Art et Architecture - CHU de Liège

Niele Toroni (Muralto, 1937) Escaliers mécaniques de la Grande verrière Tour 2 niveau -2CD Routes 340-349 et 380-389 Installé à Paris depuis 1959, Niele Toroni devient dès la fin des années 1960 l’un des plus importants représentants des courants minimalistes et conceptuels de l’art contemporain. En 1967, il fait partie, avec Daniel Buren (Boulogne-Billancourt, 1938), Olivier Mosset (Berne, 1944) et Michel Parmentier (Paris, 1938-2000), du groupe BMPT ; cette brève collaboration entre quatre artistes (le groupe est dissous en novembre de la même année) est une étape importante dans l’histoire du minimalisme en Europe. Le groupe BMPT intervient pour la première fois lors du vernissage du 18e Salon de la Jeune Peinture au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Cet événement est, dans l’œuvre de Niele Toroni, l’acte fondateur. Il y met au point ce qui est à la fois sa technique, son esthétique et son leitmotiv pictural : un alignement de points monochromes ou polychromes sur une surface blanche, empreintes de pinceau n° 50, espacées régulièrement tous les 30 centimètres. Au CHU, l’intervention de Niele Toroni est, avec celles de Sol LeWitt et de Daniel Buren, parmi les plus prégnantes, même s’il est vraisemblable que sa discrétion – inhérente à l’ethos de l’œuvre – la rende invisible aux moins attentifs. Dans l’espace piranésien de la Grande verrière, où l’œil ravi et ébahi du visiteur découvre lentement et parcourt les perspectives dessinées par les lignes fuyantes des châssis de la verrière, les jeux de damiers des carrelages, les cannelures verticales des colonnes, le treillis colorés des portes et fenêtres, dans cette symphonie savamment orchestrée, le rythme horizontal et répétitif des traits de pinceaux de Toroni sur le flanc des escaliers mécaniques intervient comme un contrepoint. L’intervention de l’artiste sur les escalators de la Grande verrière de Vandenhove est sans aucun doute un parangon du dialogue établi au CHU de Liège entre l’œuvre architecturale et sa décoration, qui dépasse ici l’ornemental et l’enjolivement. Lambris, par Niele Toroni. © CHU. 29

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