Art et Architecture - CHU de Liège

au sud-ouest du domaine, sur les hauteurs surplombant l’Ourthe, à proximité tout à la fois des facultés d’enseignement et des accès routiers. Il s’agit aujourd’hui de l’un des édifices les plus connus du Sart Tilman. Le 6 novembre 1967, l’Université inaugure officiellement ses premiers bâtiments au Sart Tilman, exploitant les matériaux et styles architecturaux en vogue. Plusieurs aménagements du domaine suivront encore durant les années 1970 à 1990. Même si la tendance reste à la cohérence du site et à l’harmonie avec la nature, chacune de ces décennies posera son empreinte architecturale. La seconde phase de chantier (1970-1990) privilégie ainsi la lumière, les formes courbes et les matériaux naturels (bois, moellons) pour créer une architecture organique plus « humaine » : extension de l’Institut de chimie (C. Strebelle, D. Boden, C. Dumont, 1977-1979), Faculté de droit, économie et sciences sociales (C. Strebelle, A. Jacqmain, D. Boden, 1981), Institut de psychologie et sciences de l’éducation (C. Strebelle, C. Dumont, 1982), etc. Durant les années 1990, d’autres architectes prennent encore le relais, à la faveur d’immeubles d’envergure, toujours en béton mais tendant vers l’épuration et profitant de matériaux plus résistants tels que le zinc, l’inox ou la pierre bleue : amphithéâtres de l’Europe (D. Dethier, 1994-1996), trifacultaire (R. Greisch, 1995), Institut du génie civil et de mécanique (R. Greisch, 1998-2000), etc. Enfin, les années 2000 et 2010 poursuivent l’aménagement avec des bâtiments sensibles aux normes actuelles de sécurité, d’énergies etc (Nouveau restaurant universitaire, cafétéria Polytech, nouveau pavillon d’accueil...) Le Sart Tilman, témoin exceptionnel de l’architecture contemporaine, comprend aussi le château de Colonster, un jardin botanique et un parc scientifique (Liège Science Park) dédié à la biotechnologie, l’électronique, l’ingénierie et l’industrie spatiale. Fréquenté quotidiennement par des milliers d’étudiants, chercheurs ou promeneurs, il est aussi internationalement reconnu pour son cadre naturel remarquable servant d’écrin aux fonctions variées d’enseignement, de recherche, de loisirs culturels et récréatifs, de sport et de soins de santé. Un site classé Véritable « poumon vert » de la région liégeoise, le Sart Tilman fait l’objet de toutes les attentions des défenseurs de l’environnement dès le XXe siècle. Sa richesse biologique et sa végétation variée poussent ces derniers à rêver d’une « Forêt de Soignes liégeoise » et à déterminer des zones de nonintervention urbaine pour préserver entre autres les bois, les landes (Streupas) et pelouses calaminaires du site. Ces considérations se renforcent après l’installation de l’Université qui est particulièrement attentive à préserver ces ressources et à y aménager des chemins de promenades. En octobre 1997, toute la vallée encaissée du Blanc Gravier (240 hectares), encore vierge de toute action humaine, est classée officiellement comme réserve naturelle par le Gouvernement wallon. En 2007, l’ensemble est étendu à 108 hectares boisés supplémentaires. 7 V ue extérieure de la verrière du bâtiment principal du CHU. © CHU 11

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