Les TOC, ces "petites manies" irrépressibles

06 Entre 150 et 200 chiens d’assistance pour personnes en situation de handicap apportent leur compétence en Wallonie et à Bruxelles. Entre 100 et 150 sont actuellement en formation. Ils ont, désormais, accès à tous les lieux publics. Y compris aux di érentes implantations du CHU de Liège. « Il y a eu ce patient impatient, justement, de retrouver son chien d’assistance », se souvient Saadia Lasri, adjointe à la direction médicale. «Nous avons autorisé la visite du chien 2 heures par jour, et toute l’équipe a vu la différence. Happy, la bien nommée, n’était pas seulement capable d’ouvrir la porte ou d’attraper une bouteille d’eau dans le frigo : elle était, réellement, une source d’apaisement et de bien-être pour notre patient. » Un pas en entraînant un autre, le CHU de Liège est désormais accessible à tous les chiens d’assistance lors des consultations et des hospitalisations de leur maître, conformément au décret wallon Kama du 15 juillet 2021 relatif à l’accessibilité des chiens d’assistance aux lieux publics. « Il s’agit cependant de respecter quelques règles, du côté du patient comme du personnel soignant », indique encore Saadia Lasri. « Le patient hospitalisé doit ainsi remplir un formulaire, préalablement à son entrée. Il doit occuper une chambre individuelle (un voisin de lit n’apprécierait pas forcément la compagnie d’un chien), et désigner la personne relais qui prendra soin de l’animal s’il ne peut s’en charger lui-même : le sortir, le nourrir, laver sa gamelle… . Côté CHU, le personnel s’efforcera de fournir la chambre la plus proche de la sortie… et de ne pas caresser le chien ! » ET TOUT IRA BIEN ! Le nouveau règlement établit également des règles précises quant à l’accès aux différents services et unités de soins. Il a été approuvé par le Comité d’Hygiène Hospitalière le 24 mars dernier. «Nous avons le sentiment que tout va bien se passer : dans le service qui a, le premier, accueilli un chien d’assistance, on trouve une photo encadrée de l’équipe et du chien ! » « Aujourd’hui, la loi est très claire : les chiens d’assistance ont accès aux hôpitaux, il n’est plus question d’hésiter. Nous n’avons jamais voulu les « pousser » à n’importe quel prix, mais les institutions hospitalières et les établissements scolaires qui ont, d’emblée, fait preuve d’écoute et admis les chiens d’assistance, se sont rapidement rendu compte que finalement, « ce n’était que ça ». Parce qu’un chien d’assistance n’est pas un animal de compagnie. Il est éduqué, ne saute pas, n’aboie pas, ne détruit pas. Il est le prolongement de son bénéficiaire, tout simplement», résume VanessaWay, directrice de l’association Os’mose. A ce niveau, l’histoire d’Edwin, un jeune garçon dont les parents devaient ruser pour l’emmener à l’hôpital, est un témoignage instructif : «Ce qui marchait le mieux, mais pas toujours, c’était de le déguiser : alors seulement il acceptait d’aller passer de nouveaux examens. Le jour où June, son chien d’assistance, est entré dans sa vie, tout a changé : si June l’accompagnait, Edwin allait partout sans rechigner. Et on sait aujourd’hui qu’un patient qui va bien moralement guérit plus vite, tout simplement… » «Os‘mose et leCHU, ouOs’mose etmon service, ont tissé des liens solides en mettant Le CHU ouvre PLUS GRAND ses portes WELCOME| CHIENS D’ASSISTANCE SAADIA LASRI Adjointe à la direction médicale

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