Comment prendre soin de vos dents pour être en bonne santé

12 DON | ISOUTIEN À LA RECHERCHE O rir son corps à la science permet d’aider les étudiants à devenir les médecins accomplis de demain, de continuer à former les spécialistes en exercice et de contribuer à la recherche. L’ULiège lance un appel aux dons. Pour être utile, jusqu’au bout. Pour atténuer un peu l’angoisse du passage de la vie à la mort. Pour exprimer sa reconnaissance envers le corps médical. Pour permettre à d’autres de mieux vivre, grâce à des traitements issus de formations médicales précises et pointues. Les raisons de donner son corps à la science ne manquent pas, à en croire les patients qui ont déjà entrepris la démarche. Pourtant, ces dons sont peu nombreux depuis la sortie de la pandémie. « Nous avons dû, dans un premier temps, refuser les corps, puisque les risques du Covid étaient encore mal connus : nous avons calqué notre attitude sur celles des collègues français », explique Pierre Bonnet, urologue, Chef de clinique au CHU de Liège et Professeur en charge de l’enseignement d’anatomie à l’ULiège. « Nous avons, pendant ce temps, utilisé au maximum les technologies numériques. Mais il est certaines disciplines où le corps humain est absolument nécessaire pour apprendre à poser le geste adéquat. Et le nombre de corps dont nous disposions s’est rapidement épuisé. » UN GESTE ALTRUISTE Les futurs médecins ne sont pas les seuls à étudier le corps humain. «Les chirurgiens, les anesthésistes, les généralistes même, continuent à se former tout au long de leur carrière. Certains collègues, en chirurgies vasculaires et en ORL notamment, ont besoin d’affiner une technique particulière ou de reproduire les gestes chirurgicaux avant d’effectuer une opération importante. Pour toutes ces raisons, le don de corps reste un geste altruiste, extrêmement généreux, dont nous ne pouvons nous passer», ajoute le Professeur Bonnet. Compatible avec le don d’organes et/ou le don de cerveau, l’acte «ne permet pas de faire l’impasse sur les frais funéraires, qui restent à charge de la famille du défunt ou de l’assurance-décès, lorsque le corps leur revient, au bout de 3 mois à 3 ans. Mieux vaut le savoir », précise Murielle Wauters, Prosectrice au Service d’Anatomie Humaine de l’ULiège. «Nous insistons également sur l’importance d’informer la famille de cette volonté, même en cas de conflit. Nous vivons dans une culture où l’on respecte généralement la volonté des défunts, et il est rare que nous fassions face à une opposition. Mais, dans ce cas, nous n’insistons jamais. Pour le bien-être de tous, mieux vaut explorer ce sujet à temps, et connaître les souhaits de ses proches. » DIALOGUE ET CRÉATIVITÉ Un avis que partage Virginie Deschamps, psychologue au Service de Psychologie Clinique et d’Action Sociale du CHU de Liège : « Certains patients préfèrent offrir leur corps à la science pour ne pas imposer l’organisation d’une cérémonie à leur famille. C’est touchant, mais cela ne correspond pas nécessairement aux besoins de chacun. L’essentiel est donc, d’abord, de bien communiquer, de manière à ce que le projet du patient rencontre l’adhésion de son entourage, sans en contrarier les souhaits. » Il s’agira, ensuite, d’imaginer une cérémonie, voire un lieu où se recueillir ultérieurement, en l’absence de corps. « Dans toutes les sociétés, la cérémonie d’adieu est un rite de séparation, qui permet d’entamer le travail de deuil. Il est important de pouvoir organiser un temps de commémoration, précieux pour chacun, afin de rendre hommage au défunt, de l’évoquer, de recevoir les condoléances, de se retrouver, de se sentir entouré », précise Virginie Deschamps. Pour elle, « le deuil est propre à chacun, et le chemin de deuil n’a pas de temps. Chacun le vit différemment et le parcourt à son rythme. Parce que ce n’est pas toujours simple, il existe des groupes de parole et de soutien, ou des relais professionnels. » FRÉDÉRIQUE SICCARD L’ultime don de soi PIERRE BONNET Chef de clinique et Pr en charge de l’enseignement d’anatomie, CHU de Liège, ULiège VIRGINIE DESCHAMPS Psychologue au Service de Psychologie Clinique et d’Action Sociale, CHU de Liège EN PRATIQUE Pour en savoir plus : www.dondecorps.uliege.be 04 366 51 52 04 366 21 53 Toutes les informations utiles concernant les groupes de parole sont sur le portail des soins palliatifs en Wallonie, rubrique aide et soutien : www.soinspalliatifs.be/associations-de-suivi-de-deuil-groupes-specifiques.html

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