Art et Architecture - CHU de Liège

André Romus (Theux, 1936) Tour 2 niveau -1CD (pas d’accès public) Route 119 Initié dès l’adolescence au dessin et à la peinture auprès de Fernand Steven (Liège, 1895 – Herstal, 1955) et de Paul Daxhelet (Liège, 1905-1993), c’est à l’Université de Liège, en philologie romane, pourtant, qu’André Romus décroche son diplôme après avoir défendu un mémoire dédié au peintre-écrivain Eugène Fromentin. Entré en 1964 à la RTBF en tant que producteur, il réalise une centaine de documentaires. Il s’intéresse entre autres à Pierre Soulages (Rodez, 1919) dont l’œuvre l’enthousiasme. Ses rencontres avec le peintre français se couronnent par un film en 1978. Parallèlement, Romus poursuit son activité plastique et fréquente l’atelier du plasticien-vidéaste Jacques-Louis Nyst (19421996) où il s’initie à la peinture acrylique et au vinyle. À partir de 1975, il expose régulièrement en Belgique, à Liège, Bruxelles, Gand, Knokke ainsi qu’à l’étranger, à Stockholm, Madrid, Londres ou New York. Pour le décor de lambris du CHU, Romus conçoit une quarantaine de modèles réalisés à l’acrylique en noir et blanc – conformément aux instructions – sur format rectangulaire. Il travaille seul, sans concertation avec les autres acteurs de l’ornementation lambrissée, et ignore aussi le lieu destiné à accueillir son intervention. Le modèle retenu par Vandenhove et son épouse sera imprimé et multiplié sur les plaques d’acier émaillé qui animent les murs des couloirs et chambres du Service d’infectiologie situé au 1er sous-sol de la tour 2. Romus souhaite une couleur brun-rouille mais la société désignée pour reproduire les motifs sur métal ne peut satisfaire à la demande. Le bleu foncé est finalement choisi pour colorer les couloirs, tandis que les tons pastel (jaune, gris pâle) sont privilégiés dans les chambres. D’amples tracés vigoureux déploient librement leur verticalité au rythme des panneaux. Dans les couloirs, la couleur bleue rivalise d’éclat avec le blanc. L’illusion est réussie : la « matière picturale », pourtant lisse, apparaît tantôt opulente, dense, épaisse presque grumeleuse, tantôt fluide, étirée jusqu’à l’interruption du trait. L’œuvre conjugue souplesse et dynamisme de la ligne, somptuosité et légèreté de la matière, puissance chromatique, elle allie lyrisme et sensualité. Merci à André Romus pour l’entretien accordé le 5 janvier 2016. Lambris, par André Romus. © CHU. 28

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