Télétravail : ne soyez pas « workaholic » !

12 « Quand on est asthmatique, on l’est toute la vie » L e 4 mai est la journée mondiale de l’asthme, une maladie chronique extrêmement répandue. La jeune chercheuse liégeoise (Oupeye) de 28 ans, Maude Liégeois, a décidé de lui consacrer une étude. L’objectif : avancer dans la recherche pour guérir l’asthme, avec l’aide de la Fondation Léon Fredericq. Une respiration sifflante, une difficulté à respirer. L’asthme est une maladie chro- nique caractérisée par l’inflammation, le rétrécissement et la contraction des voies respiratoires, rendant la respira- tion difficile. Les symptômes peuvent être traités par des médicaments. Pour autant, on ne peut toujours pas la gué- rir. C’est dans cette optique que Maude Liégeois s’est lancée dans une étude sur cette problématique : comprendre l’asthme, mieux la traiter et soulager les patients. Après avoir réalisé ses humanités au Collège Saint-Barthélemy de Liège, un bachelier en sciences pharma- ceutiques en 2011 à l’Université de Liège, Maude Liégeois poursuit dans ce même domaine avec un master en sciences pharmaceutiques qu’elle ob- tient en 2016. Elle continue ensuite son parcours avec un doctorat en sciences biomédicales et pharmaceutiques au laboratoire d’immunologie du Pr Fa- brice Bureau pour lequel elle bénéficie d’une bourse du FNRS. Docteur depuis septembre 2020, elle est actuellement à San Francisco avec son compagnon pour des recherches post-doctorat dans le laboratoire du Pr John Fahy à l’Uni- versité de Californie. IDENTIFIER LES MACROPHAGES DANS LE CORPS HUMAIN L’étude menée par Maude Liégeois se concentre plus particulièrement sur les macrophages régulateurs. «Dans le corps, il y a une partie pro-inflam- matoire qui protège le corps contre les infections, qui se défend, et une partie anti-inflammatoire qui limite l’inflamma- tion et empêche le corps de réagir inu- tilement contre des agents inoffensifs. » Avec l’asthme, le système anti-inflam- matoire pourrait dysfonctionner. Pa- rallèlement à cela, le laboratoire du Pr Fabrice Bureau et le Pr Thomas Ma- richal ont découvert qu’il existait des macrophages régulateurs (des cellules appartenant aux globules blancs) dans les poumons des souris. «Ces macrophages sont immunosuppres- seurs » , c’est-à-dire qu’ils inhibent le système immunitaire. « Ils protègent la souris de l’asthme. Mon travail a été d’en repérer dans le corps humain avec des échantillons pulmonaires. Au final, ma thèse a créé un outil qui permet de recon- naître plus facilement ces macrophages. » Pour prélever ces échantillons, elle a effectué « un lavage des bronches. On injecte une solution saline dans le pou- mon et cette solution contient toutes les cellules libres présentes à l’intérieur, dont les macrophages. » L’objectif à présent est de « comprendre le dysfonctionne- ment de ces cellules sur une cohorte importante de patients. » Mais cette partie du travail est la thèse d’une autre chercheuse, «ma partie du travail est terminée ». «QUAND ON EST ASTHMATIQUE, ON L’EST TOUTE LA VIE » La thématique de l’asthme a intri- gué notre chercheuse : « je souffre de problèmes d’allergie et je voudrais com- prendre pourquoi on a autant d’allergies et pourquoi le corps réagit à ces agents inoffensifs. Ça touche énormément de personnes, 300 millions de personnes dans le monde. » C’est également la ma- ladie chronique la plus fréquente chez les enfants. «Dans les pays industrialisés comme chez nous, l’asthme parait parfois un peu anodin. Il existe des médicaments qui contrôlent bien la maladie et qui la maîtrise. » Mais on n’en guérit pas réel- lement, « quand on est asthmatique, on l’est toute sa vie. Il faut prendre ses médi- caments tous les jours. Il faut comprendre la maladie, trouver des traitements pour soulager les patients et trouver un traite- ment qui arrête la maladie et pas simple- ment les symptômes. » Pour réaliser sa recherche, Maude Liégeois a pu bénéficier de l’aide du FNRS, qu’elle qualifie d’essentielle pour sa thèse. Actuellement en recherches post-doctorat, la Fondation Léon Frede- ricq lui a permis de partir à San Fran- cisco, « une aide précieuse » pour les re- cherches qu’elle mène. « La Fondation Léon Fredericq est vraiment essentielle pour les chercheurs à Liège, c’est une aide qu’on ne reçoit pas ailleurs ». Cette bourse de voyage est unmoyen de déve- lopper son savoir et de revenir avec un bagage scientifique encore plus poussé. Elle a également bénéficié d’une bourse du Rotary pour son voyage. Miléna DE PAOLI ça touche énormément de personnes, 300 millions de personnes dans le monde FONDATION LEON FREDERICQ | LE CHERCHEUR DU MOIS Le printemps de la recherche 23 & 24 avril 2021 MENU A EMPORTER Infos et réservations : quentin.boniver@chuliege.be ou 04/366.24.06 Tous les bénéfices réalisés avec le soutien de l'Héliport Brasserie sont destinés à soutenir la recherche sur les maladies de l'enfant. Clôture des réservations le mardi 20 avril 2021 DR. MAUDE LIÉGEOIS

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