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10 LE CAS DE LA MÉDIATRICE| DES MOTS SUR LES MAUX Poser un diagnostic chez l’enfant UN PATIENT CAROLINE DOPPAGNE Médiatrice Ce mois-ci, le service de Médiation hospitalière aborde le thème du diagnostic posé chez un enfant. Celui-ci vous permettra de prendre connaissance du déroulement d’un dossier de Médiation traité avec le service de Pédiatrie, ainsi que de l’esprit constructif qui peut émaner d’une démarche de plainte. EXTRAITS (…) Le 4 mai, fin de matinée, notre petite fille est reprise de crampes spasmodiques insupportables. Les antidouleurs n’ont aucun e et. Nous prenons la route des urgences. Le Médecin qui la prend en charge exécute un examen clinique et lui administre des antidouleurs. Nous expliquons au Médecin que notre Pédiatre suggère une échographie, il nous répond que nous ne sommes pas face à une urgence et que l’échographe n’est pas là. Les antidouleurs ne produisent aucun e et mais la crise spasmodique s’atténue. Il nous autorise à partir en nous conseillant de surveiller l’état et de revenir au besoin. Le 6 mai, nous sommes face à la même situation et nous retournons aux Urgences pédiatriques (…). Le même examen clinique est réalisé, ainsi qu’une échographie. Les traitements administrés ne produisent aucun e et mais la crise spasmodique s’atténue. A nouveau, nous sommes invités à rentrer à la maison et surveiller la situation. Cela a repris le 7 mai. Nous décidons alors de nous rendre dans un autre établissement (…). Il s’est alors avéré que notre fille avait une constipation importante due à une intolérance au lactose. Celle-ci était suspectée et a été révélée par des tests complémentaires. En bref, un simple lavement et l’administration d’un laxatif ont réglé le problème. Nous regrettons que notre enfant n’ait pas bénéficié d’un accompagnement plus sérieux alors que les traitements par antidouleurs ne donnaient aucun résultat. Aucune réponse ni diagnostic correct ne nous ont été apportée en 2 jours. Notre volonté est de pousser une réflexion du corps médical pour une prise en charge plus performante et éviter de la douleur ou une absence de diagnostic débouchant dans certains cas sur des issues plus dramatiques que dans notre situation. Dans le cadre des dossiers de médiation relatifs au service de Pédiatrie, que la prise en charge relève d’une urgence pédiatrique ou d’un suivi plus général, le dossier est soumis pour avis au Pédiatre en charge de l’enfant, afin d’obtenir ses explications sur la plainte reçue. Comme le veut la procédure, la Che e du service est mise en copie. Soucieuse de la qualité des soins dans son service, elle revoit également le dossier dans sa globalité. Si le dossier le nécessite, une rencontre en médiation peut être mise en place avec les parents, et le(s) prestataire(s) de soins concernés, et ce en vue d’ouvrir un dialogue sur la situation rencontrée. Cela est davantage requis en cas de diagnostic di - cile, douloureux, tel celui du cancer chez l’enfant. S’il est en âge de pouvoir comprendre sa prise en charge, l’enfant est bien sûr le bienvenu en consultation de médiation ou lors d’une rencontre avec les prestataires de soins. CONCLUSIONS DU CHEF DE SERVICE dans ce cas précis) (…) à la lecture de ce dossier, le Professeur X rappelle que le service des urgences pédiatriques a comme mission de diagnostiquer et de traiter les situations urgentes, ce qui fut réalisé. Le Docteur Z, concerné par la prise en charge, avait tâché, avec attention, d’exclure toutes causes graves et nécessitant une prise en charge urgente comme une éventuelle appendicite ou invagination. Poser un diagnostic chez un jeune enfant n’est pas facile, étant donné que celui-ci n’est pas toujours en âge de s’exprimer avec des mots, et c’est son petit corps qui exprime ses maux. D’où l’importance d’intégrer les parents le plus possible dans la prise en charge, d’être à leur écoute et de leur permettre d’accompagner au mieux leur enfant. L’issue du dossier repris dans cet article en témoigne. Car après avoir transmis aux parents les explications sur la prise en charge, il s’est avéré que leur intension finale avait un objectif positif et d’amélioration du service o ert aux petits patients et leur entourage. RÉPONSE DES PARENTS Merci pour votre suivi. Nous comprenons évidemment la complexité d’établir un diagnostic mais a posteriori, l’absence de réponse des médecins sur la cause de douleur, l’incapacité à la soulager ou la réorientation vers un spécialiste constituent pour nous un vrai problème. Nous ne cherchons pas d’explication mais espérons que notre expérience permettra de prendre en considération les attentes des patients, ce qui est le but premier de ma démarche. Nous espérons sincèrement que ce message sera accueilli dans une perspective constructive par les médecins. Comment joindre le service de médiation par écrit ? - Par e-mail : mediation.hospitaliere@chuliege.be - Par voie postale : DOPPAGNE Caroline, service de Médiation hospitalière – CHU de Liège – B35 à 4000 Liège.

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