Art et Architecture - CHU de Liège

16 deux habitations très similaires : sa propre maison-atelier rue Chauve-Souris à Liège et la maison Repriels à Plainevaux. Les années 1960 sont marquées par une collaboration intense avec l’Université de Liège : l’architecte érige en ville la résidence Lucien Brull, un centre de transfusion sanguine et des laboratoires pour la Faculté de médecine et, au Sart Tilman, l’Institut d’éducation physique et le CHU. La production architecturale des quinze premières années de sa carrière présente une cohérence tant dans les effets recherchés tels que la monumentalité ou la sobriété, que dans les moyens mis en œuvre pour les atteindre – emploi du béton préfabriqué et usage de la brique apparente. Un changement s’opère, dans les années 1970, avec l’intégration d’éléments non plus abstraits mais empruntés à la fois à l’architecture primitive et à l’architecture classique. Les réalisations les plus significatives sont alors des habitations à petite échelle. La fin de la décennie est marquée par deux projets tout à fait décisifs menés à Liège et qui le confrontent au patrimoine historique : la rénovation du quartier Hors-Château et la transformation de l’hôtel Torrentius, une demeure du XVIe siècle destinée à abriter notamment ses bureaux. Par la suite, Vandenhove assure d’autres rénovations urbaines. Sa carrière connaît également un rayonnement international. Ainsi, il érige à Paris le Théâtre des Abbesses. Mais c’est surtout aux PaysBas que l’architecte développe sa créativité : il mène, entre la fin des années 1980 et 2008, plus de vingt projets d’habitation à travers le pays et construit également des bâtiments publics remarquables, tel le Palais de Justice de Bois-le-Duc. Actuellement, un pavillon est en construction pour l’Université de Gand. Il abritera notamment la riche collection d’art de l’architecte. Le postmodernisme Théorisé en 1977 par le critique d’art Charles Jencks (Baltimore, 1939), ce mouvement architectural se distingue par un retour à l’ornement, à la composition hiérarchisée, à la symétrie et aux références aux ordres architecturaux classiques. Si le début de la carrière de Vandenhove est marquée par l’abstraction, son langage formel évolue ensuite vers une sensibilité postmoderne, comme le souligne Pierre Henrion. Au CHU, cette évolution est bien visible. Au gros œuvre abstrait se superposent des détails ornementaux qui tantôt font référence à l’histoire architecturale (chapiteaux papyriformes égyptiens), tantôt relèvent du vocabulaire propre de l’architecte comme les petits carreaux de couleur.

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