Art et Architecture - CHU de Liège

Marthe Wéry (Bruxelles, 1930-2005) Tour 2 niveau +2CD, Route 28 “Il n’y a pas à parfaire, mais toujours à compléter, à poursuivre”. Marthe Wéry étudie à Bruxelles mais aussi à Paris (à la Grande Chaumière et à l’Atelier 17) ; elle y apprend la maîtrise de diverses techniques de gravures comme l’eau-forte et l’aquatinte. Par la suite, de retour en Belgique, elle est longtemps professeur de peinture et d’art contemporain à l’Institut Saint-Luc à Bruxelles. Dans les années 1960, elle s’oriente vers l’abstraction géométrique, dessinant de grandes bandes verticales sur papier. Pour elle, la ligne est “la plus petite surface possible” avec laquelle elle peut expérimenter. Ces premières recherches se déclinent en blanc et noir, vestiges de sa formation de graveuse. En 1982, elle représente la Belgique à la Biennale de Venise. Il s’en suit plusieurs commandes publiques : les lambris du CHU, la décoration de la station de métro Albert à Bruxelles (1985) et les vitraux de la collégiale à Nivelles (1985). À cette époque, elle s’ouvre à la couleur, qu’elle travaille sous la forme de grands canevas monochromes où les couches colorées se superposent. Le principe de répétition qu’elle privilégie entraîne le développement des séries. Seule femme à être choisie pour décorer de ses peintures les salons du Palais royal de Bruxelles en 2002, elle rejoint Jan Fabre, Dirk Braeckman et Patrick Corillon. Les années 2000 sont donc celles de la reconnaissance, avec également une grande rétrospective au Musée des Beaux-Arts de Tournai en 2004. À cette occasion, elle réalise plusieurs grandes toiles spécifiquement conçues en fonction du lieu, soulignant une fois de plus son intérêt pour les liens entre l’art et l’architecture. De son travail au CHU, l’artiste dit ellemême : “L’intervention consiste en la répétition de modules différents relevant du damier, travaillés dans les dégagements en aplats ; dans les chambres, en repérage graphique de ces aplats. Ces modules comportent des “erreurs” permettant d’échapper à la fermeture ou à un système de répétition qui serait clôturé”. Les tons bleus utilisés ne sont pas sans rappeler aux visiteurs les carreaux en faïence de Delft. Lambris, par Marthe Wéry. © CHU. 31

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