Journée mondiale du braille

2 Éditeur responsable I Sudinfo - Pierre Leerschool Rue de Coquelet, 134 - 5000 Namur Rédaction I Jenifer Devresse, Caroline Doppagne, Jacques Glaude, Charles Neuforge, Frédérique Siccard Coordination I Delphine Gilman, Vincent Liévin, Rosaria Crapanzano, Martin Leemans Photographies I CHU de Liège, Michel Houet Mise en page I Creative Studio Impression I Rossel Printing EDITO I «La recherche médicale : faite par les hommes, pour les hommes ?» À l’occasion de la journée mondiale des femmes et filles de science, ce 60e numéro de votre journal a décidé de se pencher sur la prise en compte de la diversité de genre dans la recherche et dans les soins. On sait qu’un « plafond de verre » peut empêcher les femmes d’accéder à certaines fonctions managériales, et qu’un «biais d’auto-censure » freine encore trop souvent les jeunes filles qui oseraient s’imaginer dans certains métiers. Mais savez-vous qu’à l’heure où nous prônons toutes et tous une accessibilité des soins, la santé féminine reste l’objet de nombreux préjugés et d’angles morts? Nous vous invitons à en découvrir de nombreux aspects méconnus avec Claire Gavray, sociologue et professeure à l’ULiège. Ce numéro fait aussi le point sur l’immunité: elle fait défaut pour près de 4000 patients atteints de DIP (Déficit Immunitaire Primitif, avec Marie-Françoise Dresse et Benoit Florkin). Cette immunité que l’on peut contribuer à développer au contact de certains agents infectieux «qui nous veulent du bien» (avec Renaud Louis), cette immunité «Covid» des adultes et des enfants, qui reste un objet de préoccupation central (avec AlainMalchair et Julie Frère). Enfin, nous ne pouvions refermer ce numéro sans avoir une pensée particulière et empreinte d’émotions pour Georges Larbuisson, qui a longtemps été le président de notre Comité de patients, toujours très engagé. Nous lui rendons hommage et nous n’oublierons pas son apport et son soutien au fil des années. LA RÉDACTION LE MOT [WALLON ] «Oufti !» Quel wallon, singulièrement liégeois, n’a pas déjà poussé en ce début d’année son premier «Oufti»? D’étonnement, de délectation gastronomique ou bibitive, ou tout simplement de soulagement, un bon «Oufti» fait sourire et toujours du bien par où il passe. Pour l’équipe rédactionnelle et créative du Patient, ce sera cette fois «Oufti, on a tenu les délais!» Nous sommes très heureux de vous retrouver. Excellente lecture! IMMUNITÉ| QUAND LE CORPS S’AFFAIBLIT Un déficit immunitaire primitif (DIP) se caractérise par un a aiblissement des défenses de l’organisme contre de nombreuses attaques, externes… ou internes. Le point avec le Professeur Marie-Françoise Dresse, responsable du secteur d’hémato-oncologie pédiatrique du CHU de Liège, et Benoît Florkin, pédiatre immunologue. «Quand on parle de déficit immunitaire primitif, on parle d’un groupe de maladies qui présentent environ 400 formes différentes et des tableaux physiques variés. On les classe, cependant, en fonction de 3 types de dysfonctionnement du système immunitaire : il se défendmal contre les infections, il ne remplit pas son rôle de gardefou pour protéger le corps de lui-même, ou il ne joue pas son rôle dans l’élimination des cancers », schématise le Docteur Florkin. DES INFECTIONS RÉPÉTÉES, OU ALARMANTES Quand le système immunitaire est défaillant, le patient développe des infections répétées, généralement dans la zone ORL. «Elles peuvent également être anormalement graves ou difficiles à traiter : une BENOÎT FLORKIN Pédiatre immunologue MARIE-FRANÇOISE DRESSE Responsable du secteur d’hémato-oncologie pédiatrique infection qui n’atteindrait pas particulièrement une personne lambda, aussi banale qu’une varicelle ou une bronchiolite, peut devenir hors normes chez un patient atteint de DIP. De même, une personne qui développe plus de 6 otites ou 2 bronchopneumonies par an devrait consulter », résume Marie-Françoise Dresse. Qui mentionne également les diarrhées chroniques, une croissance retardée chez l’enfant ou des problèmes de prise de poids chez l’adulte, comme autant de signaux d’alerte. UNE «POLICE DU CORPS » TROP ZÉLÉE « Dans ce cas-ci, tout se passe un peu comme si le thermostat central était mal réglé : le système immunitaire s’en prend à son propre corps, lequel développe des maladies auto-immunes, des problèmes de thyroïde, une inflammation digestive ou pulmonaire, etc. » UN RISQUE PLUS ÉLEVÉ DE CANCER «On sait aujourd’hui que tout le monde se défend, au quotidien ou presque, contre des anomalies au niveau des cellules. Le DIP sous la loupe

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