Comprendre & Gérer votre mal de dos

38 néanmoins des effets secondaires qui peuvent limiter leur utilisation. L’efficacité et la tolérance de ces médicaments diffèrent entre les individus ; il conviendra d’identifier avec le médecin le traitement individuel le plus approprié. Remarque : Le cerveau est capable de libérer des substances qui sont 60x plus puissantes que n’importe quel médicament antalgique (https://www.youtube.com/watch?v= HX_zqlT6810); elles sont libérées en fonction des besoins, suite à l’analyse de la situation (leur libération peut d’ailleurs permettre de survivre malgré des blessures très importantes sans avoir très mal). En cas de douleurs persistantes, le cerveau peut mal interpréter la situation (il se demande ce qui se passe) et empêcher ainsi la libération de ces substances afin d’attirer davantage l’attention sur cette situation. Dans le cadre de la prise en charge d’une lombalgie chronique, le traitement ne pourra se limiter au seul traitement médicamenteux. Que penser des infiltrations ? Les infiltrations consistent à injecter un produit pharmacologique au niveau de la zone douloureuse. Différents types d’infiltrations existent. Les infiltrations de cortisone accompagnées d’un anesthésiant local, réalisées à l’intérieur du canal rachidien, peuvent généralement réduire l’inflammation locale. Les infiltrations épidurales (autour du sac fibreux, le sac dural) sont généralement réalisées en cas de souffrance d’une racine nerveuse (exemple : sciatalgie causée par la compression d’une racine nerveuse dans le cadre d’une hernie discale). Elles sont réalisées dans le décours aigu de la douleur (pas après 2 ans), mais pas avant un mois car une évolution naturelle favorable (résorption de la hernie) est possible. Leur remboursement n’est pas systématique. Les infiltrations paravertébrales consistent à infiltrer les articulations postérieures dans le cadre d’une lombalgie liée à un syndrome facettaire (voir page 34). Elles se réalisent à l’extérieur du canal rachidien lombaire. Si les infiltrations peuvent exercer des effets bénéfiques, les risques ne sont pas négligeables (infection bactérienne, hématome). Les infiltrations devront dès lors être proposées et effectuées par un médecin expérimenté. Dans tous les cas, il convient de ne pas en abuser (maximum 3 par an).

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