Télétravail : ne soyez pas « workaholic » !

09 orkaholic ! » rendre hyper-disponible pour son travail. Cela n’a pas de plus-value pour soi-même. Et pourtant, on constate qu’il est difficile de faire la part des choses quand on est chez soi. Si la dépendance au travail était déjà présente chez certains, cette situation n’a fait que la renforcer » nous explique Joe- frey Wibrin. En découle une anxiété à être performant et à prouver que, même à domicile, le tra- vail est fait. On se plonge alors corps et âme dans les tâches professionnelles en oubliant de consacrer du temps à soi et à ses proches. Une habitude dangereuse qui amène directement à une addiction à son travail. QUE METTRE EN PLACE POUR LUTTER CONTRE L’ADDICTION AU TRAVAIL ? « Il faut avant tout se garder du temps pour soi, nous recommande le conseiller en pré- vention. Il faut se mettre des limites et se fixer des objectifs quotidiens sans pour autant être trop ambitieux. Une fois ces objectifs atteints, alors il est temps de se recentrer et de s’intéresser à autre chose. » Il faut en effet garder des contacts, des à-côtés, des loisirs et des activités afin de sortir du cadre du travail. Cela per- met de faire le vide et de ne pas rester accrocher à ses mails ou à son téléphone et du coup, de ne pas être décrochable à n’importe quel moment. L’importance de garder des activités ex- térieures au cadre du travail ou de garder des contacts sociauxmalgré le télétravail et le confinement, c’est de pouvoir s’y re- poser et se ressourcer. «Une main repose mieux sur ses cinq doigts que sur son unique pouce » affirme notre intervenant. «Si votre pouce est votre travail, assurez-vous d’avoir une activité ou une échappatoire pour les quatre doigts restants. Ainsi, si le travail est source de problème, vous aurez d’autres balises sur lesquelles vous pourrez compter pour vous détacher des tensions professionnelles. » Il faut aussi prioriser son travail : on tra- vaille sur ce qui est important et non pas sur ce qui est urgent. Il faut de fait avoir de la visibilité et de l’organisation afin de mieux travailler pour éviter la surcharge de travail et les tensions. « Travailler dans l’urgence, ça n’est pas soutenable. Il faut savoir dire non et se mettre une certaine discipline afin de ne pas se noyer dans une avalanche de tra- vail » souligne Joefrey Wibrin. « Il faut avoir une vue d’hélicoptère sur soi-même pour voir où l’on se trouve et comment on gère notre charge de travail. » S’il y avait deux conseils à retenir pour ne pas tomber dans l’hyper-investis- sement professionnel et l’addiction au travail, ça serait de prendre du recul et du temps pour soi. Si « le travail c’est la santé », n’oublions pas que « les prison- niers du boulot ne font pas de vieux os ». MARTIN LEEMANS Il faut garder des contacts, des à-côtés, des loisirs et des activités afin de sortir du cadre du travail. Comme le dit la chanson : «Si le travail c’est la santé, les prisonniers du boulot ne font pas de vieux os »

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