La dérive des réseaux sociaux chez les ados

10 LE CHERCHEUR DU MOIS | FLF C e 23 octobre se tiendra le colloque SportS2. Àcetteoccasion, rencontre avec Guillaume Abran, non seule- ment lauréat de la bourse SportS2 mais également doctorant en Sciences de la motricité. Sa thèse : les déterminants biomécaniques de la cinématique du pied et de la cheville lors de la course d’endurance. Avec l’aide de la Fondation Léon Fredericq. Une bonne paire de baskets, un peu de motivation et le tour est joué. Pour beau- coup, la course à pied est devenue l’activité physique de prédilection, tant pour sa fa- cilité d’accès que pour les bienfaits qu’elle procure. Si ce sport est extrêmement pra- tiqué et si ses bienfaits sont connus, les connaissances concernant les types de foulées et leurs conséquences sur le corps sont assez minces. C’est cette thématique que Guillaume Abran aborde au travers de son étude. Après avoir obtenu son baccalauréat scientifique au Lycée Blaise Pascal à Lyon en 2012, il décide de venir en Belgique pour continuer ses études dans le do- maine médical et scientifique. Il entame un bachelier en Ergothérapie à la Haute École de la province de Liège et se dirige ensuite vers unmaster en Santé Publique à l’Université de Liège qu’il décroche en 2017. Son ambition première étant de se diriger vers la kinésithérapie, c’est alors tout naturellement qu’il accomplit un master dans cette branche à la Haute École Libre de Bruxelles en 2020. Il re- vient ensuite à l’Université de Liège où il mène à la fois des tests sur des athlètes de haut niveau pour le Centre d’Aide à la Performance Sportive (CAPS) et un doc- torat en Sciences de la motricité. CHAQUE TYPE DE FOULÉE VA AVOIR DES IMPLICATIONS Pour sa thèse, Guillaume Abran s’in- téresse au mouvement du pied et de la cheville dans la course d’endurance. On parle alors du type de foulée : « les plus connues sont l’attaque talon, l’attaque mi- pied (ou médio-pied), l’attaque avant-pied. » Dans le premier cas, le talon touche le sol en premier, dans l’attaque mi-pied l’avant et l’arrière touchent en même temps et avec l’attaque avant-pied, la partie entre la voûte plantaire et les orteils touche le sol en pre- mier. «Chaque type de foulée va avoir des implications au niveau de l’amplitude arti- culaire du pied et de la cheville mais aussi en termes de répartition de charge et d’ac- tivation musculaire. » En plus d’étudier les di érentes poses de pied et leurs conséquences, Guillaume Abran s’intéresse également aux déter- minants biomécaniques. «Ce sont les éléments qui peuvent influencer ce type de pose de pied. Et inversement, l’implication que cette foulée va avoir sur certains groupes musculaires et la répartition de charge. » UNE ÉTUDE PROCHE DU TERRAIN Pour analyser tout cela, « on a réalisé une première étude qui était un sondage chez les entraîneurs d’athlétisme, notamment spécialisés dans la course à pied, en Fédé- ration Wallonie-Bruxelles. On a ainsi pu comprendre quels étaient les éléments im- portants dans la pose du pied. On s’est éga- lement rendu compte d’un écart entre les connaissances scientifiques et les connais- sances de terrain sur le sujet, ce qui nous a motivé pour proposer des études d’analyses et descriptives en laboratoire. » Pour e ectuer ces analyses, Guillaume bénéficie du Laboratoire d’Analyse du Mouvement Humain (LAMH) à l’Univer- sité de Liège. «On bénéficie d’un système 3D qui mesure les mouvements et donc les angles articulaires. Nous avons également une plateforme de force qui mesure notamment les appuis au sol et un système d’électromyo- graphie de surface afin de mesurer l’activité musculaire. Nous sommes ainsi capables de faire des analyses biomécaniques poussées. » Accompagné de ses promoteurs Cédric Schwartz et du Professeur Jean-Louis Croisier ainsi que de François Delvaux, Guillaume Abran essaie de développer des études et une thèse en lien avec les acteurs de terrain. «C’est pour cela que l’on s’inté- resse notamment aux gammes athlétiques car c’était un vœu de leur part.» Les gammes athlétiques sont desmouvements répétitifs qui se rapprochent de la course à pied et qui sont beaucoup réalisés lors des di érents entrainements. «Il y a très peu d’études sur ce sujet et les entraineurs sont désireux d’avoir des analyses sur ce type demouvements qu’ils réalisent à l’entraînement et qui permettent de travailler la pose de pied. » Pour cette étude et cette thèse qui dé- bute, Guillaume bénéficie de la bourse SportS2 par l’organisme de la Fondation Léon Fredericq. « Cette aide me permet soit d’acheter du matériel d’évaluation soit éventuellement d’aller présenter les travaux dans di érents congrès internationaux. C’est une belle aide supplémentaire, c’est toujours utile et intéressant. » Miléna DE PAOLI Joggeur, montre-moi comment tu poses le pied ! Chaque type de foulée va avoir des implications au niveau de l’amplitude articulaire du pied et de la cheville Vous souhaitez, vous aussi, soutenir la Fondation Léon Fredericq et nos jeunes chercheurs de l’Université et du CHU de Liège ? FAITES UN DON, CHAQUE AIDE EST ESSENTIELLE ! Compte : BE48 0018 3821 0927 Communication : Fondation Léon Fredericq CC4012 (déductibilité fiscale à partir de 40€) Contact Fondation Léon Fredericq, Caroline MAZY, 04/366.24.06, caroline.mazy@chuliege.be Guillaume Abran tente de comprendre la biomécanique de la cinématique du pied. Explications au colloque Sports2 GUILLAUME ABRAN Chercheur du mois

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