Art et Architecture - CHU de Liège

Léon Wuidar (Liège, 1938) Tour 1 niveau +6AB Léon Wuidar aborde la peinture dès 1955 et est diplômé de l’Académie des BeauxArts de Liège en 1963. Abandonnant définitivement la figuration cette année-là, il se consacre à une peinture abstraite rigoureuse. Fasciné par l’ordonnance et la disposition des éléments, il construit un jeu épuré de formes géométriques, de lignes et de couleurs. Peintre, dessinateur et graveur, Wuidar est aussi l’auteur de nombreuses intégrations plastiques à l’architecture et à l’espace public, collaborant particulièrement avec l’architecte Charles Vandenhove (qui construit d’ailleurs la maison de l’artiste en 1974-76) mais également avec Bruno Albert, Roger Bastin, André Jacqmain… Son style géométrique et précis appelle naturellement à un rapprochement avec la rigueur de l’art de bâtir. Après sa première intégration sur la façade du restaurant universitaire au Sart Tilman en 1977, Léon Wuidar travaille pour de nombreux espaces publics (le Labyrinthe sur le campus universitaire du Sart Tilman, la Colonne animée du carrefour du Cadran et les attiques des commerces de l’îlot Saint-Michel à Liège, les garde-corps du Staargebouw à Maastricht…). Ses interventions concernent également la décoration intérieure comme en témoignent les lambris du CHU mais également ceux de l’hôtel de ville de Ridderkerk ou de la crèche des Abbesses à Paris, trois bâtiments édifiés par Vandenhove. Pour les panneaux émaillés du CHU, il conçoit des compositions pour deux services différents : à l’époque, pour l’Oncologie et l’autre pour la Dialyse. Pour le premier, l’artiste opte, après de nombreux projets préparatoires, pour une composition géométrique construite à partir d’un rectangle reproduit plusieurs fois sur une surface unie. La répétition, apparemment aléatoire, de cette forme insuffle à l’œuvre son dynamisme. Pour éviter la monotonie, cette composition carrée est répliquée quatre fois, en subissant une rotation de 90°. La seconde composition dessinée par Wuidar pour le CHU est un carré constitué de cellules de différentes formes et tailles, hachurées régulièrement. L’orientation des traits varie d’une case à l’autre mais reste strictement horizontale, verticale ou oblique à 45°. Chaque carré ainsi composé est également reproduit quatre fois, selon ses quatre positions possibles. Le jeu de lignes emmène le regard dans les méandres du motif. Ce caractère labyrinthique est présent dans de nombreuses œuvres du plasticien. Ce lambris a été repris, en d’autres couleurs, dans un home pour enfants à Esneux, en 1982, autre réalisation de Charles Vandenhove. L’intégration au milieu hospitalier est très importante pour Léon Wuidar. Sa volonté est de réaliser un dessin « d’une légèreté si grande qu’il passe presque inaperçu ». Selon l’artiste, si la douceur et la paix qui émanent de ses compositions agissent sur l’esprit des patients, l’intégration est réussie. Lambris, par Léon Wuidar. © CHU. 32

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