Le Patient 46 / Journée mondiale du coming-out

2 JOURNEE MONDIALE DU NETTOYAGE I 19 SEPTEMBRE Edito AUTRE CHOSE QUE LE COVID… Les numéros d’avril , demai et de juin du journal «Le Patient» avaient entièrement étéconsacrésauCovidetnousnousétions promis, en préparant ce numéro de ren- trée, d‘aussi parler d’autre chose. Mission réussie. Nousvoulionsévoquer,autravers de la journée mondiale du nettoyage, le travaildesagentsd’entretiendesblocsopé- ratoires (et de tout l’hôpital) et extrapoler leur expérience à l’hygiène quotidienne à domicile. Nous avons tenu à «coller» à la rentrée scolaire enabordant avecnos spé- cialistes la thématique de l’échec. Nous avons choisi, pour aborder la jour- née mondiale du coming-out, de vous livrer un témoignage saisissant, brut. Pour faire réfléchir. Le coronavirus nous revient par le biais de la journée mondiale des grands-pa- rents. Sont-ils les laissés-pour-compte, de la crise? Et comment retisser les liens intergénérationnels en toute sécurité? Il nous revient aussi par la journée mon- diale de la santé mentale. Comment les patients ont-ils traversé la pandémie? Nous vous présentons enfin une confé- rence débat sur «le patient partenaire» : comment repenser la relation «pa- tients-professionnels de la santé»? La crise n’est-elle pas un bonmoment pour revoir notre fonctionnement? Bonne lecture. LA REDACTION LEMOTWALLON «I N’A NOU TIMPESSE QUI N’VINSE A PONT» «IL N’Y A PAS DE TEMPÊTE QUI NE VIENNE À POINT»  Tiré de «Spots so l’tins» (projetbabel.org ) Editeur responsable: • Sudpresse Pierre Leerschool Rue de Coquelet, 134 - 5000 Namur Rédaction: • Frédérique Siccard • Jennifer Devresse • Caroaline Doppagne • Cécile Vrayenne • France Dammel • Delphine Gilman • Aline Dethise Coordination: • Louis Maraite • Rosaria Crapanzano Photographies: • François-Xavier Cardon Mise en page: • Sudpresse Creative Impression: • Rossel Printing M ême lorsqu’onaccèdeau bloc opératoire du site du Sart Tilman, on ne perçoit qu’une infime partie de ses salles d’interven- tion, de réveil, d’induction et de brossage, sa cuisine, ses bureaux et ses espaces de détente. Que dire alors des équipes qui s’y activent dans l’ombre pour que chaque patient soit accueilli dans les meilleures conditions ? Les 12 techniciens et techniciennes de surface attachés aux blocs sont répartis sur deux pauses horaires, et se relaient de l’aube à 22 heures pour nettoyer les locaux et désinfecter les salles d’opération après chaque intervention. Ils se partagent les spécialités chirurgicales : deux agents pour les salles dites de cardio, deux autres pour celles d’ortho et un à deux agents pour la salle de réveil et l’unité de soins post-anes- thésie (USPA). UNE ORGANISATION QUASI MILITAIRE « La journée de travail débute à 6h du ma- tin par un tour des 16 salles d’opération : il s’agit de s’assurer qu’elles sont toutes opé- rationnelles pour accueillir les premières chirurgies, planifiées dès 7h30 », explique Christel Dossin, cheffe de secteur. « Si cer- taines ont été utilisées pendant la nuit par le service des Urgences, elles sont immédia- tement et complètement désinfectées. Les premières interventions prennent fin vers 8h30 au plus tôt, selon la chirurgie réalisée: elles annoncent les premiers «coups de feu » de la journée ! » L’opération chirurgicale terminée, le per- sonnel infirmier alerte l’agent de nettoyage sur son téléphone portable. Celui-ci inter- rompt instantanément ses tâches quoti- diennes (les «journaliers») pour procéder au nettoyage de la salle d’op («l’enchaîne- ment»), avant l’arrivée du patient suivant. Selon l’état de saleté de la salle, la durée de cette étape varie entre 5 et 20 minutes. «Il s’agit de travailler à un rythme soutenu pour évacuer les poubelles et le linge, désin- fecter toutes les machines, câbles compris, jeter les tuyaux d’aspiration des appareils d’anesthésie et vider les bocaux chirurgi- caux », énumère Christel Dossin. Et d’ajou- ter dans un sourire : «On trouve dans ces bocaux toutes sortes de déchets corporels: leur simple vue nécessite d’avoir l’estomac bien accroché! » L’équipe assure aussi le nettoyage des seaux à déchets et les éventuelles éclabous- sures de sang sur les murs, la désinfection des points de contact et l’entretien du sol. C’est à la personne dédiée au nettoyage des salles de réveil que revient généralement la désinfection des tables d’opérations, qui quittent la salle avec leur patient après chaque intervention, vers le lit en réveil ou à l’USPA. CES SUPER-HÉROS Les 16 salles d’op’ du CHU de Liège (qui en inaugure quatre supplémentaires, avec imagerie intégrée, cette semaine) font l’objet d’une désinfection organisée quasi militairement…

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