44 Leur efficacité à long terme sera conditionnée par la poursuite d’activités physiques (ex : au domicile, dans une salle de fitness, en piscine…) et le respect des conseils prodigués par les thérapeutes une fois le programme terminé. Attention, en Belgique, les patients ne peuvent bénéficier d’un programme multidisciplinaire de 36 séances qu’une seule fois au cours de leur vie. Néanmoins, dans le cas d’une intervention chirurgicale ultérieure, une nouvelle prise en charge peut être envisagée si elle est entamée dans les 3 mois post-opératoires. Il convient d’utiliser au mieux cette opportunité en entamant le programme au bon moment (il est parfois suggéré de bénéficier de séances individuelles avant de débuter le programme). Par ailleurs, les patients doivent bénéficier de leurs 36 séances dans un laps de temps de 6 mois, ce qui oblige (à juste titre) le patient à être régulier (sans quoi le programme ne pourra pas être efficace). Qu’est-ce que la « thérapie cognitivo-comportementale » ? Les thérapies cognitives et comportementales, assurées parfois par des psychologues, peuvent s’avérer très efficaces en cas de douleurs chroniques. Elles ont pour objectifs de corriger les fausses croyances, de rassurer le patient, de le sensibiliser à l’importance d’être actif, de réduire ses peurs face à certaines activités (en le confrontant à la situation) et l’aider à apprendre à gérer ses activités/symptômes. Le patient doit prendre conscience du fait qu’il est toujours capable d’accomplir de nombreuses tâches et qu’il peut agir sur sa douleur en adoptant une attitude positive. Le patient se fixera des objectifs réalistes en décomposant par exemple une activité (nettoyer la maison) en de nombreuses petites tâches qui devront être planifiées sur plusieurs jours et en s’assurant que les tâches de la journée seront bien tolérées. La nécessité d’une reprise progressive des activités (« Chaque jour un peu plus qu’hier mais pas beaucoup plus ! ») sera expliquée. L’importance des activités de distraction, qui permettent d’arrêter de se focaliser sur la douleur, sera également mise en évidence. Ces thérapies peuvent également s’accompagner d’une éducation à la neurophysiologie de la douleur (voir ci-dessous).
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