La dérive des réseaux sociaux chez les ados

03 s violences sur le net explosent. ur et harcelé à en sortir ? , a t , - - t , T s e - . t - nence, en tout lieu et à toute heure. De plus, les messages ou les photos peuvent rester indéfiniment sur le net… Le harcèlement devient omniprésent, donnant l’impression à la victime que cela ne s’arrêtera jamais et qu’il n’y a aucune issue ». LERISQUEDEHARCÈLEMENT ESTMULTIPLIÉ PAR4 AU DELÀDE 3HEURES SUR LENET PARJOUR. Si les harceleurs ont tendance à banali- ser leurs actes, ceux-ci ont pourtant des conséquences sérieuses à long terme, voire graves, « proportionnelles à la fré- quence et à la durée des messages harce- lants », précise le Pr. Malchair. «Dépres- sion, idées suicidaires voire passage à l’acte, anxiété sociale, troubles psychosomatiques (maux de tête, insomnies, douleurs abdo- minales), consommation d’alcool et de dro- gues, di cultés scolaires… ». LES HARCELEURS ONT SOUVENT ÉTÉ EUX MÊMES VICTIMES DE HARCÈLEMENT. Toute forme de harcèlement provoque une grande sou rance, « non seulement chez la victime mais aussi chez le harceleur, souvent pris à son propre piège et empê- tré dans un cercle vicieux, et même chez le témoin, qui se sent coupable mais n’ose intervenir de peur d’être le prochain sur la liste ». Chez les adolescents, la sou rance est d’autant plus grande « qu’ils sont en- core en pleine construction. Ce qui devrait les aider à se construire, c’est-à-dire les re- lations avec les autres, l’identification au groupe, est devenu destructeur », analyse le pédopsychiatre. LE RECOURS À L’AUTORITÉ EST SOUVENT LA MEILLEURE ISSUE Pas si simple de réagir : « Le harcèle- ment est toujours un combat inégal : le harceleur est plus populaire, ou plus fort, ou plus intelligent… Si bien que le harcelé est généralement incapable de se défendre lui-même ». L’autre problème est que la version « cyber » reste plus discrète, et plus di cile à détecter par les ensei- gnants, les éducateurs ou les parents. Or la victime « sou re généralement en silence et se replie sur elle-même, car elle se sent frappée de honte. Elle n’ose en parler à personne, de crainte que l’intervention d’un tiers aggrave la situation… ou qu’on lui confisque son smartphone, ce qui ne résout rien évidemment ». Mais pour le Pr. Malchair, c’est une fausse crainte : « La meilleure solution est d’alerter les autori- tés scolaires, qui pourront recadrer l’élève harceleur ». Il arrive malheureusement parfois que la direction de l’école ne se montre pas ré- ceptive. «Dans un certain nombre de situa- tions il devient alors nécessaire de porter plainte ! N’oublions pas que le harcèlement est un délit pénal, punissable par la loi. Un simple passage à la police su t en général à calmer le harceleur, c’est très e cace ! ». Frédérique SICCARD SPECTACLESCOLAIRE «C’était pour rire ! » de Thomas Delvaux Un «seul en scène» pour sensibiliser au harcèlement scolaire Durée : 45 minutes + 15 minutes de questions-réponses Public cible : de la 5 e primaire à la 3 e secondaire Infos et contact : info@thomasdelvaux.be - 0476/57.52.30 En moins de trois ans, le spectacle de Thomas Delvaux aura déjà tourné dans plus de 300 écoles en Fédération Wallonie-Bruxelles. Écrit par Bou Bounoider, «C’était pour rire ! » pro- pose de sensibiliser les ados à la pro- blématique du harcèlement scolaire, en s’adressant directement à eux, dans leur langage. Avec simplicité et humour, Thomas Delvaux incarne tour à tour quatre personnages, Pas- cal, Doudou, Kimberley et Aldo, tan- tôt victimes, tantôt harceleurs. Pour le comédien liégeois, « le fait d’être seul en scène permet aux élèves de s’iden- tifier à chacun des personnages. Je voulais aussi montrer qu’une même personne peut passer de harcelé à harceleur ou l’inverse, en fonction des circonstances ! Certains élèves prennent ainsi conscience qu’ils étaient eux-mêmes des harceleurs, sans le savoir…» . Un spectacle détonant qui o re des clés de discussion face à toutes ces petites violences quotidiennes dans nos écoles. Jen D.

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