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14 COMITE DE PATIENT | LA CHRONIQUE L’esprit critique Selon Siensano, les dernières données récoltées à la date de ce jour persistent à faire apparaître une importante hausse des contaminations alors que, paradoxalement, l’analyse de la politique de vaccination révèle un désintérêt incontestable. Comment identifier les diverses raisons qui poussent une partie de la population à refuser ce dont la majorité du corps médical reconnait l’utilité pour ne pas dire le caractère essentiel ? Notre fonction restant toujours de rapporter le constat le plus objectif possible de cette situation en tenant compte de la fiabilité des informations auxquelles tout citoyen peut accéder, nous pourrions donc nous interroger quant aux justifications diverses de ce « désintérêt ». LES EFFETS PERVERS DES ATERMOIEMENTS DE L’EXÉ CUTIF GOUVERNEMENTAL Une première évidence serait de stigmatiser les aléas de la communication gouvernementale. L’indécision applicable aux multiples recommandations de la CODECO pourrait justifier au mieux la mise à distance, au pire le rejet pur et simple exprimé par une partie importante de la population. Dans la mesure où le pouvoir exécutif s’avère fréquemment en contradiction et de façon court-termiste très ambigu quant à ses recommandations ou obligations, le citoyen responsable s’accorderait également le droit à la contestation civique. De même, le citoyen indécis pourrait s’en remettre au charisme de quelques tribuns qui détermineraient son choix. Le monde scientifique confirme sans hésitation le caractère essentiel d’une procédure de prévention de la pandémie tant par la vaccination que par le recours aux gestes-barrières. Lemonde politique quant à lui, souhaite imposer la prévention à son degré extrême par le biais de l’obligation vaccinale. La réaction (il)logique de la population ne s’est pas fait attendre : «50.000 personnes dans la rue manifestent pour le maintien d’une liberté quasi révolutionnaire rejetant toute obligation jugée arbitraire en regard de la violation des droits fondamentaux du citoyen au sein de nos sociétés démocratiques ». LES EFFETS PERVERS DE L’INFORMATION SUR LES PROCESSUS DE CHOIX Gérald Bronner est professeur de sociologie à l’Université de Paris. Dans son ouvrage « L’apocalypse cognitive » (2021), il constate que, si nous vivons dans la même société, nous ne vivons pas nécessairement dans le même monde. Nantis d’outils critiques identiques, nous pouvons vivre des phénomènes dont nous ne percevons pas nécessairement de façon identique le caractère manipulatoire. Ainsi, pense-t-il, les éditorialistes auraient perdu la maîtrise de l’information objective dans la mesure où il importerait essentiellement « d’orienter l’attention pour susciter l’engagement » (L’infobésité !) LES EFFETS PSYCHOLO GIQUES DE LA PEUR SUR NOS ATTITUDES. Gérald Bronner estime que l’esprit critique resterait notre unique arme pour nous opposer aux «manipul-opérateurs» de l’information. L’esprit critique, « c’est chercher à résister à la pensée paresseuse et regagner en autonomie intellectuelle ce dont nous privent nos croyances ». Il explique « l’infobésité» en a rmant que « plus il y a d’informations disponibles, plus il existe de ressources nutritives pour nos croyances au détriment de notre critique ». Les chi res n’ont progressivement plus de sens. Le ministre danois de la santé estime que « la Covid n’est plus une maladie menaçante pour la société ». Le risque social serait e ectivement plus sévère que le risque sanitaire dans la mesure où l’obligation vaccinale commence à générer de violentes manifestations d’opposition aux Pays-Bas, en Belgique ou en Autriche. EN QUESTIONNEMENT ! Quel pourrait dès lors être le rôle de la peur sociale dans le déclenchement de ces dérives civiques ? En 2000, le sociologue américain Glassner publie « The Culture of Fear ». (La culture de la peur). Il décrit les e ets concrets que la peur imprègne dans la vie sociale. En 1944 déjà, le philosophe allemand Kurt Riezler, professeur à la New School for Social Research, fut le premier à aborder la peur d’un point de vue psychosociologique. Soulignant qu’en temps de crise, une peur spécifique (« la peur de l’inconnu ») s’empare des individus, il avait déjà désigné en confirmation avec le sociologue français Edgard Morin (1993) la question fondamentale pour les sciences sociales à savoir celle de la contamination entre « peur » et « connaissance ». La peur est une menace pour l’intégrité physique ou psychologique des individus. En raison de l’ignorance ou du doute qui sont entretenus au sein des populations, nous découvrons que les « peurs totales » ont pour modèle idéal la peur de la mort. Certains auteurs classent ce type de peur (La finitude de la vie) dans la catégorie des « peurs anthropologiques » (Paillard, 1993). Afin de pallier cette angoisse existentielle, nombre d’individus adhéreraient à des systèmes de refuge dans la soumission à l’autorité. EN GUISE DE CONCLUSION ! Une réflexion dont il est hasardeux d’en définir l’auteur voudrait que « la population puisse toujours être convertie à la cause de certains influenceurs. Tout ce qu’il su t de faire, c’est de leur dire qu’ils sont menacés et dénoncer les attentistes pour leur manque de courage qui expose le pays au danger. » Restreindre les libertés est plus facile que de les rétablir une fois qu’elles sont limitées. C’est précisément la grandeur et la marque de fabrique des démocraties que de restaurer La Liberté de pensée et d’expression de celle-ci. Jacques GLAUDE

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