Quelle consommation d'alcool ? Faites le test !

09 FONDATION LÉON FREDERICQ| LE CHERCHEUR DU MOIS Docteur enmédecine, Vincent Bours s’est spécialisé dans la génétique humaine. Ses nombreuses recherches se focalisent principalement sur les cancers. Cette fois, il s’associe avec le service d’oncologie du Professeur Guy Jerusalem pour se concentrer sur la génétique du cancer du rein. Une étude en plusieurs volets qui débute en ce mois de février. Liégeois pur souche, Vincent Bours fait ses études secondaires à Saint-Servais en option latin-grec. Il se dirige très naturellement vers les études de médecine à l’Université de Liège qu’il termine en 1987. Il entame ensuite une activité clinique en parallèle d’une activité de recherche en biologie moléculaire du cancer avec un mandat de la Recherche Nationale Scientifique. « Fin 1989, je suis parti aux États-Unis où j’ai passé trois ans dans les laboratoires du National Institute of Health. Ceci m’a permis d’obtenir ma thèse en rentrant en Belgique en 1993. » À son retour, il retrouve une activité de recherche et développe son unité en Faculté de médecine à Liège. En parallèle, il continue son activité clinique en hématologie puis en oncologie médicale. Il devient chef de service de génétique humaine au CHU dès 2001 et professeur ordinaire à l’Université de Liège en 2009. Depuis lors, ses recherches se concentrent principalement sur la génétique des cancers. Depuis quelques années, une unité de recherche au GIGA s’est également développée entre le service de génétique et le service d’oncologie médicale du Professeur Guy Jerusalem. Dans cette unité, le projet de recherche sur le cancer du rein prend racine. « La Docteur en sciences Claire Josse la supervise et le met en oeuvre. » UNE RECHERCHE AUX MULTIPLES FACETTES L’étude se décompose en di érents volets. Le premier s’attarde sur la prédisposition génétique. « Ceci signifie qu’un certain nombre de personnes ont un risque accru de développer des cancers. » En cause : certains gènes, présentant une anomalie, sont associés à une prédisposition au développement de cancers. « L’un des objectifs est d’effectuer des analyses chez des personnes qui ont développé un cancer rénal afin de définir si elles sont porteuses de gènes associés à un risque de cancer du rein. » La génomique, c’est-à-dire l’étude de l’ensemble du matériel génétique d’une personne, permettrait d’avoir une vue plus large du risque génétique du cancer du rein. « Le deuxième volet se concentre plus sur l’aspect biologique. Nos études préalables ont montré que certaines cellules du système immunitaire (les éosinophiles) peuvent infiltrer la tumeur et avoir un impact sur son développement. » Le but est de définir le rôle que ces cellules pourraient avoir dans la progression des tumeurs rénales et leur réponse à certains traitements. «On sait que les anomalies génétiques associées à une prédisposition génétique ont un e et sur la biologie de la tumeur. » Les cellules de la tumeur sont alors génétiquement instables et peuvent répondre di éremment à certains traitements. «Dans ce cas-ci, nous voudrions définir, parmi les personnes qui ont ces gènes, si les tumeurs réagissent d’une manière particulière avec les éosinophiles. Auquel cas, ces patients pourraient bénéficier d’un traitement orienté. » LE CANCER DU REIN ET LA PRÉDISPOSITION GÉNÉTIQUE Vincent Bours considère que ce domaine est connu de manière partielle «On estime que moins de 5% des cancers du rein sont liés à une prédisposition génétique. Mais ce chi re est peut-être sous-estimé. Les données de la génomique apportées par cette étude devraient permettre d’avoir une vue plus large quant à ce risque génétique. » L’étude fait ses premiers pas. Elle doit commencer en ce mois de février. «Nous avons présenté le projet au comité d’éthique qui l’a approuvé. Nous devons également exposer l’étude aux patients afin d’avoir leur accord et nous avons recruté le personnel scientifique pour les études biologiques. Nous pouvons commencer. » L’unité de recherche a pu bénéficier du crédit d’impulsion « Francine Deberg », octroyé par la Fondation Léon Fredericq. Une aide notable pour un projet de longue haleine. « Sur l’aspect génétique humaine, nous bénéficions depuis 2017 d’un financement de la Wallonie sur le développement d’études génomiques. » Depuis 2 ans, un projet Télévie a également été mis en place sur l’étude génétique des patients qui développent des cancers multiples. «Ces deux projets soutiennent également la partie génomique du projet » MILÉNA DE PAOLI Génétique, biologie et traitements orientés : une étudemulti-facettes sur le cancer du rein Vous souhaitez, vous aussi, soutenir la Fondation Léon Fredericq et nos jeunes chercheurs de l’Université et du CHU de Liège ? FAITES UN DON, CHAQUE AIDE EST ESSENTIELLE ! Compte : BE48 0018 3821 0927 Communication : Fondation Léon Fredericq CC4012 (déductibilité fiscale à partir de 40€) Contact Fondation Léon Fredericq, Caroline MAZY, 04/366.24.06, caroline.mazy@chuliege.be VINCENT BOURS Chercheur du mois L’unité de recherche a pu bénéficier du crédit d’impulsion «Francine Deberg», octroyé par la Fondation Léon Fredericq. ... Depuis 2 ans, un projet Télévie a également été mis en place sur l’étude génétique des patients qui développent des cancers multiples.

RkJQdWJsaXNoZXIy MjkwMTYw