L'IRM 18 déstresse

5 21/01/2021 Testing de masse à Anvers suite à plusieurs foyers de variant britannique : 6700 personnes invitées à se faire tester le week-end 26/01/2021 Interdiction des voyages à l’étranger jusqu’au 1 er mars 26/01/2021 LaWallonie dévoile la liste de ses futurs centres de vaccination E tude pilote au CHU de Liège sur les patients COVID-19 hospitalisés en soins in- tensifs : ils présentent un « stress oxydant » particulière- ment important, et cet état per- dure plusieurs mois après leur guérison. Or ce stress oxydant joue un rôle majeur dans les sé- quelles de lamaladie. Explications avec Joël Pincemail, maître de re- cherches et Docteur en Sciences Biomédicales. Tout juste publiée, l’étude montre que les patients Covid-19 en soins intensifs « sont atteints de ce qu’on appelle un « stress oxydant » (SO) pathologique : ils présentent des taux d’antioxydants extrêmement bas, marqués notamment par des carences sé- vères en vitamine C et en glutathion, et dans une moindre mesure en bêta-carotène ou en sélénium », explique Joël Pincemail. « Et on a remarqué que deux mois après la sortie de l’hôpital, ce SO est toujours présent ! ». Un SO pathologique est causé par un déséquilibre dans l’organisme entre les radicaux libres (oxydants) et les an- tioxydants, au bénéfice des premiers. Lorsqu’il se prolonge, ce déséquilibre n’est pas anodin: « il est impliqué dans le développement de maladies cardiovas- culaires, mais aussi de toutes les complica- tions de la Covid-19 : pulmonaires, rénales, cardiaques, déclin cognitif… ». Autrement dit, il joue un rôle dans les séquelles de la maladie : «plus le taux d’antioxydants COVID 19 I ALIMENTATION ET SPORT est bas, et plus on a de risque de dévelop- per des complications » , explique le cher- cheur. D’où l’intérêt d’agir sur ce SO. Mais comment ? DES PISTES POUR LUTTER CONTRE LE SO POST-COVID Pour Joël Pincemail, l’alimentation et l’activité physique sont deux clés importantes pour rétablir l’équi- libre entre oxydants et antioxydants. « Il faut privilégier une alimentation natu- relle riche en antioxydants (vitamines C et E, caroténoïdes), et plus particulièrement en «polyphénols » », des substances pré- sentes essentiellement dans les fruits et les légumes « mais aussi dans le thé, l’huile d’olive ou le chocolat noir. En suivant la règle d’or des cinq fruits et légumes par jour ! Des conseils alimentaires auprès de dié- téticien(ne)s pourront s’avérer précieux pour intégrer tout cela dans une alimentation saine et équilibrée ». Par ailleurs, une activité physique mo- dérée mais régulière (30 minutes par jour), telle que la marche ou le vélo, est un excellent moyen de stimuler les enzymes antioxydantes, extrêmement performantes dans l’élimination des radicaux libres. Par exemple, courir 12 minutes à 9 km/h est beaucoup plus efficace que toutes les vitamines du monde ! . Traduit en contexte post-Co- vid, cela signifie « qu’il faut encourager les patients à bouger un peu, même si c’est difficile… ». Cependant, ne suffirait-il pas de consommer des compléments alimen- taires pour se prémunir ? «G are toutefois à l’automédication, ce n’est pas si simple ! », répond le cher- cheur. « Cela peut paraître paradoxal, mais si l’on consomme des antioxy- dants en trop grande quantité, ils pro- duisent l’effet inverse à celui recherché ». Si les doses présentes dans l’alimenta- tion naturelle ne posent aucun pro- blème, « les antioxydants synthétiques en revanche présentent un risque de surdosage néfaste à long terme. Par exemple, avaler un à deux grammes de vitamine C par jour sans raison médicale affaiblit nos mécanismes de défense naturels ! ». Pour le spécialiste, la piste des polyphénols s’annonce par- LES COMPLICATIONS COVID SONT LIÉES À UN STRESS OXYDANT CONFÉRENCE MÉDICALE «Biologie du stress oxydant et Covid-19: l’expertise du CHU de Liège» Mardi 23 février de 18h à 20h30 Inscription sur: service.communication@chuliege. be Un webinaire organisé par le CHU de Liège à destination de tous les médecins. Spécialisé depuis de nombreuses annéesdans lesbilans et dosages de stress oxydant, le CHUde Liègeprésentera les résul- tats de ses études pilotes dans le contextede laCovid-19ainsi que le suivi spécifique mis en place pour les patients post-Covid. Avec notamment : le Dr Sc. Joël Pincemail, le Pr. Etienne Cavalier, le Dr Anne-Françoise Rousseau, le Dr Sc. Caroline Le Goff, le Pr. Jean-François Kaux et Françoise Luyckx. ticulièrement prometteuse pour la recherche contre les séquelles de la Covid-19. JEN.D JOËL PINCEMAIL Maître de recherches et Docteur en Sciences Biomédicales

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