Art et Architecture - CHU de Liège

Tour 2 niveau -3CD Formé à l’Académie des Beaux-Arts de Liège, où il est l’élève d’Auguste Mambour (Liège, 1896-1968), Jo Delahaut décroche ensuite une licence puis un doctorat en histoire de l’art à l’Université de Liège. Professeur de dessin dans un athénée, Delahaut enseigne ensuite l’initiation esthétique à l’Institut national supérieur des Arts du Spectacle (INSAS, Bruxelles) ainsi que la peinture à l’École nationale supérieure des Arts visuels de La Cambre (Bruxelles). Figure de proue de l’abstraction géométrique en Belgique, Delahaut ne s’illustre pas uniquement en peinture. Il signe également collages, sérigraphies, bijoux, céramiques, reliures ainsi que plusieurs compositions monumentales dont la plus célèbre est Rythme bruxellois (1975) intégrée à la station de métro Montgomery. Il écrit aussi de nombreux essais sur l’art. Dès 1945, influencé par le peintre français Auguste Herbin (Quiévy, 1882 – Paris, 1960), il peint des formes géométriques dans lesquelles la couleur joue le rôle principal et devient dès lors le pionnier du renouveau de l’abstraction sur la scène artistique belge. Ses œuvres se caractérisent par l’épuration et la rigueur dans le traitement de la forme, de la ligne et de la couleur. L’artiste privilégie rapport entre formes et couleurs, ainsi que le dynamisme qui peut découler de ses compositions. Il juxtapose ses aplats géométriques en jouant sur les tensions entre les tons. Dans le contexte d’optimisme des années d’après-guerre, de nombreux artistes nourrissent l’idéal d’un art accessible à tous. Dans cet esprit, Jo Delahaut réalise, entre 1956 et 1987, une douzaine d’intégrations plastiques à des édifices et espaces publics, jouant toujours sur le pouvoir expressif des formes et des couleurs. Prônant la participation de l’art à la vie quotidienne et son intégration au décor journalier, Delahaut investit des sites très fréquentés, dans l’espoir d’améliorer le cadre de vie de ses concitoyens. Après ses premières interventions dans des logements sociaux (Foyer Montagnard à Montigny-sur-Sambre en 1956, Droixhe à Liège en 1957, Ieder Zijn Huis à Evere en 1960), il assure la décoration au sein de complexes sportifs, stations de métro, hôpitaux… Très impliqué dans l’éducation artistique, Delahaut préconise le contact avec l’art dès l’enfance. C’est ainsi qu’il intervient également dans des écoles (athénée royal de Pont-à-Celles en 1960, école Clair Vivre à Evere en 1965) mais aussi sur le campus universitaire du Sart Tilman (Esplanade, mosaïque en céramique, 1987). Au Sart Tilman, il conçoit également des lambris pour le CHU. Selon le témoignage de Léon Wuidar dans la revue Art&fact, Delahaut avait été désigné pour intégrer Jo Delahaut (Vottem-lez-Liège, 1911 – Schaerbeek, 1992) 24

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