposeraient à celles du traditionnel tourisme de masse. » UN JUSTE PARTAGE Pour changer de paradigme et les mentalités, Serge Schmitz parle d’une autre façon de voyager. Le vivant, au coeur des priorités, est un incontournable pour voyager mieux, plus responsable, plus respectueux. « L’impact du voyageur est énorme et peut être fortement positif pour la communauté visitée, à condition qu’il y ait un juste partage. C’est rarement le cas, surtout quand nous parlons de tourisme à l’étranger. La plus grosse part des bénéfices est prise par les tour opérateurs. Une petite partie seulement retourne aux communautés locales qui sont visitées. » « Il peut y avoir des retombées économiques en matière d’emploi par exemple. Il ne faut cependant pas qu’elles viennent concurrencer les activités traditionnelles. Si, par exemple, tout le monde se détourne de l’agriculture pour travailler dans le tourisme, cela peut avoir des retombées très négatives sur la communauté locale. » Forte dépendance aux importations pour se nourrir, modification irréversible des paysages et donc des écosystèmes (si la population se détourne de la pêche ou l’agriculture),… les conséquences négatives peuvent être multiples. La question se pose alors : comment, comme voyageur, pouvons-nous avoir un impact positif pour la région visitée ? « Si le touriste se déplace pour découvrir des éco-systèmes exceptionnels, comme au Kenya, au Costa Rica ou à Madagascar, on peut lui faire payer un droit de visite. L’idée est de réutiliser les bénéfices pour entretenir ces éco-systèmes ou soutenir la population locale et éviter notamment le braconnage. » Le géographe poursuit. « Les bénéfices S’inscrire dans un tourisme plus respectueux de son environnement 2 JUIN | JOURNÉE MONDIALE POUR UN TOURISME RESPONSABLE ET RESPECTUEUX SERGE SCHMITZ Pr de géographie rurale, ULiège Le tourisme altère de toute façon l’environnement, il faut donc trouver des solutions pour compenser. L’idée, c’est d’aller à la rencontre du territoire qu’on visite et d’essayer d’avoir l’impact le moins négatif possible. Vue du Kilimanja

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