Art et Architecture - CHU de Liège

une œuvre au bâtiment d’éducation physique construit par Vandenhove en 1963. Bien que l’architecte ait refusé avec véhémence cette intervention, il invite peu après l’artiste à réaliser des lambris au CHU. Ces panneaux, composés uniquement de blanc et de noir, constituent l’œuvre murale la plus discrète de Jo Delahaut. L’élément essentiel de cette intégration doit, selon l’artiste, être le rythme. Sa volonté est d’insuffler à son motif un « mouvement allègre, une impression d’aisance ». Associant segments droits et courbes, l’épaisse ligne noire tracée sur fond blanc court d’un panneau à l’autre, créant en effet un mouvement saccadé et rythmant un parcours qui aurait pu sembler monotone. Sa composition doit, explique l’artiste, « dégager une force dynamique, tant pour l’esprit que pour le corps, dont les usagers d’un hôpital ont souvent le plus grand besoin ». Ces lambris s’ancrent dans l’évolution artistique de Delahaut : au fil de sa carrière, son œuvre s’épure. Dans les années 1970, ses aplats colorés alternent avec des surfaces blanches ou noires, le nombre de couleurs décroît. Les années 1980 voient l’épuration se confirmer avec des toiles blanches traversées de quelques lignes jaunes. Si Jo Delahaut revient à la couleur dans les dernières années de sa vie, les lambris du CHU témoignent encore de la période la plus dépouillée de l’artiste. Lambris, par Jo Delahaut. © CHU. 25

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