L'IRM 18 déstresse

10 Ligne du temps | Évolution de l’épidémie 01/02/2021 La RégionWallonne lance le site internet www.jemevaccine.be 02/02/2021 Le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) déconseille l’utilisation du vaccin chez les plus de 55 ans 02/02/2021 Il reste 32 cas confirmés au CHU de Liège dont 10 aux soins intensifs) • CHU ÉGALITÉ I PREMIERE AU CHU P our la première fois de son histoire, le CHU de Liège accueille des femmes dans son équipe de brancar- diers. Elles sont quatre stagiaires, elles ont entre 20 et 25 ans, et elles débordent d’énergie. Bienvenue à elles ! Leur arrivée au Sart Tilman fin novembre dernier a bien suscité surprise et curiosité parmi les col- lègues… Mais il ne leur aura pas fallu deux mois de stage pour convaincre. « Hy- per motivées, elles travaillent déjà aussi bien que les hommes », salue Philippe Mohy, chef infirmier responsable du brancardage. Entre les deux, « aucune différence, à part un je-ne-sais-quoi… Un sens de l’écoute et du contact avec les patients un peu diffé- rent, plus féminin. J’espère que ce n’est qu’un début vers plus de mixité, car elles renouvellent aussi la dynamique au sein de l’équipe. ». L’équipe a d’ailleurs fait bel accueil aux nouvelles venues. Marine Gilson, l’une des stagiaires, raconte : « les garçons nous ont tout de suite mises à l’aise et nous ont bien ex- pliqué le métier. On collabore vraiment dans une belle ambiance, je crois qu’ils sont contents de nous avoir ! ». C’est entendu, le métier réclame unebonneconditionphysique, « avec un horaire de pauses et une moyenne de 35 courses par jour sur le site, soit l’équi- valent de 10 ou 15 km à pieds, à pousser des lits parfois lourds... Manipuler les patients demande aussi une certaine force. Mais ce n’est pas pour autant une profession masculine ! », insiste le chef brancardier. Il est temps d’enterrer les préjugés : « une femme peut être forte, comme un homme peut être empathique. Même s’il aura aussi fal- lu longtemps pour que des infirmiers rejoignent les rangs des infirmières. Il faut bien des pion- niers ! ». L’expérience avait déjà été tentée il y a une vingtaine d’années avec une brancardière, « mais isolée au sein d’une équipe d’hommes… Cela avait gé- néré quelques tensions », explique Vir- gine Baÿ, infirmière cheffe de ser- vice à la direction du Département infirmier, coordinatrice du projet. Aujourd’hui, « davantage de femmes candidatent pour ces postes, ce qui nous a permis d’en recruter quatre en même temps », se réjouit-elle. UNE FORMATIONDE BRANCARDAGE UNIQUE EN RÉGIONWALLONNE Comme la plupart de leurs collègues, les quatre jeunes filles sont formées à l’asbl EFT Échafaudage, « qui fournit des brancar- diers au CHU de Liège depuis 1994, avec 62 per- sonnes engagées depuis », se félicite Vinciane Detienne, coordinatrice pédagogique de l’asbl. Les candidats sont « soigneusement sélectionnés en fonction des critères de recru- tement de l’hôpital. Les compétences, cela s’ap- prend, mais il s’agit d’avoir la fibre sociale et un bon savoir être! ». Car auCHUde Liège, « l’as- pect humain est primordial, insiste Virginie Baÿ. En plus d’assurer la sécurité du transport, il faut savoir rassurer le patient, l’écouter, ré- pondre aux questions qu’il se pose concernant un examen ou une opération… ». Les candidats suivent d’abord deux mois et demi de cours théoriques avant d’entamer un stage de minimum 250 heures, en alternance. « Le tout dure six mois. Et au terme de leur stage, la plupart sont engagés ! ». Au menu des cours : pre- miers soins, manutention, psychologie, hygiène hospitalière, déontologie, as- pects sociaux, juridiques et institution- nels, informatique… La force physique n’est pas le tout dumé- tier: pour Philippe Mohy, « côtoyer des per- sonnes malades à longueur de journée requiert aussi une certaine force mentale ». Mais la difficulté du métier fait aussi sa beauté: « chaque patient nous apporte un bout de son histoire et nous fait grandir ». Marine Gilson terminera son stage en mars. Pour elle, c’est une révélation: « Je me sens très utile pour le patient, pour que tout se passe bien pendant le transport… Et je me lève chaque jour avec bonheur, peu importe l’heure! Sûr et certain, je ne changerai pas de voie! ». JEND. «JE SUIS HEUREUSE QU’ON LAISSE LA CHANCE AUX FEMMES DE MONTRER DE QUOI ELLES SONT CAPABLES!» MARINE GILSON Brancardière stagiaire, 23 ans, de Seraing DES BRANCARDIÈRES PARMI LES BRANCARDIERS!

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